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Primaire EELV : Eric Piolle ou la posture républicaine qui masque la grande sensibilité aux thèses indigénistes
©MEHDI FEDOUACH / AFP

À gauche

Décryptage du double discours d’Eric Piolle où comment s’afficher comme pro-républicain lors des débats de la mouvance écologiste tout en se montrant très sensible aux thèses communautaristes et indigenistes.

2eme DB73

2eme DB73

2emeDB73 est passionné par la politique, très attaché à la laïcité et à l'universalisme républicain, il participe au débat politique et citoyen via les réseaux sociaux, qui permettent de toucher un public très vaste et de sensibilités très différentes. Il intervient avec On Vous Voit sur un angle mort, très peu traité médiatiquement, celui de la complaisance de certains politiques avec l'islamisme et l'indigénisme. Il intervient ici sous pseudonyme.

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Lors des débats de la primaire écologiste, Eric Piolle a mis en en valeur la loi de 1905 et dénoncé la diminution des formations des enseignants et des fonctionnaires à la laïcité qui serait intervenue sous la présidence d’Emmanuel Macron. Il a également mis en avant un discours très républicain sur la concorde nationale qui a régné après les attentats contre Charlie Hebdo et sur le procès des attentats du 13 novembre qui honore la République. Et il dit pouvoir rassembler un arc humaniste, allant des déçus d’Emmanuel Macron jusqu’à LFI, l’humanisme étant souvent utilisé en politique comme une notion fourre-tout désignant les modérés attachés aux valeurs républicaines (liberté, émancipation, progrès...).

Pourtant, juste avant ses déclarations cherchant à assoir une certaine crédibilité de présidentiable et à attirer des républicains de la gauche modérée, il s’affichait avec Fatima Ouassak, une activiste indigéniste aux propos violemment anti-républicains. Comme rappelé dans ce thread, Fatima Ouassak s’en prend notamment très vertement à l’école de la république, dans l’appel lancé par le Front de mères, “syndicat” de parents qu’elle a cofondé (et resté au stade embryonnaire). Cet appel développe ainsi 1 approche victimaire. Il dénonce un prétendu racisme structurel de l’école française qui opprimerait les noirs et les arabes et les conditionneraient à un statut de dominés. Il traduit un violent rejet de l’intégration républicaine par l’école et un repli identitaire.

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Un article du Point est également revenu sur ce mouvement du Front de mères « La recherche de thèmes passerelles, capables de satisfaire d'un côté les revendications religieuses d'une population musulmane pieuse et de l'autre les attentes... ...politiques d'une gauche altermondialiste, structure la stratégie du Front de mères. Ainsi, la défense d'une alimentation sans viande a la vertu de séduire les publics végans et les familles religieuses en guerre contre la viande non hallal dans les cantines publiques. »

Fatima Ouassak s’oppose en outre à la loi de 2004 contre le port de signes religieux à l’école, qu’elle considère comme l’un des symboles du prétendu racisme systémique de la république française qui opprimerait notamment les musulmans.

Fatima Ouassak déclarait aussi en 2019 : « je lutte pour mes enfants. J’y pense tout le temps. J’ai vraiment peur qu’on me les prenne pour les mettre dans un train. J’estime que l’on se dirige vers un régime autoritaire et que du jour au lendemain, il peut devenir fasciste!».

Éric Piolle ne craint donc pas de faite le grand écart entre un discours officiel modéré et républicain, et les thèses outrancières voire paranoïaques de Fatima Ouassak, hostiles à l’universalisme républicain et à la laïcité.

Cela ne suprendra pas ceux qui suivent Éric Piolle depuis longtemps, comme Naem Bestandji, et qui connaissent notamment ses positions très ambiguës sur le burqini, promue par une association grenobloise accusée d’être proche des islamistes.

Éric Piolle avait notamment renvoyé dos à dos cette association pro-burqini suspectée de promouvoir l’intégrisme musulman et les militants laïques et féministes opposés à ce vêtement sexiste. Son discours pro-républicain et laïque ne manque donc pas de sel...

A travers Éric Piolle, c’est tout un parti, EELV, et plus largement la mouvance écologiste, qui révèle sa difficulté à s’ancrer pleinement dans l’arc républicain, toujours séduit par les thèses radicales de l’extrême gauche et depuis peu de l’indigénisme.

De Sandrine Rousseau, militante ouvertement indigéniste et décoloniale, à Jean Marc Governatori, censé être centriste, qui reproche à Emmanuel Macron d’avoir utilisé le “droit au blasphème” pour insulter les musulmans, cette tentation communautariste frappe une grande partie de cette mouvance.Tentation illustrée également par la complaisance de Julien Bayou, sécrétaire national d’EELV, avec la mouvance islamiste et indigéniste. Ou par certains des candidats soutenus aux élections régionales par EELV (dont certains se se sont vus retirer le soutien après les révélations sur leurs positions pro-islamistes). 

Il est important que les citoyens français soient informés du double discours porté par Éric Piolle, symbole des ambiguïtés voire des dérives d’une grande partie de la mouvance écologiste. 

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