La guerre du web est déclarée : la carte mondiale des cyberattaques en temps réel <!-- --> | Atlantico.fr
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Cette carte interactive a pour objectif de montrer à quel point se connecter à Internet peut être dangereux.
Cette carte interactive a pour objectif de montrer à quel point se connecter à Internet peut être dangereux.
©Norse

Guerre du web

Cette carte interactive a pour objectif de montrer à quel point se connecter à Internet peut être dangereux.

La cybercriminalité est un véritable fléau. Elle coûte des milliards d'euros à l'échelle planétaire. Selon un récent rapport du Center for Strategic and International Studies (CSIS), la facture s'élève à environ 327 milliards d'euros par an à l'économie mondiale en termes de croissance, d'innovation et de compétitivité. Une étude du Forum économique mondial a même estimé que les cyberattaques pourraient  engendrer 2 200 milliards d'euros de perte pour l'économie mondiale d'ici à 2020. Des sommes colossales sont donc en jeu alors même que selon un rapport du Symantec Internet Security Threat Report (ITSR), qui comptabilise la cybercriminalité au sens large, en 2013, à l'échelle mondiale, le nombre d'attaques en ligne a augmenté de 93% et celui des effractions sur le réseau de 62%. Dès lors, il paraît évident que tout connexion à Internet est loin d'être sans risque.

Heureusement, pour les utilisateurs lambdas, Norse, une entreprise américaine spécialisée dans la cybersécurité, a récemment mis en ligne une carte interactive recensant toutes les menaces mondiales en temps réel. Concrètement, comme l'indique le Daily Mail, afin de mieux commercialiser son service IPViking, qui permet à une entreprise ou un pays de détecter une attaque informatique, Norse a créé une carte du monde indiquant en direct les attaques que subit l'un de ses honeypots. A savoir qu'un honeypot, ou "pot de miel", comme l'explique le site Industrie&Technologies est "un leurre informatique dont le but est d'attirer des attaques sur des ressources (serveurs) préparées à l'avance afin d'identifier les attaquants et de pouvoir mieux les neutraliser". 

Voir la carte en cliquant sur "Attacks origins", "Attacks targets" et "Attacks types"

Sur la carte dressée par Norse, ce seul honeypot ne représente évidemment qu'une infime partie des cyberattaques qui ont lieu sur le web, mais cela permet toutefois de mieux se rendre compte de la dangerosité que peut représenter la Toile. Cette carte est bardée de graphiques, de flèches, de chiffres indiquant d'où proviennent ces attaques, contre qui elles sont adressées et depuis quels pays, lieux elles ont été menées.  Principale remarque qui découle de cette carte : la majorité des attaques exposées proviennent de la Chine et leur cible favorite se trouve être les Etats-Unis. Ce qui tend à corroborer, selon le Daily Mail, le fait que les deux pays se livrent actuellement une véritable guerre de cyber espionnage. 

Et le Daily Mail prend un exemple concret de cyberattaque. Souvenez-vous la semaine dernière, Facebook a été victime de l'une des plus importantes pannes de son histoire. A en croire Norse, le réseau social a en fait été victime d’une attaque dite DDoS en provenance de Chine vers ses serveurs situés aux Etats-Unis. Une attaque DDoS vise à rendre indisponible le serveur d’un site en le bombardant de connexions pour le saturer, comme le montre la vidéo ci-dessous.

Le Daily Mail avance d'autres chiffres effrayant à propos de la cybercriminalité. Le quotidien britannique indique que si celle-ci était considérée comme une entreprise à part entière elle serait classée comme la  27ème plus importante en fonction des revenus. Le journal assure que les cyberattaques coûtent actuellement plus de 400 milliards de dollars par an, ce qui correspond à 0,5% du PIB mondial selon le rapport The Global Cost of Cybercrime.  Cette même étude estime que la cybercriminalité a engendré la suppression de plus de 200 000 emplois. A méditer. 

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