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La guerre des gangs liée au trafic de drogue fait rage à Marseille.
La guerre des gangs liée au trafic de drogue fait rage à Marseille.
©LUDOVIC MARINPOOL AFP

À Marseille, les trafiquants de drogue emploient des tueurs à gage pour régler leurs comptes.

Matthieu Hocque

Matthieu Hocque

Matthieu Hocque est Secrétaire général adjoint du think tank Le Millénaire.

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Gérald Pandelon

Avocat à la Cour d'appel de Paris et à la Cour Pénale Internationale de la Haye, Gérald Pandelon est docteur en droit pénal et docteur en sciences politiques, discipline qu'il a enseignée pendant 15 ans. Gérald Pandelon est Président de l'Association française des professionnels de la justice et du droit (AJPD). Diplômé de Sciences-Po, il est également chargé d'enseignement. Il est l'auteur de L'aveu en matière pénale ; publié aux éditions Valensin (2015), La face cachée de la justice (Editions Valensin, 2016), Que sais-je sur le métier d'avocat en France (PUF, 2017) et La France des caïds (Max Milo, 2020). 

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Atlantico : 12 morts depuis la mi-juillet, 7 depuis août, même dans les quartiers tranquille, la guerre des gangs liée au trafic de drogue fait rage à Marseille. Est- ce inédit ? Comment expliquer ces chiffres ?

Matthieu Hocque : L’année 2023 restera une année noire pour Marseille. Avec 32 décès à ce jour, la cité phocéenne a atteint en huit mois le niveau d’homicides de l’année 2022. Pourtant, l’année 2022 figurait déjà comme la deuxième année la plus meurtrière de l’histoire contemporaine de Marseille. Cette situation s’inscrit dans un regain et une explosion récente des règlements de comptes depuis la fin de la crise sanitaire. 

Marseille est gangrénée par l’ultra-violence plus qu’ailleurs, et surtout plus que jamais. En effet, selon les chiffres du ministère de l’Intérieur, Marseille a connu plus de 110 meurtres sur les trois dernières années. D’un côté, cela représente plus de 4% des homicides en France, alors que la ville de Marseille ne représente que 1,3% de la population nationale. De l’autre, il y a eu plus de morts à cause de la guerre des gangs sur les trois dernières années que sur la période 1950-2000. 

Les décideurs publics ont longtemps pensé que la mortalité liée à la guerre des gangs était corrélée aux crises économiques. En effet, depuis le XXème siècle et jusqu’en 2012, on observe trois pics de mortalité à Marseille : un premier autour des années 1930 dans le contexte du krach boursier de 1929 et de la structuration des réseaux mafieux traditionnels, un deuxième en 1978 dans le contexte des chocs pétroliers qui ont mis fin aux Trente Glorieuses et un troisième à partir de 2008 dans le contexte de la crise financière. 

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Seulement, cette explication est aujourd’hui complètement caduque. Tout d’abord, nous observons que le chômage a diminué durant tout le premier quinquennat d’Emmanuel Macron, y compris à Marseille qui connait un regain d’activité économique. En revanche, si l’on met de côté l’année 2020 marquée par les confinements, on constate une explosion de victimes de la loi des gangs. Les facteurs explicatifs résident donc ailleurs, notamment sur deux points précis caractéristiques de Marseille : les mutations de la criminalité organisée dans le cadre des réseaux transnationaux et l’émancipation d’une société parallèle dominée par la loi des gangs et des grands frères, qui maintenant qu’elle s’est durablement établie dans les Territoires perdus de la République de Marseille, peut désormais revendiquer de nouveaux territoires : centre-ville, lieux touristiques et villes moyennes voisines. 

