Qualifications Euro 2024 - Gibraltar/France : 0/3, Les Bleus se contentent du minimum <!-- --> | Atlantico.fr
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L'équipe de France à l'occasion de son match contre le Gibraltar - FRANCK FIFE / AFP
L'équipe de France à l'occasion de son match contre le Gibraltar - FRANCK FIFE / AFP
©FRANCK FIFE / AFP

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Sans forcer et sans briller, l'équipe de France s'impose à Faro dans le cadre des qualifications pour l'Euro 2024. Le 54e but de Giroud en sélection, un pénalty d'Mbappé et un csc suffisent pour garder la tête du groupe B devant la Grèce, futur adversaire des Bleus lundi prochain.

Olivier Rodriguez

Olivier Rodriguez

Olivier Rodriguez est entraîneur de tennis et préparateur physique. Il a coaché des sportifs de haut niveau en tennis. 
 
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Pendant que vous étiez encore en train de vous plaindre de vos amis, de vos collègues, de la politique, de votre dernière coloscopie (pas brillante) et de votre vie conjugale tuméfiée, l'équipe de France se rendait sur les bords de l'Algarve pour jouer Gibraltar dans le cadre des qualifications pour le prochain Euro. Là, avec en fond d'écran les énièmes turbulences liées aux états d'âme d'Mbappé, il s'agissait de faire le travail afin de glaner une troisième victoire en autant de matchs qualificatifs.
Le moins que l'on puisse écrire, c'est que les Bleus n'ont pas fait d'étincelles face à un adversaire qui pointait pourtant péniblement au 201e rang du classement FIFA (sur 211 équipes référencées). Si l'ampleur du score dit beaucoup, elle n'explique pas les problèmes rencontrés par l'équipe de France lors d'une rencontre aussi riche en occasions (24 tirs) que pauvre en buts, malgré l'ouverture du score précoce d'Olivier Giroud (3e, de la tête). Les raisons ? Multiples, forcément... Quand j'aurai cité une pelouse rétive, un adversaire aussi regroupé qu'une couvée de CRS, un jeu par trop arrêté et l'absence de précision (trois barres, un poteau), vous aurez, réuni en une phrase, tout ce qui a compliqué la vie d'une équipe qui ressemblait hier soir à un amant assoupi sur sa bourgeoise. 
Beaucoup de difficultés rencontrées, donc, avant que nos Bleus ne parviennent progressivement à se réjouir d'être heureux en ajoutant deux autres buts... Par Mbappé d'abord, (45e + 3), par Mouelhi ensuite (csc, 78e). Le tout dans une ambiance aussi morne que dans ces soirées où l'on se gave à prix d'or au profit des nécessiteux.
Si le déséquilibre, théorique, du rapport de forces et la qualité du jeu pratiqué n'invitent pas à bomber le torse ou au gargarisme, quelques faits saillants sont quand même à souligner... D'abord, le fait que l'équipe de France poursuive sa belle série dans ces éliminatoires dans un après Coupe du Monde qui n'en finit pas de ne pas s'achever. Ensuite, l'usure de joueurs qui empilent les matchs comme d'autres empilent les boîtes d'anxiolytiques (vous dire que Camavinga disputait hier soir son 60e match de la saison devrait suffire à vous donner une idée assez précise des deux choses).
Et enfin, quelques prestations individuelles inégales, parmi les habitués ou les nouveaux venus, dans une période charnière où ces derniers se disputent la succession des Lloris, Varane, Mandanda et autres Benzema. Pour ceux que cela intéresse, en voici quelques détails (les autres peuvent passer directement à la conclusion) :
Les + : 
Giroud : celui qui, comme un bon chêne, prend chaque année une épaisseur de plus, a inscrit son 54e but en Bleu (son 16e de la tête !). Qui dit mieux ? Personne.
Coman : un ballon parfait pour Giroud, des centres en pagaille (12), des dribbles et des déhanchés déroutants, avec un peu plus de précision dans ses frappes (15e, 44e), il aurait rendu une copie remarquable.
Camavinga : de retour à son poste de prédilection, il fut le seul à mettre du rythme ! À son crédit également, deux belles ouvertures pour Hernandez et Mbappé.
Le - : 
Mbappé : d'habitude imperméable au contexte compliqué qu'il prend soin de créer, il a, à l'exception de son pénalty, presque tout raté. Hier soir, eu égard à ses déclarations de la veille, la patrie reconnaissante ne l'a pas reconnu.
Ce que tout ça m'inspire ? Franchement ? À part la bonne opération comptable de la soirée et l'atmosphère de vacances, pas grand-chose... Un constat, je vous l'accorde, qui va jusqu'à contredire ma fonction de chroniqueur... Mais, depuis mon appartement aux fenêtres ouvertes en grand sur le vide, je dois le reconnaître : j'ai pas le moral... Au point d'espérer que le prochain match des Bleus (lundi au Stade de France contre la Grèce) m'aidera temporairement à oublier que la vie est invivable, que les rues flambent, que les pôles fondent et que notre triste époque passe de la fin des idéologies à l'idéologie de la fin... Vous, je ne sais pas, mais moi, m'anesthésier de tout ça le temps d'un match et ne plus être à fleur de peau de chagrin, j'aimerais bien.

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