Les émeutiers, des Français qui ne se sentent pas comme les autres ? Cette analyse interdite à la droite mais revendiquée par l’extrême-gauche<!-- --> | Atlantico.fr
Atlantico, c'est qui, c'est quoi ?
Newsletter
Décryptages
Pépites
Dossiers
Rendez-vous
Atlantico-Light
Vidéos
Podcasts
Politique
Les émeutes en France, Photo AFP
Les émeutes en France, Photo AFP
©Photo by Ludovic MARIN / AFP

Tabou politique

Bruno Retailleau a été conspué pour avoir parlé de régression ethnique comme d’autres pour avoir douté du sentiment national des émeutiers. Des propos qui ne reflètent peut-être pas la réalité de ce qui s’est passé. Certainement pas des propos fascistes ni dénués de fondement comme le prouve l’analyse des émeutes publiée par le Parti des indigènes de la République.

Céline Pina

Céline Pina

Née en 1970, diplômée de sciences politiques, Céline Pina a été adjointe au maire de Jouy-le-Moutier dans le Val d'Oise jusqu'en 2012 et conseillère régionale Ile-de France jusqu'en décembre 2015, suppléante du député de la Xème circonscription du Val d'Oise.

Elle s'intéresse particulièrement aux questions touchant à la laïcité, à l'égalité, au droit des femmes, à la santé et aux finances sociales et a des affinités particulières pour le travail d'Hannah Arendt.

Voir la bio »
Malik Bezouh

Malik Bezouh

Malik Bezouh est président de l'association Mémoire et Renaissance, qui travaille à une meilleure connaissance de l'histoire de France à des fins intégrationnistes. Il est l'auteur des livres Crise de la conscience arabo-musulmane, pour la Fondation pour l'innovation politique (Fondapol),  France-Islam le choc des préjugés (éditions Plon) et Je vais dire à tout le monde que tu es juif (Jourdan éditions, 2021). Physicien de formation, Malik Bezouh est un spécialiste de la question de l'islam de France, de ses représentations sociales dans la société française et des processus historiques à l’origine de l’émergence de l’islamisme.

Voir la bio »

Atlantico : Bruno Retailleau a été conspué pour avoir parlé de régression ethnique comme d’autres pour avoir douté du sentiment national des émeutiers. Quelle est la part de réalité dans le constat fait par le chef des sénateurs LR et d’autres ? Qui sont les émeutiers ? Combien sont-ils ?

Céline Pina : Bruno Retailleau a parfaitement raison de poser ce diagnostic. Se faisant il témoigne d’un courage plutôt rare dans la classe politique. Ce qui est amusant c’est que son discours est parfaitement raccord avec le narratif des émeutes tel que des personnes  comme Rokhaya Diallo l’ont présenté à la presse étrangère, tel que LFI le décrit et tel qu’une partie des médias le diffuse. Les émeutes seraient une réaction à une injustice subie et une révolte contre une société raciste. Les émeutiers sont bien ethnicisé car s’ils sont victimes de racisme c’est bien parce qu’ils ne sont pas Blancs selon cette logique. Quant au doute sur le sentiment national des émeutiers, leur haine de la France et leur représentation de celle-ci comme un pays raciste et fascisant ne faisait pas non plus de doute et les Indigènes de la République comme la LFI ne disent pas autre chose. C’est également cette image de la France qu’essaient d’imposer au reste du monde les grands démocrates et humanistes que sont le président de la Turquie, celui de l’Iran et celui de l’Algérie. 

