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Multiplication des produits et procédures pour augmenter la taille de votre pénis
©FRED TANNEAU / AFP

Élargissement

Et les arnaques augmentent également.

Gilbert Vitale

Gilbert Vitale

Gilbert Vitale est chirurgien plasticien et esthétique.

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Atlantico : Des opérations de chirurgie intime masculine sont déjà régulièrement réalisées en France : vous avez (Gilbert Vitale) estimé qu'il y en aurait eu 513 en 2016. Les injections de substances artificielles comme l'acide hyaluronique ont le vent en poupe dans d'autres pays comme au Royaume-Uni. Est-ce également le cas en France ?

C'est un peu le cas, car les médecins non-chirurgiens privilégient les injections d'acide, c'est pour eux le moyen de garder les patients. L'acide hyaluronique est un produit qui existe dans la peau, il est utilisé pour les rides et est facilement injectable. Cependant nous avons observé que l'acide n'est pas forcément la méthode la plus adaptée, il y a parfois des effets secondaires disgracieux. Personnellement j'ai déjà réopéré des patients qui avaient eu des injections.

En quoi consiste cette opération ? Quel est son coût moyen pour le patient ?

En général l'opération avec l'acide consiste à injecter le produit dans le fourreau du pénis, huit millilitres pour être précis. Le prix varie entre 2000 et 2500 euros par injection, le problème étant que l'acide hyaluronique est une substance résorbable. Si vous avez une injection, vous êtes tranquille pour un an ou un an et demi, si le patient veut maintenir sa nouvelle circonférence, il faudra réinjecter.  

Quels sont les risques et les éventuels effets secondaires ? Quelles sont les alternatives possibles et leurs avantages ?

D'un point de vue général, il n'y a pas de risque pour la santé. Juste des risques "locaux", comme une migration de l'acide au niveau du prépuce qui donne un aspect, disons, inesthétique. Plus rare, mais le risque existe, il y a l'infection locale. L'alternative à l'acide c'est la graisse, mieux et plus sécuritaire, mais qui implique un prélèvement graisseux au niveau du ventre ou des cuisses. Pour cette opération il faut deux anesthésies locales, une au point de prélèvement, et l'autre au point d'injection. Au début, quand on fait une injection de graisse, un œdème se forme, mais il va se résorber en deux ou trois mois.    

Un suivi psychologique particulier s'impose-t-il pour ces pratiques ?

Quand on voit les patients pour ce genre d'intervention, souvent ils disposent d'un sexe "normal" c’est-à-dire 9 centimètres au repos. On remarque assez vite qu'ils ont toujours eu des complexes comme le "syndrome du vestiaire" ou autre. On leur explique qu'on ne peut augmenter la circonférence du sexe "que" de 3 centimètres, s'ils sont d'accord on les opère. Et puis il y a des candidats qui n'acceptent pas leurs corps, dans ce cas il vaut mieux demander un avis psychologique ou psychiatrique.

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