Pire que le sexiste mâle : « la féministe blanche »<!-- --> | Atlantico.fr
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Des militantes féministes lors d'une manifestation.
Des militantes féministes lors d'une manifestation.
©AFP

bas les masques

Ces spécimens se ressemblent beaucoup.

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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Les sexistes mâles ne sont pas dangereux car ils avancent à visage découvert. Ils méprisent les femmes, ce qui ne les empêche pas de les mettre dans leur lit. Dans le regard torve, on peut lire de frénétiques envies de viol. Ainsi, ils sont dûment répertoriés.

Rien de tel avec la « féministe blanche », plus sournoise et donc plus dangereuse. Elle a été débusquée par le site AJ+ français, entièrement financé par le Qatar. Un pays où les féministes ont le devoir d’être voilées, de porter une burqa, une abaya ou un burkini. Le site qatari consacre une longue enquête à la « féministe blanche ». Celle-ci est déclarée ontologiquement coupable parce que blanche. La blanchitude est une lèpre qui se double en plus d’une fâcheuse appartenance sociale. Les « féministes blanches » viennent des couches moyennes et supérieures. Il leur est reproché de se battre pour obtenir l’égalité avec les hommes de la même origine sociale...

Et, selon l’acte d’accusation délirant du site qatari, les « féministes blanches » ne prennent en compte le fait que les femmes noires sont moins payées que les femmes blanches. Ce qui justifierait une accusation de racisme. Selon AJ+ francais, le ver est dans le fruit depuis longtemps. En effet, le site a retrouvé des déclarations des suffragettes américaines du début du XXe siècle : elles parlaient avec mépris des « negros ».

Maintenant, grâce au site qatari, vous savez, Messieurs, ce qu’il vous reste à faire. Si votre compagne, maitresse ou femme, est une « féministe blanche », virez-la illico : elle est corrosive. Mettez-vous en quête d’une féministe noire, voilée et si possible transgenre. Au Qatar, ils doivent avoir ça en magasin...

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