Sauf que ce discours est faux : le jeune homme de 17 ans n’est pas mort à cause du racisme systémique qui règnerait dans la police, mais à cause de son comportement et de son refus d’obtempérer. S’il a été mis en joue c’est parce qu’il avait failli écraser des personnes et roulait comme un fou. Quant au policier qui a tiré, il a été inculpé et écroué. La justice a agi. Or là ce n’est pas la justice qui est réclamé mais le lynchage. La haine communautaire poursuit le policier, sa famille et jusqu’à son avocat. Il n’y a pas quête de justice mais désir de vengeance. Remarquons aussi que lorsqu’on a tué des enfants juifs dans une école, les banlieues ne se sont pas enflammées, pas plus que lorsque des bébés ont été poignardés dans un parc ou qu’une jeune fille enceinte a été brûlée vive par son petit ami du quartier. Pourquoi ? Parce que la sensibilité du jeune des cités ne se déclenche que si la victime est vue comme un des leurs, est plutôt un mâle blanc musulman et que le tireur est un policier. On est donc bien dans la régression à la fois ethnique et culturelle. On l’est d’autant plus que le discours des émeutiers est habité par l’opposition entre un Nous et un Eux qui est un aveu de refus d’appartenance et qui s’arc boute sur la question raciale.

Car le discours de l’antiracisme aujourd’hui n’est plus un discours qui appelle à la reconnaissance de l’égalité. Et pour cause, infiltré par les islamistes, les antiracistes se moquent de l’égalité, ce qu’ils veulent aujourd’hui c’est faire le procès du Blanc, de la civilisation occidentale et imposer leurs valeurs en installant un séparatisme ethnique qui leur permettrait à terme de peser suffisamment lourd dans la société pour que celle-ci soit obligé de renoncer à sa civilité pour composer avec la leur. Le problème c’est que les deux systèmes ne sont pas compatibles. Pour les racialistes en mode Parti des Indigènes et les islamistes, les relations humaines ne sont que domination et c’est au tour maintenant des minorités ethniques de prendre leur revanche et le pouvoir. Mais cela ne marche que si chacun reste parqué dans son enclos ethnique, futur petit soldat de l’affrontement séparatiste qu’ils appellent de leurs vœux. Voilà pourquoi si on n’a pas entendu de revendication politiques chez les jeunes émeutiers, ils ont en revanche su très bien faire passer la haine de la France et des Français, leur fantasme de persécution et leur éternel discours victimaire. Bruno Retailleau ne fait qu’écouter ce qui est bruyamment dit. Les autres politiques auraient-ils les yeux et les oreilles cousus ? 

Malik Bezouh : C’est un fait indéniable que le chef des sénateurs LR a été conspué pour le moins. Il est vrai qu’en introduisant l’expression « régression ethnique » dans le débat, ce dernier a suscité, sans le vouloir, une certaine émotion tant il est vrai que cette expression est hautement sensible. Outre le fait qu’elle renvoie à une période sombre marquée par le triomphe du racialisme, elle tend à diviser la nation française. Du moins c’est ainsi que beaucoup peuvent ressentir l’usage de cette formule car, en principe,  dans notre république il n’y a que des citoyens. L’on peut donc légitimement affirmer que son emploi fut maladroit. 

Ceci étant dit, il ne faut point éluder les difficultés qui, en effet, existent. En outre, si l’on considère les chiffres du Ministère de l’Intérieur, 10% des émeutiers et casseurs interpellés seraient de nationalité étrangère. Les autres sont donc des citoyens français, l’on parle ici des individus arrêtés par les forces de l’ordre. Or, dans notre pays, l’on ne fait pas de statistiques ethniques. Il en résulte donc que l’immense majorité des individus interpellés sont français. Seule indication la présence, d’après le Ministre de l’intérieur, Monsieur Darmanin, de jeunes français de souche puisque, selon ce dernier, « il y avait beaucoup de Kevin et de Mattéo » parmi les émeutiers. Ainsi donc, en l’absence de statistiques ethniques, il est bien difficile d’affirmer, de façon catégorique, quelle est la part de réalité dans le constat fait par Bruno Retailleau. Cependant, l’on sait que nombres d’émeutiers sont des Français dont les parents, les grands-parents, voire les arrière-grands-parents sont immigrés. Et cela pose question. 

