"La puissance des ombres" de Sylvie Germain : Monsieur tout le monde est-il un assassin ? Un roman qui flirte avec le fantastique et devient parfois un peu confus<!-- --> | Atlantico.fr
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"La puissance des ombres" de Sylvie Germain a été publié aux éditions Albin Michel.
"La puissance des ombres" de Sylvie Germain a été publié aux éditions Albin Michel.
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"La puissance des ombres" de Sylvie Germain est à découvrir aux éditions Albin Michel.

Martine Monsallier pour Culture-Tops

Martine Monsallier pour Culture-Tops

Martine Monsallier est chroniqueuse pour Culture-Tops.

Culture-Tops est un site de chroniques couvrant l'ensemble de l'activité culturelle (théâtre, One Man Shows, opéras, ballets, spectacles divers, cinéma, expos, livres, etc.).

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"La puissance des ombres"

De Sylvie Germain

Albin Michel

Parution en mai 2022

213 pages

19,90€

Notre recommandation : 2/5

THÈME

C’est une fête costumée chez Hadrien et Daphné pour commémorer leur rencontre devant la station Saint Paul un jour de grève. Les invités sont censés représenter des stations de métro parisien. Pour le service, un étudiant étranger et Sylvain Leuseudre, qui représente la publicité dans les tunnels du métro de Dubo, Dubon, Dubonnet, dont il a la rondeur et le chapeau melon. La fête fut interrompue par un cri, un des invités est retrouvé mort , tombé apparemment du balcon. Quelques semaines plus tard, c’est un autre de leurs amis qui fait une chute mortelle dans un escalier. Sylvainl a tué deux hommes à cause de propos sur les assassins et surtout d’un hennissement qui l’a replongé dans le remords de n’avoir pu sauver sa petite sœur du viol et du meurtre. C’est le Centaure qui a déclenché la haine. Le second meurtre le met « en deuil de son innocence ».

POINTS FORTS

- La description des invités et de leurs costumes, leurs échanges intellectuels  sont rapportés avec talent et humour. 

- Le désarroi des amis devant ces deux décès incompris est prenant. 

- L’écriture de Sylvie Germain qui est toujours un plaisir.

- Comment une douleur d’enfance peut amener au meurtre.

QUELQUES RÉSERVES

La seconde partie du livre laisse dans l’incompréhension et la folie de Sylvain n’apparaît qu’en fin de récit.

ENCORE UN MOT...

Comme souvent, Sylvie Germain flirte avec le fantastique et devient cette fois un peu trop confuse. Beaucoup d’intérêt dans la première partie puis difficile d’adhérer à la suite.

UNE PHRASE

- « Une chose est sûre , dit Cyril, on ne sort pas indemne de la lecture des écrits de cet auteur (Sade) car il nous force à descendre là où l’on ne veut pas aller, à voir ce que l’on ne veut surtout pas voir : le versant nord de la monstrueuse chimère que nous sommes. » page 35

« Culbuto…Sylvain se reconnaît en lui, il flaire dans ce foireux ce reflet de lui-même ; un homme déchu, un bonasse que le premier démon embusqué dans les replis de son enfance depuis longtemps perdue de vue suffit à catastropher, un lâche qui n’a pas la force de lutter, de s’en sortir, un veule qui surnage dans sa merde. Qui sait si Culbuto n’a pas de crimes à son actif, lui aussi ? » page 157

L'AUTEUR

Sylvie Germain est née en 1954 à Châteauroux. Elle a publié plusieurs romans dont, entre autres, chez Gallimard Le Livre des nuits (1985), Nuit d’Ambre (1987), Jours de colère (prix Femina 1989) et chez Albin-Michel Magnus, prix Goncourt de Lycéens 2005. Elle est toujours à la recherche des causes du mal.

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