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Une image de la manifestation "sauvage" sur la place de la Concorde à Paris le jour du recours au 49.3 par Elisabeth Borne sur la réforme des retraites.
Une image de la manifestation "sauvage" sur la place de la Concorde à Paris le jour du recours au 49.3 par Elisabeth Borne sur la réforme des retraites.
©THOMAS SAMSON / AFP

La voie du dialogue

La crise de la réforme des retraites illustre le mal qui ronge la France depuis des décennies. Les Français ne pourront résoudre les problèmes et relever les défis que s’ils se réconcilient.

Gérard Mermet

Gérard Mermet

Gérard Mermet est sociologue, directeur du cabinet d’études et de conseil Francoscopie. Dernier ouvrage paru : Francoscopie 2030 (Nous, aujourd’hui et demain), Larousse, 2018.

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Le conflit sur la réforme des retraites est une nouvelle illustration du mal qui ronge la France depuis des décennies. Et s’aggrave au fur et à mesure des crises et des affrontements au sein de notre société. Le recours au 49.3 décidé par le gouvernement renforce le front syndical et favorise le soutien qui lui est apporté par une majorité de l’opinion. Les motions de censure déposées par les partis extrêmes vont accroître le chaos parlementaire et rendre plus pitoyable encore le spectacle donné par l’Assemblée nationale. Cette crise affaiblira un peu plus la situation économique de la France, son image et son influence dans le monde.

Nous assistons ainsi en direct au divorce entre les composantes de notre société « mécontemporaine ». C’est le résultat de notre incapacité à nous écouter, à nous entendre et à comprendre les arguments des « autres ». L’observateur a le sentiment de voir la énième rediffusion d’un mauvais film que l’on pourrait intituler « L’impasse ». Son scénario est plein de rebondissements, sous la forme d’affrontements entre des camps opposés. Les acteurs connaissent parfaitement leurs textes, qu’ils jouent pour la plupart avec talent et conviction. Le tout est filmé dans des décors spectaculaires (banderoles et fumeroles, foules et amoncellements de poubelles…). Mais il ne comporte pas de happy end.

Les difficiles relations sociales dans notre pays ne sont malheureusement pas une fiction. Elles témoignent de l’incapacité des interlocuteurs à échanger de façon apaisée sur des sujets importants qui engagent l’avenir et à parvenir à des accords. Ces attitudes ont créé des fractures de plus en plus larges. Les postures sont souvent figées, et caricaturales. Au risque d’engendrer demain une véritable guerre civile, qui ne ferait qu’aggraver la situation. Plutôt que de poursuivre les éternelles et stériles épreuves de force, c’est à une réconciliation nationale qu’il nous faut ensemble travailler. Dans le but de trouver des compromis.

Le préalable de l’empathie

La première condition de cette réconciliation nécessaire est que chacun des interlocuteurs fasse preuve d’empathie. Seule cette disposition d’esprit leur permettra de discuter de façon constructive, sans passer d’un côté par le blocage (syndical, parlementaire, social), de l’autre par le repli ou l’acte d’autorité. On a vu ces différents épisodes se dérouler à l’occasion de nombreuses réformes. Il me semble d’ailleurs que l’on devrait plutôt parler d’adaptations (aux transformations en cours) que de réformes. Ce mot renvoie en effet aux vaches qui ne peuvent plus donner de lait, ou aux jeunes appelés du contingent que l’on juge inaptes au service national. L’adaptation consiste au contraire à améliorer les services rendus à la collectivité. Le sensdel’intérêt général est le complément indispensable de l’empathie.

En matière de retraite, ces attitudes auraient sans doute permis au gouvernement de faire passer des changements a priori très impopulaires, en discutant bien en amont avec les parties prenantes. En leur expliquant notamment de façon plus claire la nécessité de devoir travailler plus, et en se demandant avec elles comment rendre l’effort demandé acceptable au plus grand nombre, au profit de la collectivité et des générations à venir. Un compromis intelligent et responsable, obtenu dans un esprit de coopération plutôt que d’affrontement, sera toujours bien meilleur qu’un « dialogue de sourds » accroissant encore la défiance mutuelle.

