S’il était sage, Zelensky renoncerait à reconquérir la Crimée !<!-- --> | Atlantico.fr
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Volodymyr Zelensky a annoncé que « la libération de la Crimée » faisait partie de ses buts prioritaires de guerre.
Volodymyr Zelensky a annoncé que « la libération de la Crimée » faisait partie de ses buts prioritaires de guerre.
©Handout / UKRAINE PRESIDENCY / AFP

Paroles imprudentes

Il est dangereux d’avoir les yeux plus gros que le ventre….

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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Le numéro un ukrainien a annoncé que « la libération de la Crimée » faisait partie de ses « buts prioritaires de guerre ». L’efficacité des armes que lui livrent les Occidentaux et la valeur de ses troupes l’autorisent à nourrir un tel espoir.

Mais ce serait une funeste erreur. Car Zelensky ne peut pas ignorer l’histoire complexe et tourmentée de la Crimée. Pas plus qu’il ne peut ignorer que Sébastopol est le principal port de la marine russe. Pas plus qu’il ne peut ignorer que la majeure partie de la population de Crimée est russophone.

Pendant longtemps, du temps de l’URSS, la Crimée faisait partie de la fédération russe. Dans les années 60, Krouchtchev, ukrainien lui-même, en fit cadeau à l’Ukraine dans le but de flatter un nationalisme qui ne s’était jamais éteint. En 2014, les troupes russes entrèrent en Crimée et au mépris de toutes les lois internationales l’annexèrent. Il se trouve qu’elles furent accueillies là-bas par la population russophone comme des forces libératrices.

Sur le papier, mais sur le papier seulement, Zelensky a raison : la Crimée est ukrainienne et son annexion par Poutine n’a jamais été reconnue par la communauté internationale. Sur le papier… Si les forces ukrainiennes entrent en Crimée, elles seront accueillies comme des forces d’occupation. Il n’est jamais bon de nier les réalités ethniques.

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