Une certitude concernant ces émeutiers : ils ne sont nullement guidés par une idéologie, qu’elle soit anti-capitaliste, d’essence religieuse ou anarchiste. Beaucoup ont agi par opportuniste. Quant à la motivation de ces émeutiers, celle-ci est complexe et protéiforme. Certains, peut-être la majorité d’entre-eux, à l’identité chancelante, voire fragile, et englués dans un ressentiment alimenté par des discours politiques francophobes, ont trouvé dans ces débordements ultra-violents un exutoire à leur mal-être identitaire, tandis que d’autres ont été guidés tantôt par un nihilisme inquiétant, porté par une sorte de pulsion de mort, tantôt 

par l’appât du gain via des opérations de pillage. Quant à leur nombre, il est bien difficile de répondre à cette question. On peut toutefois conjecturer, de façon raisonnable, que ces émeutiers représentent une fraction infime de la population vivant dans les quartiers dits-sensibles. 

Ces propos ne reflètent peut-être pas l’entière réalité de ce qui s’est passé (certains comme Olivier Roy soulignent plutôt la question générationnelle). Comment expliquer que Bruno Retailleau ait été ainsi voué aux gémonies pour l’avoir dit, et renvoyé à du crypto-fascisme ?  Est-ce simplement de par sa position à droite de l'échiquier politique ?  

Céline Pina : La question générationnelle ne s’oppose pas à la question du refus de l’assimilation d’une grande partie de la jeunesse des banlieues. Ne serait-ce que parce que la jeunesse est la première cible des Frères musulmans notamment. D’ailleurs le fait qu’un travail de représentation est exercé sur cette jeunesse se mesure. L’étude d’Olivier Galland et d’Anne Muxel sur les lycéens et d’autres sondages réalisés par l’Ifop ont montré une différence notable entre les jeunes musulmans et les jeunes croyants des autres religion. Leur taux de revendication d’appartenance, le taux de ceux qui plaçaient le Coran au-dessus de la loi, leur taux de soutien au port du foulard, leur façon de réagir au meurtre des journalistes de Charlie Hebdo… A chaque fois l’écart de réaction était significatif.

Ce ne sont pas les islamistes qui ont fait se soulever les banlieues, les émeutes se sont bien déclenchées suite à l’émotion collective que la mort du jeune automobiliste de 17 ans a suscité, mais le sentiment de revanche, de jouissance, la haine de la France qui a transpiré ne vient pas que de la frustration de jeunes peu éduqués et qui se pensent sans avenir, leur ressentiment est cultivé, orienté vers une rage qui trouve des justifications politiques, des cibles.

Ces jeunes ne sont pas des militants aguerris, capables de faire du pillage un geste à la Robin des Bois ou une manifestation de rébellion contre le système capitaliste ? Cela importe peu à l’extrême-gauche ni aux islamistes : ce n’est pas parce que l’on n’a pas initié une situation que l’on ne peut pas en profiter. Or pour ces franges de l’échiquier politique, la violence est utile, elle sert la déstabilisation et tant qu’elle prouve la faiblesse des pouvoirs publics, elle les renforce. Ce nouveau lumpenprolétariat les sert sans qu’ils aient besoin de s’y impliquer. Il suffit de continuer à entretenir la haine, ce combustible si efficace.

Le problème est que les hordes sauvages qui ont attaqué commissariats, institutions, écoles, bibliothèques, commerce, qui ont brûlé et pillé sont françaises. Elles en ont la nationalité, mais elles haïssent ce que nous sommes. Le fait est d’autant plus problématique que personne ne sait comment réagir. On sent bien que nos politiques ont peur de prendre des mesures fortes de crainte d’être incapable de maîtriser l’explosion susceptible de se produire, d’un autre côté la faiblesse est en train de détruire la société et de créer une véritable fracture. C’est peut-être pour cela qu’une partie de l’échiquier politique préfère tomber sur Bruno Retailleau plutôt que de regarder en face le diagnostic qu’il pose. C’est bien plus facile et cela permet de dérouler le grand air du racisme et de la vertu outragée tout en se lavant habilement les mains du réel.