Le « ressenti » des opposants…

La liste des raisons qui expliquent la force des opposants à la réforme des retraites n’est pas très difficile à établir :

. Un malaise social palpable, conséquence des frustrations accumulées depuis plus de vingt ans au fil des crises à répétition, des promesses non tenues du « modèle républicain ». Avec n sentiment de manque de reconnaissance, voire d’abandon chez les plus modestes et, de plus en plus, les « classes moyennes ». Des frustrations transformées en colère par les dysfonctionnements visibles dans de nombreux secteurs : éducation, santé, logement, agriculture, transports, vie politique… Ils s’ajoutent aux craintes concernant l’inflation, le pouvoir d’achat, la guerre en Ukraine, etc.

. La peur de l’avenir, renforcée par les menaces climatiques, géopolitiques, économiques, sociales, sanitaires, sécuritaires, technologiques… Autant d’inquiétudes et d’incertitudes qui expliquent l’absence de perspectives d’amélioration chez les plus vulnérables. Et leur sensation de déclassement.

. La dévalorisation du travail en tant que moyen d’accomplissement individuel et de contribution à la prospérité collective. Et son corollaire, la volonté de « profiter de la vie » en privilégiant la famille et les loisirs, au détriment de la vie professionnelle.

. La défiance généralisée envers l’État, les partis politiques, les institutions, les entreprises, les patrons, les riches, les médias. Sans oublier les syndicats, même s’ils bénéficient d’un large soutien sur le rejet de la réforme des retraites.

. Les nombreuses maladresses des décideurs (gouvernants, chefs de partis, grands patrons…), qui ont alimenté la sensation d’arrogance souvent exprimée par la « France d’en bas » et, de plus en plus, par celle du « milieu » qui craint de la rejoindre. Les atermoiements du président de la République et son « changement de pied » entre la retraite par points proposée en 2019 (et abandonnée en 2020 pour cause de Covid) et celle de 2023, focalisée sur l’allongement de l’âge légal. Ces contradictions ont fourni des arguments de poids aux opposants, qui n’ont pas hésité à les utiliser à leur profit

. Les erreurs et insuffisances dans les études d’impact. Les opposants ont aussi mis en évidence et exploité des failles dans le projet proposé. Ainsi, la pension minimale, qui devait profiter à 2 millions de Français, n’en concernera en réalité que 20 000. L’allongement de l’âge légal désavantagera certaines femmes aux carrières non linéaires. Le moins que l’on puisse dire est que la communication et la « pédagogie » gouvernementales n’ont pas été à la hauteur des enjeux, qu’ils soient sociaux ou économiques, individuels ou collectifs. Ces failles ont été largement et logiquement relayées par les médias. Même si l’on peut leur reprocher de ne pas avoir suffisamment alerté sur la nécessité de trouver de nouveaux équilibres. De peur, sans doute d’être impopulaires.

L’empathie et la tolérance recommandées à tous les interlocuteurs devraient en tout cas éviter que certains opposants aux adaptations aient pour but de « mettre à genoux l’économie » de la France. Un tel objectif peut même paraître indécent dans un pays où le niveau des dépenses sociales est le plus élevé des pays de l’OCDE (32% du PIB).

On remarquera que la plupart des raisons évoquées ci-dessus sont de l’ordre du « qualitatif », et du « ressenti ». Certaines peuvent être démenties par des faits et des chiffres, décrits ci-après.

