Vincent Van Gogh mis en mots par Antonin Artaud : rencontre entre deux feux follets de Dieu<!-- --> | Atlantico.fr
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"Dès la première salle, le visiteur est saisi par le regard intense et impérieux de quatre autoportraits."
"Dès la première salle, le visiteur est saisi par le regard intense et impérieux de quatre autoportraits."
©Musée d'Orsay

Atlanti-culture

Éblouissement et émotion : deux mots qui résument bien la magnifique rétrospective consacrée à Van Gogh (1853-1890) vu à travers le prisme du poète Antonin Artaud au musée d’Orsay à Paris.

Chantal Charpentier

Chantal Charpentier

Chantal Charpentier est chroniqueuse pour Culture-Tops.

Culture-Tops est un site de chroniques couvrant l'ensemble de l'activité culturelle (théâtre, One Man Shows, opéras, ballets, spectacles divers, cinéma, expos, livres, etc.).

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Thème

En 1947, à l’occasion d’une rétrospective consacrée à Van Gogh (1853-1890) au musée de l’Orangerie, le galeriste Pierre Loeb suggère à Antonin Artaud (1896-1948) d’écrire un texte sur le peintre. Il pensait que l’écrivain, fort de 58 électrochocs subis au cours de 4 années d’internement à Rodez, était le mieux placé pour comprendre l'œuvre d'un artiste considéré par certains comme « fou ». Ce sera Le Suicidé de la société, essai visionnaire sur l’inspiration et le travail du peintre.

S’appuyant sur les mots d’Artaud, la commissaire Isabelle Cahn propose un parcours inédit de l’œuvre du Hollandais. Étonnant face à face que celui du peintre et de l'écrivain.

Points forts

1. Dès la première salle, le visiteur est saisi par le regard intense et impérieux de quatre autoportraits. On a beau les connaître, les avoir vus reproduits à l’infini, ces portraits sont toujours fascinants.

2. La plupart des œuvres sont très connues. Elles viennent des musées d’Orsay, d’Amsterdam, New York, Washington; et d’autres, plus rarement vues, de collections privées. La cinquantaine de tableaux retenus illustrent la dernière période de la vie de Vincent, de 1887 à 1890, de Paris et Arles à l’asile de Saint-Rémy et à Auvers, la dernière étape.

3. Comment Van Gogh peignait-il ? Ecoutons le poète : « Un bougeoir sur une chaise, un fauteuil de paille verte tressée, un livre sur le fauteuil, et voilà le drame éclairé » (Le Fauteuil de Gauguin, 1888). A propos des autoportraits : « Je ne connais pas un seul psychiatre qui saurait scruter un visage d'homme avec une force aussi écrasante et en disséquer comme au tranchoir l'irréfragable psychologie ». Ou sur les paysages : « Méfiez-vous des beaux paysages de Van Gogh tourbillonnants et pacifiques, convulsés et pacifiés. C’est la santé entre deux reprises de la fièvre chaude qui va passer »…

4. Sept dessins et deux lettres de Van Gogh, une dizaine de dessins d’Artaud, dont un magnifique Autoportrait d’une absolue mélancolie, complètent l’exposition. Sans oublier photographies et extraits de films, de Dreyer à Gance, dans lesquels il a joué.

5. Une scénographie sobre et un accrochage irréprochable placent le visiteur au centre de l’œuvre, l’enveloppant d’un pur moment de peinture et de plénitude.

Points faibles

Je n’en vois pas.

En deux mots ...

Éblouissement et émotion.

Recommandation

En priorité

Info et réservation

Musée d’Orsay, 1, Rue De La Légion D'honneur, 75007Paris, Tél. : 01 40 49 48 14, http://www.musee-orsay.fr , Tlj, sauf lundi, de 9h 30 à 18h ; jeudi jusqu’à 21h 45. Jusqu’au 6 juillet 2014.

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