Rappel d’au moins 7 bonnes raisons de ne pas voter pour le parti de Mélenchon aux élections européennes<!-- --> | Atlantico.fr
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Jean-Luc Mélenchon lors d'un meeting de La France insoumise.
Jean-Luc Mélenchon lors d'un meeting de La France insoumise.
©JULIEN DE ROSA / AFP

Arc républicain

La France Insoumise a rompu avec l’héritage de la gauche -universalisme, laïcité, etc - et ne fait plus partie de l’arc républicain.

Fabrice d'Andrea

Fabrice d'Andrea

Fabrice d’Andrea est républicain universaliste, hostile à tous les extrémistes politiques ou religieux. Fabrice d’Andrea écrit dans Franc-Tireur et est Cofondateur d’On vous voit.

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Cet article est la retranscription du "thread" de 2eme DB73 sur X.

1 - LFI ne considère pas le Hamas comme terroriste.

Le communiqué de LFI suite au 7 octobre ne condamne pas les attaques terroristes du Hamas contre Israël. Il qualifie les massacres d’ «offensive armée de forces palestiniennes» comme si le Hamas était une armée régulière.

Ce communiqué a suscité un tollé, y compris à gauche. Malgré les vives critiques, LFI a refusé plus généralement de qualifier le Hamas d’organisation terroriste, alors que ce mouvement est classé comme tel notamment par les États-Unis et l’Union européenne.

De nombreux responsables LFI sont même allés bien plus loin. Exemple : la députée Obono a jugé irresponsable d’exprimer du dégoût au sujet des attentats du 7 octobre perpétrés par le Hamas, organisation qu’elle considère comme un mouvement de résistance.

2 - LFI flirte avec l’antisémitisme

Mélenchon et de nombreux responsables de LFI ont multiplié les déclarations jouant sur les ressorts d’un antisémitisme larvé, dérives reconnues par différents médias, y compris Mediapart, journal pourtant habituellement proche de LFI

Exemples :

- présenter le peuple juif comme déicide et conservateur ;

- soupçonner le grand rabbin anglais et le Likoud d’avoir fait perdre les travaillistes anglais

- accuser le CRIF de dicter sa loi au gouvernement français

- traiter de "rescapée" Elisabeth Borne, fille d'un rescapé des camps,

- associer ceux qui manifestent contre l’antisémitisme à « des soutiens inconditionnels du massacre » à Gaza.

- assimiler les israéliens à des Nazis en les accusant de génocide Etc.

Etc. 

Des « dérapages » qui nourrissent la haine des juifs en France et valent à LFI le soutien de l’extrême-droite la plus virulemment antisemite, comme Rivarol et Egalité et Réconciliation, le mouvement d’Alain Soral.

3 - LFI est un parti au fonctionnement anti-démocratique

Contrairement à la plupart des partis français, Mélenchon n’a jamais été élu à la tête de LFI. Il s’est désigné lui même. Idem pour ses candidatures à la présidentielle. Aucun cadre de LFI n’a non plus été élu.

Il n’y pas de vote des militants pour départager des orientations stratégiques du parti. Et le fonctionnement de LFI donne lieu à des dérives qui se traduisent par des mises à l’écart brutales comme l’ont subi Fatima Benomar ou Thomas Guénolé.

De nombreuses voies se sont levées en vain au sein de LFI pour réclamer un fonctionnement plus démocratique. LFI reste un parti verrouillé et centré sur son fondateur Mélenchon, omniprésent alors qu’il n’occupe même plus désormais de fonction officielle au sein de LFI.

4 - LFI admire Poutine et de nombreux dictateurs et ne défend pas clairement l’Ukraine

Alors que LFI évoque sans cesse des dérives dictatoriales qui se produiraient en France, Mélenchon a défendu les pires autocrates, que ce soient Castro, Chavez, Maduro, Assad etc.

Mélenchon s’est aussi fait remarquer par ses prises de position pro-Poutine, qui font rétrospectivement encore plus frémir quand on voit comment le dictateur russe se comporte en Ukraine.

LFI a refusé d’apporter son soutien à l’Ukraine en s’abstenant en décembre 2022 sur la résolution soutenant l’Ukraine à la suite de l’invasion russe ou en votant contre l’accord de sécurité entre Paris et Kiev du 12 mars 2024.

5- LFI est un parti communautariste

LFI a tourné le dos à son héritage universaliste. Elle cherche à recueillir le vote des musulmans, qui selon elle, aurait pu lui apporter les voix manquantes au 2nd tour des présidentielle de 2017 et 2022.

C’est la raison pour laquelle LFI cherche à transformer les élections européennes en un référendum contre Israël, en axant sa campagne quasi exclusivement sur le conflit à Gaza, sujet qui n’a pourtant que très peu de rapport avec le scrutin européen.

Cette stratégie se traduit par la présence de Rima Hassan en position éligible sur la liste de LFI aux européennes. Elle a multiplié les déclarations choquantes, qualifiant notamment les attentats du Hamas du 7 octobre de légitimes et niant à Israël le droit de se défendre.

6 - LFI est complaisante avec les islamistes

Incarnant initialement une ligne laïque, Mélenchon a opéré un revirement total en 2019 en se ralliant à l’appel contre l’islamophobie et en participant à la manifestation qui s’en est suivie (Cf ce thread).

Depuis ce revirement, LFI s’oppose à toute mesure destinée à lutter contre l’islamisme, dénoncée systématiquement par les insoumis comme visant tous les musulmans et non les seuls fondamentalistes. Exemple ici avec la loi contre le séparatisme.

Ce n’est donc pas un hasard si Mélenchon a été ouvertement soutenu lors des dernières présidentielles par des islamistes comme Hani Ramadan (frère de Tariq Ramadan interdit de séjour en France), le CCIE (ex CCIF dissous pour islamisme), Feiza Ben Mohamed etc.

7 - LFI a encouragé aux émeutes

LFI refuse d’appeler aux calmes lors des émeutes. Face au tollé, y compris à gauche, Mélenchon lance un appel tardif à ne pas s’en prendre aux écoles et aux bibliothèques mais ne mentionne pas les commissariats ni les mairies.

C’est 1 nouveau revirement anti-républicain de Mélenchon qui, en 2020, condamnait des émeutiers à Amiens : «Nous les rejetons, ils n’ont rien à voir avec la contestation de la société capitaliste. C’est le contraire ! Ils en sont les larbins, les fourriers, les bouffons»

L’absence de condamnation des émeutes est pourtant 1 stratégie triplement perdante :

1) Elle affaiblit la République

2) Elle condamne la gauche à un rôle permanent d’opposition

3) Elle renforce le RN, en donnant de lui 1 image respectable et crédible, soucieux de l’ordre républicain

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