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Municipales 2014 : et si la lutte contre l'abstention passait aussi par une plus grande ouverture des données publiques
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Start up + politique

Une émission Start Up + politique réalisée en partenariat avec Atlantico et Maddyness.

Jeanne Dussueil

Jeanne Dussueil

Jeanne Dussueil est journaliste indépendante.

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Et si on confrontait le monde politique avec la génération Start Up dans un débat d’actualité ? C’est la proposition de notre nouveau rendez-vous Atlantico.fr, en partenariat avec Maddyness.com et Webcastory. Pour le numéro 1, on revient sur les élections municipales et ces Français toujours plus nombreux à s’abstenir.

Comment inverser la courbe de l’abstention ? Plus de 36% de Français ne se sont pas déplacés au premier tour des  élections municipales, et on craint un même désintérêt au second ce dimanche.

Force est de constater que les Français se sentent de moins en moins concernés. Plus préoccupant, près d’un Français sur deux estime que la démocratie ne fonctionne pas de manière satisfaisante dans leur pays, selon une enquête de janvier de Harris Interactive.

Pour améliorer les rouages du système démocratique, 83% pensent qu’il faudrait donner plus de pouvoir aux citoyens. Donner plus de pouvoir ? Oui, mais comment ? En rapprochant les Français de leurs élus ? En les informant mieux sur les enjeux réels ?

Imaginez un peu… il s’agirait par exemple de connaître l'utilisation exacte de ses impôts. Sur quoi les communes et l’Etat investissent ? Que dépensent les villes ? Combien gagnent les élus ? La pollution à Paris a-t-elle vraiment reculée suite à la circulation alternée ?

L’idée, c’est qu'à partir de ses données publiques rendues disponibles, ce soient les citoyens qui proposent des solutions aux problèmes. Mieux, l’exploitation des datas permettrait de prévoir l'avenir ! Grâce à elles, on peut par exemple prédire les taux de réussite et les manques d’une école, les besoins de santé, les transports et leur fluidité, la sécurité dans les quartiers... Même Theodore, le héros du film « HER » joué par Joaquin Phoenix, cède volontiers quelques-unes de ses données privées dans l’espoir de mettre fin à sa solitude, dans une société réglée comme du papier à musique.

Mais l’ouverture des données, c’est un risque pour certains : « attention au fichage généralisé détourné à des fins privées», entend-on chez certains élus. "L'Open Data", de son nom barbare, reste encore une terre inconnue pour un bon nombre d'entre eux. Sur 161 programmes de candidats à ces municipales, seuls 24 évoquent la question, d’après les données du Social Nextwork, le réseau du think tank Renaissance numérique.

A ces politiques sur la défensive, les acteurs du secteur disent : "n’ayez pas peur de l’Open Data qui ne concerne que les données publiques", et non celles de vos administrés, contrairement au business du "Big Data" qui relève là de la réutilisation des données privées à des fins commerciales.

En 2011, le futur ministre de Bercy Arnaud Montebourg s’était laissé convaincre. Avec la plateforme Opendata71 du département de Saône-et-Loire, l’open data, c’est un outil démocratique et sexy. 

Le sénateur Gaëtan Gorce, premier invité, rendra dans quelques semaine sa mission d’information sur le sujet. Lors de cette rencontre dans notre studio avec la Start Up et l’expert, il soumet d'ailleurs une idée. Cela tombe bien; des idées, à « Start Up + Politique », on en cherche avec des jeunes entreprises de la nouvelle économie, des représentants du monde politique, et des experts.

De vendredi à minuit, jusqu'à dimanche 20 heures, des règles très strictes s'imposent aux candidats, mais aussi aux internautes. Conformément à l'article L. 52-2 du code électoral, il est interdit de poster un résultat ainsi qu'un commentaire pouvant influencer le vote : l'amende prévue en cas de sanction est de 3 750 euros. C'est pourquoi, par mesure de prévention, nous fermons aux commentaires ce week-end les articles évoquant les municipales. Merci de votre compréhension.

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