Malik Bezouh : On n’a pas pardonné à Bruno Retailleau l’usage de cette formule parce que celui-ci est de droite. C’est là une évidence. Notre pays, est-il besoin de le rappeler, a profondément été marqué par la blessure de la collaboration du régime d’extrême-droite de Vichy avec l’Allemagne nazie durant la seconde guerre mondiale. Par suite, toute parole jugée comme suspecte et émise par un responsable politique de droite est considérée, par une partie de la gauche, comme relevant du racisme ou du fascisme. Il s’agit littéralement d’un réflexe pavlovien façonné par le poids de l’histoire. Ce réflexe, il faut le dire, est un rien sectaire car il relève ni plus ni moins de l’inquisition politique. Si la France avait été envahie par l’URSS durant la seconde guerre mondiale et qu’un régime de gauche aurait « collaboré » avec l’envahisseur communiste, il est fort à parier qu’aujourd’hui les choses auraient été totalement inversées en ce sens que tout responsable politique de gauche ayant des propos jugés par trop favorables au communisme seraient automatiquement cloués au piloris. Donc, oui : Monsieur Retailleau est accusé de crypto-fascisme, à tort évidemment, du fait de sa position d’homme de droite. 

Surtout, comment comprendre ces réactions quand on voit que dans le même temps, le Parti des Indigènes de la République salue dans ces émeutes “une divine surprise, qui remet la question raciale au centre du débat politique après une séquence dominée par le mouvement social”. La rhétorique des indigènes de la République, dans ce thread, ne part-elle pas d’un certain nombre de présupposés similaires à ceux de la droite ?

Céline Pina : Tout à fait. Cela rejoint votre première question. Il est d’ailleurs intéressant de lire ce qu’écrit le parti des Indigènes de la République à la suite de cette perle que vous venez de citer : « Les policiers constituent le contact le plus direct avec l’ensemble du dispositif répressif du racisme d’État français, et l’expression quotidienne de la guerre coloniale menée par leur institution contre les nôtres. Ils sont la manifestation la plus évidente que le maintien du « calme » et de la « paix » signifie le maintien d’un ordre faisant d’eux et de leurs parents des citoyens de seconde zone. (…) Si cette répression tous azimuts révèle combien cette jeunesse a impressionné l’État français, il est certain que les organisations blanches le sont aussi car elles ont vu précisément cet État vaciller, même temporairement. » Non seulement la question raciale est remise au centre de la table mais la haine contre la France est explicitée (Etat raciste et colonialiste) et la faiblesse de ce même état, soulignée.

Malik Bezouh : Les prises de position du Parti des Indigènes de la République concernant les émeutes sont excessives et surtout dangereuses. Et pour cause ! Ce mouvement appelle à « Soutenir cette révolte contre l’ordre racial ». C’est dire l’outrance des positions de cette organisation qui n’hésite pas à assimiler ces destructions et saccages urbains à un « soulèvement de la jeunesse indigène ». Ces discours, d’un autre âge, caricaturaux au possible, sont totalement déconnectés de la réalité. En plus de développer une vision manichéenne de notre société, le Parti des Indigènes de la République contribue à la radicalisation des esprits en élevant des cloisons au sein de la communauté nationale via l’usage intempestif et inquiétant du concept de « race ». Ces glissements sémantiques inquiétants de ce parti vers une racialisation du débat dans notre société ne semblent pas susciter en effet de l’indignation à gauche. On n’ose imaginer les réactions si des partis de droite tenaient des discours similaires… 

Qu’est-ce qui explique ce deux poids deux mesures entre la droite et l’extrême gauche ? Pourquoi une partie de l’extrême gauche a-t-elle le droit de tenir ce discours et pas la droite ?  

Céline Pina : Parce que la gauche souffre de devoir haïr les racistes et les fachos. Si elle veut leur élimination c’est pour le bien de tous, pour faire naître les aubes nouvelles et les lendemains qui chantent. Alors que la droite n’exploite les autres humains que parce qu’elle nage dans les hauts glacés du calcul égoïste tout en nourrissant un suprémacisme blanc honteux.

