Macron n’a plus le choix qu’entre la dissolution ou le référendum<!-- --> | Atlantico.fr
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Emmanuel Macron et Elisabeth Borne lors du Conseil des ministres.
Emmanuel Macron et Elisabeth Borne lors du Conseil des ministres.
©STEPHANIE LECOCQ / POOL / AFP

Perdant à tous les coups

Tel est le diagnostic judicieux de Jean-Louis Debré.

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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Les « 100 jours » de Macron ont fait flop. Il se les était donnés «  pour apaiser la France ». Selon un sondage, 78 % des Français estiment qu’il n’a pas atteint son objectif.

La contestation violente de la réforme des retraites lui a fait du mal. Les émeutes bien plus violentes lui ont fait encore plus de mal. La France est devenue ingouvernable. Un bateau ivre.

Jean-Louis Debré, ancien président du Conseil constitutionnel, ne voit que deux solutions pour sortir de ce tunnel. « Il faut, a-t-il dit, en appeler au peuple ». Soit par une dissolution de l’Assemblée nationale soit par un référendum.

Les conseils de Jean-Louis Debré ne laissent à Macron que le choix de sa mort. Dissolution ? Les résultats prévisibles sont que les députés Renaissance reviendront au Palais Bourbon encore moins nombreux que maintenant. En cas de référendum, quelle que soit la question posée, les Français répondront non tellement Macron est impopulaire.

« Il ne suffit pas de changer de ministre » ajoute, sentencieux, Jean-Louis Debré. « D’ ailleurs, poursuit-il, les Français n’en connaissent que quatre ou cinq ». Il y en a un qui est connu : c’est Pap Ndiaye. Son prédécesseur, Jean-Michel Blanquer, était un bon ministre.

Macron lui a signifié son congé car il voulait quelqu’un de la diversité. Pap Ndiaye a scolarisé ses enfants dans la très select et très privée Ecole Alsacienne. Un ministre de l’Education nationale digne de ce nom les aurait mis dans le public. Rien que cela aurait suffi à le discréditer.

Il a aggravé son cas en qualifiant CNews et Europe 1 « d’extrême droite ». Il s’est fait alors rappeler à l’ordre par Elisabeth Borne qui a indiqué que « le rôle d’un gouvernement n’était pas de s’immiscer dans la vie des médias ».

Pap Ndiaye est condamné comme on le vérifiera lors du prochain remaniement. Et sans doute qu’Elisabeth Borne ne sera plus Première ministre.

Tout ça pour rien car comme l’a dit Jean-Louis Debré, « il ne suffit pas de changer de ministre ». Restent donc la dissolution ou le référendum. Les résultats sont parfaitement prévisibles. Rappelons à Macron qu’après les « 100 jours », il y a eu Waterloo. Il reste encore de la place à Sainte-Hélène. 

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