La mélodie du bonheur (national)<!-- --> | Atlantico.fr
Atlantico, c'est qui, c'est quoi ?
Newsletter
Décryptages
Pépites
Dossiers
Rendez-vous
Atlantico-Light
Vidéos
Podcasts
International
Surf en Australie : la recette du bonheur ?
Surf en Australie : la recette du bonheur ?
©

Le paradis sur terre

D'après une étude menée par l'OCDE, les Australiens, les Canadiens et les Néo-zélandais sont les plus heureux.

Qui l'eût cru ? Etre un sujet de sa majesté la reine Elisabeth II rend heureux. Si cette affirmation ne fonctionne pas forcément pour les Britanniques, elles s'applique en tout cas à trois pays dont la reine d'Angleterre est aussi le chef d'Etat : l'Australie, le Canada et la Nouvelle-Zélande. C'est la conclusion d'une vaste étude menée par l'Organisation pour la coopération et le développement économique (OCDE), dont rend compte The Global Post.

Pour en arriver à cette conclusion, l'OCDE a élaboré une liste de facteurs objectifs comme les chiffres de l'emploi, le niveau d'éducation ou le système de santé. Ils ont ajouté une série de trois questions dans laquelle les citoyens de chaque pays étaient invités à se prononcer sur trois thèmes : "A quel point êtes vous satisfaits de votre vie ?", "Comment décririez-vous votre santé ?" et "Connaissez-vous quelqu'un vers qui vous pourriez vous tourner en cas de problème ?"

L'OCDE a conscience que le bonheur est une notion très subjective. Chacun est libre d'adapter le classement en donnant plus ou moins de poids aux critères qui lui semblent être importants pour être heureux. Il suffit de se rendre sur le site Better Life Index.

Portrait robot de la nation heureuse...

24/7 Wall Street note qu'il n'y a pas vraiment de surprises dans le classement : " Les pays heureux semblent être ceux où il existe un bon équilibre entre travail et loisirs. Toutes les nations ne peuvent pas se permettre de garder le chômage à un bas niveau grâce à des subsides du gouvernement. Tous les pays ne peuvent pas s'offrir une couverture médicale universelle. Tous les pays ne peuvent pas se permettre d'éduquer tous leurs enfants, ce qui va de pair avec un haut niveau d'alphabétisation et la formation d'une population de travailleurs qualifiés. Les dix nations sur la liste des pays les plus heureux sont riches en ressources naturelles ou très en pointe sur le secteur tertiaire. [...] L'argent seul n'achète pas le bonheur, mais il y contribue."

... et des malheureux

En bas du classement, les six pays censés être les moins heureux sont l'Estonie, le Mexique, la Turquie, la Hongrie, la Pologne et la République Tchèque. 

Collectées avant la crise, les données ne peuvent pas encore prendre en compte le désarroi de la Grèce, qui ne cesse de s'enfoncer dans le marasme et les plans d'austérité. Mais à en croire un article du Monde sur l'explosion des troubles psychologiques directement liés à la situation économique, le pays pourrait se classer en bonne place dans la liste des nations les plus malheureuses en 2011.

Un responsable d'un centre universitaire de santé mentale explique : "Quand on ne peut pas investir dans son avenir, ce non-investissement psychique crée un état de détresse. La porte reste ouverte à l'émergence de troubles psychiatriques". Une analyse qui peut aussi s'appliquer à d'autres pays connaissant une certaine précarité sociale ou économique.

Et la France ?

La France apparaît en 18e position sur les 34 pays pris en compte dans le classement, ce qui est plutôt moyen. Dans le détail, le pays se classe dans le peloton de tête pour la qualité de son environnement (7e), son bon équilibre entre travail et vie de famille (10e), et son système de santé (11e).

En revanche, les Français expriment un niveau de satisfaction par rapport à leur vie assez médiocre. Seuls 51 % d'entre eux répondent positivement. L'éducation (19e) est aussi un point noir, tout comme la gouvernance (25e) et la sécurité (27e).

Mesurer le bonheur, à quoi bon ?

L'ancien ministre de l'Economie Alain Madelin, libéral convaincu, s'amuse dans une chronique publiée par La Tribune des éternelles tentatives pour trouver d'autres indicateurs de richesse - et de bonheur - que le PIB. Pour lui, le succès n'a jamais vraiment été au rendez-vous : 

"Malgré tous ses défauts, le bon vieux PIB n'est pas prêt d'être détrôné. Son utilité tient à l'idée que la progression du niveau de vie est assimilable à la croissance du volume des biens et des services. Ce qui augmente le pouvoir d'achat, c'est le progrès technique et l'innovation dans un système de division du travail. Le calcul économique permet de distinguer les filières de production profitables de celles qui ne le sont pas, d'orienter la production vers la satisfaction des besoins. Il permet la coordination des actions humaines de façon à gérer au mieux la rareté des ressources, des compétences, des capitaux et du temps."

En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.

Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !