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Les clés pour aider son ado à exprimer ses traumatismes d’enfant
©Reuters

Bonnes feuilles

Comprendre et résoudre la crise d'adolescence. Un chapitrage clair et dynamique permet d'envisager toutes les problématiques auxquelles les parents peuvent être confrontés : comment rendre les crises constructives, comment dénouer les relations mère/fille - père/fils, les limites à poser pour franchir ce cap, l'intimité de l'adolescent, l'apparition de la sexualité, les phobies scolaires, le risque d'égarement, l'anorexie, l'attractivité du monde virtuel, etc. Extrait de "Je suis ado et j'appelle mon psy", de Thierry Delcourt, aux éditions Max Milo 2/2

Thierry Delcourt

Thierry Delcourt

Thierry Delcourt est médecin psychiatre, pédopsychiatre et psychanalyste. Ses recherches concernent la psychiatrie clinique et sociale ainsi que le processus de création artistique. Il s'occupe de formation en psychiatrie et dans le domaine de la créativité. Il est rédacteur en chef de la Revue Psychiatries et auteur de plusieurs ouvrages aux Éditions L’âge d’homme et aux Éditions Actes Sud. Il est l'auteur de "Je suis ado et j'appelle mon psy (éditions Max Milo, 2016).

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La révélation, même à demi-mot, d’une situation d’agression sexuelle et/ou violente impose de tenter immédiatement un dialogue avec son ado, y compris si les faits sont anciens et imprécis. Plus tard, il sera trop tard, la porte de la crypte se referme vite.

Exprimer permet de transformer le trauma (le choc) en événement traumatique, puis en drame vécu en tant que victime. Cela permet de construire un fond imaginaire qui apprivoise, puis neutralise la blessure pour en faire sa cicatrice, toujours douloureuse.

Faire dans la précipitation, dès la révélation, un signalement auprès des services de police ou de justice fait plus de mal que de bien, excepté si les conditions sont telles que les faits risquent de se répéter à court terme. Mieux vaut que se poursuive un dialogue intime avec les parents, le médecin, le psy. Cette étape permet à la victime de s’approprier et de réaliser sa démarche de plainte.

Chaque moment clé de la procédure nécessite un soutien attentif des parents et du psy car on ne sait pas comment la victime sortira d’un interrogatoire, d’une confrontation, d’une session de procès. Gare au risque d’un passage à l’acte suicidaire brutal.

Le soin, c’est aussi l’accompagnement par l’entourage familial et professionnel qui veille au respect de la victime dans son parcours juridique. Le cas échéant, il ne faut pas hésiter à intervenir pour sa défense et sa protection, y compris avec le soutien des associations d’aides aux victimes.

La priorité de l’accompagnement, c’est de permettre que se restaurent une dignité et une intégrité en passant par l’état de victime pour, grâce à la réparation psychothérapique et juridique, redevenir l’être qui existe par lui-même et non à travers son traumatisme.

Extrait de "Je suis ado et j'appelle mon psy", de Thierry Delcourt, publié aux éditions Max MiloPour acheter ce livre, cliquez ici

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