Gérald Pandelon : Etienne de la Boétie soulevait la question de l'origine du pouvoir, c'est dire des motifs pour. lesquels un peuple pouvait librement consentir à sa propre servitude. Il répondait à ce mystère en expliquant qu'en réalité le pouvoir fonctionnait en nous, par nous, dans le fond de nos âmes avides de s'identifier au maître. En effet, comment expliquer que nos gouvernants, en dépit de leur impuissance, leur inefficacité, leur lâcheté, parviennent à être ré-élus ? L'exemple du traitement politique en France du phénomène délinquantiel est symptomatique de cette énigme car sont invariablement élus ceux des acteurs politiques les plus dépourvus des qualités nécessaires pour pallier le problème. En effet, ce drame au quotidien vécu par les habitants des quartiers Nord de Marseille mais pas uniquement car le phénomène est national, est loin d'être inédit. D'une part, ce phénomène d'assassinats à répétition pour la préservation des trafics de stupéfiants est connu depuis plus de 30 ans, d'autre part, ces chiffres s'expliquent par le fait que nos gouvernants confondent systématiquement dans leurs analyses les causes et les conséquences. Il nous est expliqué depuis la fin des années 80 par des policiens irresponsables et lâches que la politique de la ville résoudrait tout, que les trafics seraient jugulés par l'investissement massif de fonds et autres subventions au sein de ces quartiers de non-droit, expression euphémisée pour ne pas les qualifier de coupe-gorges. Or, le problème de fond est l'immigration, une immigration incontrôlée car massive qui fournit à ces cités leurs plus gros contingents de tueurs à gages, qu'il s'agisse des Yoda ou du clan rival DZ Mafia qui sévissent au sein du quartier de La Paternelle ou ailleurs. Aux origines, le nom du premier clan se réfère au mythique personnage de Star Wars, "tagué" sur un point de deal de la cité de la Paternelle à Marseille. Quant au second, il rend hommage à la Mocro Mafia – une organisation mafieuse marocaine spécialisée dans le trafic de cocaïne et de drogue de synthèse – qui fait régner la terreur en Belgique et aux Pays-Bas. À ceci près que les têtes de réseau de la DZ Mafia se disent d’origine algérienne. D’après la préfète, Madame Frédérique Camilleri, ce sont 80 % des 68 fusillades à Marseille en 2023 qui sont liées à la rivalité entre ces deux bandes situées dans le nord de la ville. De plus, nous assistons surtout à un changement de paradigme délinquantiel car désormais, nous sommes face à une logique de vendetta plus que d’appropriation de territoire, on assassine davantage pour inspirer et pérenniser une crainte que pour éliminer un concurrent gênant ou récupérer un point de deal. C'est ainsi que se banalise le recrutement de sicarios locaux, volontairement de plus en plus jeunes donc hautement écervelés. 

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Comment se fait-il, alors que le problème est identifié depuis longtemps, que personne ne se soucie vraiment de ces meurtres ?

Gérald Pandelon : La raison essentielle c'est que nous essayons de guérir un cancer généralisé avec du doliprane micro-dosé. Le problème de fond qui constitue encore un tabou est celui de l'immigration, même si nous devons reconnaître que nos gouvernants, d'ailleurs représentés davantage par la droite classique entre les années 60 et 70 que par la gauche laquelle devra attendre 1981 pour accéder aux affaires, sont directement responsables de ces vagues successives d'immigration extra-européenne. Aujourd'hui, nous avons donc affaire à une immigration pour laquelle non seulement la France ne fait plus aucun sens, mais qui a décidé également de commettre des infractions d'une grande gravité en sachant qu'ils ne seront pas réprimés. En effet, les forces de l'ordre n'ont ni les moyens ni les instructions nécessaires pour venir à bout de ce narcobanditisme sauvage. Aussi, la décision de M. Darmanin de venir renforcer la police phocéenne par la venue de 200 fonctionnaires de police d'élite ne servira à rien car encore une fois nous confondons les causes et les conséquences. La seule et unique solution serait d'expulser massivement les étrangers qui se rendent coupables de ces crimes car de façon très majoritaires ils ne sont pas français et même parmi ces étrangers tous ne disposent pas de cartes de séjours. Autrement dit, ces individus se retrouvent dans une situation de clandestinité absolue. En d'autres termes, nous hébergeons des étrangers particulièrement criminels et n'avons aucune capacité ni volonté de les expulser par crainte de froisser psychologiquement les chefs d'Etats de leurs pays d'origine. Nous sommes en plein syndrome de Stockholm, nous adorons et protégeons nos bourreaux. Est-ce cela le mystère du pouvoir ? Que d'aboutir à nous faire adorer nos bourreaux ? 

