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Les micro-entrepreneurs redeviennent le principal moteur des créations d’entreprise
©Reuters

Minimum vital

Une fois n'est pas coutume, l'INSEE rapporte une nouvelle hausse de la création d'entreprise en France en novembre 2017. Les micro-entreprises enregistrent un bon d'immatriculations, alors qu'en 2016 elles étaient en recul. En août dernier, Bruno Le Maire avait annoncé que le plafond de chiffres d'affaires serait doublé... mais le statut de micro-entrepreneur tend aussi à se complexifier.

Charlotte  Charlier

Charlotte Charlier

Charlotte Charlier est contributrice au site entreprise.news

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La création d'entreprises (tous types confondus) augmente en novembre 2017. Comme nous pouvons le voir dans le tableau ci-dessus, le statut de micro-entrepreneur donne un certain élan aux nouvelles entreprises, avec +7,2% de créations sur les douze derniers mois. Pourtant en 2016, moins de micro-entreprises voyaient le jour avec un recul de 0,3% d'immatriculations.

Un regain d'attrait pour les micro-entreprises

L'année dernière, le commerce et la construction étaient les secteurs les plus touchés par la baisse d'immatriculations de micro-entrepreneurs, avec respectivement -18% et -22% par rapport à 2015. Cette année, l'intérêt pour ce statut reprend de l'ampleur puisqu'il contribue largement à l'augmentation de la création d'entreprises. En novembre 2017, la création d'entreprise tous types confondus a augmenté de 5,5% par rapport au mois précédent. Et les immatriculations de micro-entreprises ont grimpé de 15,1% tandis que les entreprises classiques ont accusé un léger replis de -0,9%. 

"Le gouvernement veut renforcer le statut de micro-entrepreneur pour faire sortir des gens des statistiques du chômage"

Jacques Chanut, président de la fédération française du bâtiment (FFB)

Toujours en novembre 2017, deux créations sur cinq étaient des demandes de micro-entrepreneurs. La part accordée à ce statut représentait 40,7% de la totalité des entreprises.

L'augmentation du plafond de chiffres d'affaires donne un coup de pouce 

Ce regain d'intérêt des micro-entrepreneurs est certainement à lier à l'annonce de Bruno Le Maire en août dernier. Ce dernier avait confirmé le doublement du plafond de chiffres d'affaires au-dessus duquel un micro-entrepreneur doit passer au régime de droit commun. Cette mesure est intégrée au projet de loi de finances 2018. Les limites actuelles de 33 100 euros dans les services et 82 800 euros pour les activités commerciales s'envolent !

« [Il] devient possible d'entreprendre une activité qui génère des recettes conséquentes tout en bénéficiant de la simplicité du régime de l'auto-entreprise »

Fédération des auto-entrepreneurs

Les entrepreneurs semblent bien avoir compris leur intérêt à opter pour la micro-entreprise, malgré les accusations de "concurrence déloyale inacceptable par rapport aux autres formes sociétales, en particulier les artisans" formulées par la CPME.

Mais le doublement du plafond s'accompagne d'une entrée des micro-entreprises dans le champ de la TVA. Une fois le seuil de chiffre d'affaires actuel atteint (33 100 ou 82 800 euros), elles seront assujetties à la TVA. Le gouvernement fait donc le choix d'aider les micro-entrepreneurs tout en complexifiant le système.

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