… contre le « réel » brandi par les partisans

Comme les opposants de la réforme, ses partisans doivent faire preuve de plus d’empathie. S’ils veulent écouter, comprendre et intégrer à leurs réflexions les arguments de leurs « adversaires » (qui peut encore sérieusement parler de « partenaires sociaux » ?), cela implique aussi de faire abstraction de leurs prismes idéologiques. On peut remarquer qu’à l’inverse des opposants, dont les arguments sont de l’ordre du « ressenti », ceux des partisans, toujours minoritaires après deux mois de vaines discussions, sont de nature plus factuelle. Ils sont traduisibles en chiffres difficiles à contester :

. L’allongement de la durée de vie. A leur naissance (en 2002), les femmes ont aujourd’hui l’espoir de vivre en moyenne 85,2 ans, contre 78, 5 ans en 1981, année précédant celle du recul de l’âge de la retraite à 60 ans (données INSEE). Les hommes ont une espérance plus réduite (les inégalités justement dénoncées entre les sexes ne vont pas toutes dans le sens habituellement dénoncé…) : 79,3 ans contre 70,4 ans en 1980. En à peine plus de quatre décennies, le gain a donc été de 6,7 ans pour les femmes et de 8,9 ans pour les hommes. Un rattrapage partiel pour ces derniers. Des gains pourtant minorés par la baisse exceptionnelle enregistrée lors de l’épidémie de Covid en 2019.

Si l’on examine l’évolution à l’âge de 60 ans, l’espérance de vie moyenne est passée en ces quarante années de 22,3 ans à 27,5 ans pour les femmes, et de 17,3 à 23,1 ans pour les hommes. Le gain à cet âge est donc encore de 5,2 ans pour les femmes et de 5,8 ans pour les hommes. Cela signifie que la durée moyenne de la retraite pour les femmes de 60 ans partant à l’âge légal est passée de 17,3 ans (60+22,3- 65) en 1980 à 25,5 ans (60+27,5-62) en 2022, soit un gain de 8,2 ans. Celle des hommes est passée dans le même temps de 15,3 ans (60+17,3-65) à 21,3 ans (60+23,1-62) en 2022, soit un gain de 6,0 ans. Il sera encore respectivement de 6,2 ans et 4,0 ans avec le passage de l’âge légal à 64 ans après l’adoption de la réforme.

. La diminution du ratio de dépendance démographique (actifs cotisants/retraités) : 1,4 en 2022 contre 2,6 en 1981, soit une baisse de 46%. C'est-à-dire une hausse nécessaire des cotisations de 86%, si l’on veut maintenir le même équilibre des caisses de retraite, toutes choses égales par ailleurs.

. Les scénarios du COR (Conseil national des retraites, indépendant). Ils prévoient un déficit des caisses de 12 à 20 milliards d’euros en 2032 si rien n’est fait.

. La situation économique actuelle de la France, plus que préoccupante. On peut la résumer en « 3D » : Dépenses publiques records (57% du PIB), Déficits croissants (154 milliards prévus en 2023 pour le seul commerce extérieur), Dette nationale insoutenable (3 000 milliards atteints début 2023, soit 113% du PIB, et des intérêts de 60 milliards à payer cette année, avec un taux d’emprunt encore relativement avantageux.

. L’écart important entre l’âge légal de départ à la retraite actuellement fixé à 62 ans en France et celui en vigueur dans la quasi-totalité des autres pays occidentaux (le plus souvent autour de 65 ans). En termes d’âge effectif de départ à la retraite, la France occupe la 36e position parmi les 38 pays de l’OCDE (60,4 ans en moyenne) ; seuls les actifs Luxembourgeois et Slovaques partent plus tôt (59,5 ans et 60,0 ans), données OCDE).

. Le temps de travail inférieur des actifs français par rapport à ceux des autres pays. L’écart est spectaculaire lorsqu’on le compare sur l’ensemble de la vie active : la France occupe la dernière place (avec la Belgique et le Luxembourg) avec environ 53 000 heures, contre un maximum d’environ 68 000 heures en Suède au Portugal, en Irlande ou en Estonie dans les pays de l’OCDE (données Eurostat/OCDE).