En fait j’ironise à peine, car il y a de cela. Cela reprend la différence entre le communisme et le nazisme, l’un étant classé à gauche, l’autre à droite. Dans le premier cas, Staline n’est pas un produit du système mais son dévoiement. La théorie est bonne, c’est le choix de l’opérateur qui a péché. Dans le cas d’Hitler, il est l’incarnation du nazisme, pas son dévoiement. Le ver était dans le fruit. Les bonnes intentions excusent les « mauvaises » réalisations pour la gauche et celle-ci est persuadée d’avoir le monopole des bonnes intentions. Et comme le gauchisme culturel est encore très fort en France, on soupçonne toujours la droite de racisme refoulé tandis que les énormités de la gauche sont vus comme témoignant de l’authenticité de sa révolte.

Malik Bezouh : Nous l’avons dit précédemment : le poids de l’histoire joue un rôle important, pour ne pas dire majeur, dans ce deux-poids, deux-mesures. Par suite, il en résulte, dans la France contemporaine, un biais dans la façon de s’indigner : on acceptera plus facilement, et avec une certaine indulgence, une dérive racialisante venant de gauche et on fustigera, avec force, cette même dérive racialisante si elle est portée par un responsable politique issus des rangs de la droite. Il y a là une injustice manifeste qu’il convient de corriger en dénonçant toutes les dérives racialisantes du débat public, qu’elles viennent de gauche ou de droite. Dans les faits, les élus de droite doivent expier, aujourd’hui encore, les crimes commis par le régime de Vichy.

Comment éviter de céder aux obsessions, de ceux qui veulent tout lire par le prisme ethnique comme de ceux qui veulent tout lire par le prisme d’un racisme “systémique”?

Céline Pina : D’abord en ne censurant aucun des discours. Ces représentations existent et il faut qu’elles s’expriment. Ensuite en portant une ligne politique claire basée sur le courage de regarder en face la réalité. Il y a une dimension ethnique, générationnelle, culturelle, sociale et politique à cette explosion, il est plus que temps de la regarder en face. C’est manifestement ce que le gouvernement a choisi de ne pas faire en taisant le lien entre émeute et immigration, ou plutôt entre émeute et refus d’assimilation.

Malik Bezouh : Il n’est pas aisé d’éviter ces deux écueils qui, pourtant, conduisent notre pays droit dans le mur. Car ceux qui en sont à l’origine sont souvent exaltés et, de surcroît, portent haut la voix. Une voix amplifiée par la machine médiatique qui, hélas, souvent préférera le sensationnalisme à l’analyse de fond. Sans parler du rôle néfaste des réseaux sociaux qui, eux aussi évidement, apportent leur écot à ce phénomène de médiatisation et de visibilité de la pensée racialisante, de droite ou de gauche.  

Martelons-le sans cesse : l’approche racialisante, qu’elle soit de droite ou de gauche, en plus d’être inopérante, est dangereuse car elle tend à introduire, dans notre société, les ferments de la discorde nationale. Concrètement, ceux qui dénoncent sans relâche un « État raciste » se trompent à l’instar de ceux qui voient dans l’altérité la menace absolue pour la société. Du reste, ces deux courants s’alimentent. Pour les défaire, ou tout du moins pour réduire leur influence, il importe de se faire savant en étant rigoureux dans les données. Car une approche factuelle et chiffrée peut faire pièce aux tenants de ces deux courants tant ceux-ci sont prisonniers de leur lecture idéologique de la société.

Il convient aussi de parler sans tabous, et dans un esprit de concorde nationale, de la question de l’immigration et des capacités, certainement atteintes, de notre pays à accueillir de nouveaux étrangers. Il est impératif aussi de rappeler que les émeutes que nous avons vécues sont le fait d’une très infime minorité d’individus. Nous sommes très loin de l’apocalypse décrite par certains. Cela montre que l’écrasante majorité des personnes vivant à la périphérie des villes, les fameux quartiers, aspire à vivre dans le calme et la paix. Et c’est à cette population-là, en particulier à sa jeunesse, à qu’il faut parler. Car l’écrasante majorité des jeunes de ses zones périurbaines n’a pas participé aux émeutes et destructions. L’espoir est donc très grand quand on y songe sérieusement. Rien n’est perdu. La France, grande nation, a les moyens de défaire les adeptes de ces courants sectaires claquemurés dans une lecture obsédante de la « race ».

En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.

Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !