Exposition
Le Cubisme au Centre Pompidou : magistral
INFORMATIONS
Centre Pompidou
Place Georges Pompidou
Galerie 1, niveau 6
Entrée par le pied de chenille, face au 50 rue Rambuteau
75004 Paris 4
Ouvert tous les jours de 11h à 21h sauf le mardi.
Nocturne le jeudi jusqu'à 23h00
Jusqu'au 25 février
RECOMMANDATION
EN PRIORITE
THÈME
La rétrospective que le Centre Pompidou consacre au Cubisme nous invite à découvrir un exceptionnel panorama de l’un des mouvements fondateurs de l’histoire de l’art moderne à Paris, entre 1907 et 1917.
Autour de ses deux jeunes inventeurs, Georges Braque et Pablo Picasso, l’exposition élargit sa vision à d’autres grands noms du mouvement comme Fernand Léger, Juan Gris et Henri Laurens puis aux cubistes secondaires comme Gleizes et Metzinger qui vont ouvrir le chemin à toutes les avant-gardes.
A travers un parcours chronologique riche de 300 œuvres et ponctué de chefs-d’œuvre, l’exposition met en valeur l’évolution à rebondissements du cubisme, en remontant aux sources du primitivisme jusqu’à la naissance des abstractions.
POINTS FORTS
Nous découvrons avec une grande curiosité cette période de l’art, 1907-1917, qui n’avait pas donné lieu à une exposition en France depuis 1953.
Si vous avez une vague idée du cubisme, limitée au seul concept d’un nouveau langage visuel, se limitant à la géométrisation des formes, il vous faut parcourir les 14 chapitres chronologiques proposés, qui vont vous expliquer l’histoire incroyable de ce courant, qui va durer près de 10 ans, jusqu’à la fin de la Première Guerre mondiale.
La richesse de l’exposition, dirigée par pas moins de trois commissaires, nous aide à découvrir et comprendre l’évolution, l’enthousiasme inventif et radical de ce mouvement révolutionnaire de l’art au début du XXème siècle.
Au lendemain de l’invention de la photographie, deux jeunes artistes pionniers, Braque et Picasso, vont chercher une autre manière de nous représenter le monde, avec des créations expérimentales et le soutien confidentiel d’un seul jeune marchand, encore inconnu, Daniel-Henry Kahnweiler; mais le mouvement est lancé puis sera repris et amplifié par les Salons cubistes de 1911-1912 et 1913-1914, qui assurent la diffusion du mouvement auprès des critiques et du public.
Comment représenter la réalité ? Trompe-l’œil, rébus visuels, vocabulaire cubiste ponctué de signes et de lettres, le cubisme nous renvoie à une réalité sous forme cryptée et va ouvrir une période d’intense expérimentation, jusqu’à l’invention des collages, papiers collés et des assemblages par plans superposés qui défient totalement les conventions classiques de la sculpture.
Toutes les étapes du cubisme sont réunies dans cette rétrospective incontournable, pour nous en donner les clés : des expériences radicales du début, nourries de la leçon de géométriecézannienne aux couleurs réduites et monochromes, de l’éclatement de la forme en plans-facettes aux liens à la poésie et la littérature (Max Jacob, Guillaume Apollinaire …) pour enfin se convertir à une vision plus synthétique (1913-1917) qui marque le retour à la couleur et au mouvement, avec des œuvres magnifiques de Robert et Sonia Delaunay ou de Fernand Léger.
Cette leçon de simplification et de géométrisation va ouvrir un nouveau langage, aux sources de l’art moderne, et finalement nous conduire à l’art abstrait, récusé en son temps par le cubisme.
POINTS FAIBLES
300 œuvres d’art dont certaines, répétitives, pour appréhender et comprendre le mouvement cubiste, représentent un obstacle difficile à franchir pour un simple amateur d’art, qui peut se retrouver perdu devant l’immensité du sujet.
EN DEUX MOTS
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