. L’accroissement régulier du pouvoir d’achat des ménages. Contrairement à ce que pensent et affirment la majorité des Français, le pouvoir d’achat moyen (mesuré par unité de consommation, afin de tenir compte de la composition des foyers) a plus que triplé depuis soixante ans. Entre 1960 et 2022, le revenu disponible moyen des ménages n’a baissé que deux fois, en 1984 et 2013 (données INSEE). Il n’est donc pas indécent de demander un petit effort aux actifs et aux retraités actuels pour assurer le financement de la retraite de leurs descendants.

On remarquera que ces arguments, difficiles à contester de façon objective, n’ont guère été mis en avant pour expliquer la nécessité d’une réforme à ceux qui croient en l’exception française, à l’argent magique, et refusent par principe de travailler plus longtemps, en oubliant les générations à venir. Les gouvernants, les élus partisans de la réforme, ainsi que les médias n’ont de toute évidence fait le travail d’information et d’alerte qui s’impose. Ce qui ne signifie pas pour autant que le projet proposé soit sans défaut, comme indiqué plus haut.

Ces arguments ne devraient pourtant pas laisser indifférents ceux qui rejettent a priori le projet. Ils montrent en effet qu’il sera difficile de ne pas travailler plus longtemps si l’on ne veut pas s’éloigner davantage des principaux pays développés et réduire encore la compétitivité du pays, et donc la prospérité et le pouvoir d’achat de ses habitants. Mais cela nécessite que l’on en discute de façon apaisée et constructive. Ce n’est pas le cas aujourd’hui. Ce ne le fut pas non plus lors des précédentes tentatives d’adaptation du système, en 2003 (François Fillon), 2010 (Éric Woerth), 2013 (Marisol Touraine) ou 2020 (Édouard Philippe), même si certains changements ont pu être mis en place. Les millésimes se terminant par 3 ou 0 sont des accélérateurs de tensions sociales. 2023 n’échappe pas à la règle !

Le compromis nécessaire

Chacun pourra bien sûr se situer entre ces points de vue contradictoires sur l’évolution souhaitable de l’âge légal de la retraite. L’essentiel est que chacun entende les arguments de l’« autre », fasse l’effort de le comprendre et d’en tenir compte dans sa propre réflexion. Car ils sont, pour la plupart, recevables. La différence principale est qu’ils ne procèdent pas de la même démarche. Comme observé plus haut, les arguments des opposants à la retraite, et plus généralement aux « réformes » sont d’ordre « qualitatif ». Ils sont souvent dictés par le « ressenti », lequel se transforme de plus en plus en « ressentiment ».

Les arguments des partisans apparaissent plus « rationnels » et « quantitatifs ». Mais la rationalité peu discutable des chiffres qu’ils mettent en avant ne suffit pas à disqualifier ses opposants. Car, pour ces derniers, et de façon tout aussi indiscutable, le « ressenti » est le « réel », tel qu’ils le vivent dans leur quotidien et l’expriment dans leurs mots. Et, quoi qu’on en pense, la « raison » ne saurait systématiquement prévaloir sur l’« émotion ». C’est d’ailleurs cette dernière qui prime dans les médias, et participe largement à la construction de l’opinion publique.

Chaque être humain est en effet constitué de ces deux dimensions, complémentaires. Les deux hémisphères de notre cerveau nous sont nécessaires, même s’ils ne sont pas « spécialisés », l’un dans la raison, l’autre dans l’émotion. L’ignorer est décider d’être « hémiplégique », dans l’incapacité de comprendre vraiment les autres et d’agir avec eux au service de l’intérêt général.

C’est pourquoi la grille de lecture « droite-gauche » me paraît totalement obsolète. S’en débarrasser (tout en conservant sa propre sensibilité, résultante de son histoire personnelle) permettrait d’être davantage ouvert aux opinions que l’on ne partage pas spontanément. Cela réduirait les « biais de confirmation », qui consistent à rechercher et à retenir essentiellement les arguments qui vont dans le sens que l’on souhaite, rendant ainsi impossible toute objectivité. Sortir de ce handicap permettrait de trouver beaucoup plus facilement des compromis.

Être à la fois convaincu et responsable

Deux logiques se confrontent donc, par construction, dans les conflits sociaux. Ou plutôt deux « éthiques », comme l’avait très bien théorisé le sociologue Max Weber (dans un ouvrage posthume publié en 1919 : Politik als Beruf) : celle de la conviction et celle de la responsabilité. La première consiste à agir en fonction de ses propres valeurs, dans le but de servir avant tout sa cause ou ses « mandants », sans trop se préoccuper des conséquences que cela aura. La seconde cherche au contraire à prendre en compte les effets de ses actes dans toutes dimensions de l’espace social, et sur le long terme. Weber illustrait son propos en affirmant que l’éthique de conviction était propre aux syndicats, sous-entendant ainsi qu’ils n’étaient pas vraiment « responsables ». Les syndicalistes ne sont sans doute pas d’accord et cela d’ailleurs se discute.

L’empathie, la tolérance le respect, la considération, l’objectivité, sont en tout cas des préalables à la recherche et à l’obtention de compromis. On ne devrait se déclarer « convaincu » qu’après avoir écouté avec la plus grande attention les arguments des autres parties, et réfléchi de façon critique à ceux que l’on va faire valoir. Cela nécessite bien sûr un effort réel dans une société qui pratique le culte de l’affrontement.

Une autre préconisation est qu’il est nécessaire, aujourd’hui plus encore qu’hier, d’être responsable au sens de Weber. C'est-à-dire de donner la priorité à l’intérêt général, et d’œuvrer à l’amélioration du bien-être collectif, plutôt que personnel, corporatiste ou communautaire. Il s’agit donc d’être responsable avant que d’être convaincu. Une telle transformation culturelle nécessitera des changements profonds dans les comportements. Chaque individu-citoyen devra ainsi :

. Modifier ses attitudes, dans le sens des valeurs dites que je qualifierai de « post-individualistes » : respect, écoute, modestie, tolérance, bienveillance, empathie, solidarité…

. Questionner ses habitudes, en se demandant si elles sont bien compatibles avec les attitudes décrites ci-dessus.

. Remettre en question ses certitudes, en acceptant la possibilité (ou la probabilité) qu’elles changent si le contexte évolue.

. Accroître sans cesse ses aptitudes pour mieux s’informer, comprendre, évaluer, discuter, et aller vers des compromis.

J’ajouterai une cinquième recommandation aux quatre précédentes : prendre un peu d’altitudepour mieux évaluer les situations, relativiser les différences, éviter les épreuves de force, qui conduisent généralement au blocage. A son terme, il y a toujours au moins un perdant, souvent deux. Cela engendre des frustrations qui rendront plus difficiles encore les discussions futures.

Bonne volonté, bonne foi et bon sens

Compte tenu du nombre et de l’ampleur des défis que nous allons devoir relever, la bonne réponsene peut être de « convertir » les autres à un point de vue défini à l’avance. Elle est moins encore de vouloir les « mettre à genoux ». Elle ne saurait être non plus de mépriser et d’imposer sa « solution » aux autres sans débattre avec eux sereinement. Les postures, l’aveuglement et la surdité ne sont pas de bons conseillers. Plutôt que de chercher à terrasser un « adversaire », mieux vaut le transformer en partenaire. Et pour cela faire des efforts et des concessions pour élaborer avec lui des compromis, des arrangements ou des pactes. En ayant à l’esprit les besoins des générations à venir.

Il est de toute évidence trop tard pour régler de cette façon l’avenir des retraites. Mais cet échec devrait servir de leçon à chacun pour le prochain projet d’adaptation qu’il faudra bien opérer. Quel qu’en soit l’initiateur à ce moment-là (peut-être l’un des opposants actuels…), les Français ne pourront résoudre les problèmes et relever les défis que s’ils se réconcilient. Des discussions apaisées et des décisions responsables ne seront possibles qu’entre des interlocuteurs de bonne volonté, de bonne foi et de bon sens.

Gérard Mermet

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