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Matthieu Hocque : Marseille fait l’objet d’une attention politique et médiatique particulière depuis de nombreuses années sans succès. Pourtant, il faut sortir de la culture de l’irresponsabilité politique. En effet, en août 2012, alors que Marseille affrontait l’un des étés les plus meurtriers, François Hollande s’est détourné de la demande des élus, notamment de son camp, de faire intervenir l’armée. Cela a entraîné une rupture définitive entre ces territoires parallèles et l’État, ce qui nous plonge dans la situation actuelle puisque désormais les gangs et les grands-frères savent que l’État n’est pas prêt à tout pour les chasser de « leur territoire ». 

En revanche, les appels au secours de la part des forces de l’ordre et d’une partie des riverains ont été légions. Ils réclament depuis longtemps davantage de moyens pour lutter contre les mutations de la criminalité organisée à Marseille et des criminels surarmés. En effet, la criminalité organisée à Marseille est un défi transnational par son articulation avec la criminalité organisée du monde entier (trafic de stupéfiant et d’êtres humains, cybercriminalité et fraude). Selon le Conseil européen, les recettes d’origine criminelle représentaient près de 1% du PIB de l’UE en 2019, soit 139 milliards d’euros. L’activité des groupes criminels est souvent transnationale et ceux-ci profitent des progrès technologiques en utilisant des procédés nouveaux qui dépassent aujourd’hui nos institutions. 

Aujourd'hui, que ce soit les politiques, les forces de l’ordre, la population, qui se soucie vraiment de ces meurtres ?

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Gérald Pandelon : En réalité, exception faite des victimes de ces assassinats et de leurs familles, rares sont celles et ceux qui se préoccupent vraiment de ces meurtres. A gauche comme à droite, le lancinant discours est toujours le même : "c'est grave, mais que faire ? " ou encore : " il vaut mieux que ces crimes se perpétuent dans les cités que dans les centres-villes " ou même parfois "ça nous arrange, moins il y en aura (...)". Autrement dit, une impuissance conjuguée à une grande lâcheté et une immense hypocrisie. Pour le dire différemment encore, il ne faut rien attendre des gouvernants qui se sont succédé depuis 60 ans dans notre beau pays pour résoudre quoi que ce soit car, en réalité, ils n'en ont ni le souhait ni la capacité. 

Quelle réponse faire à cette indifférence globale qui semble frapper les crimes liés à la guerre des gangs ?

Matthieu Hocque : Il y a deux niveaux de réponses : une réponse immédiate et une réponse de long terme. 

La réponse immédiate doit provoquer un sursaut pour sortir de l’omerta et de cette indifférence globale. Ainsi, les pouvoirs publics doivent adopter une approche sécuritaire portée par le tandem police-justice pour amorcer la reconquête des 1 515 quartiers prioritaires de la ville (QPV) en commençant par les 59 quartiers à reconquérir par la République. Cela doit permettre d’envoyer le signal aux gangs que l’État est déterminé à reprendre le contrôle de la situation. Cette reconquête doit inverser le rapport bénéfices-coûts pour les délinquants et trafiquants. D’un côté, il s’agit de limiter les bénéfices économiques du modèle économique de la drogue qui permet de rémunérer à hauteur de 3 000€ des jeunes choufs à 13/14 ans. De l’autre, il s’agit d’augmenter les coûts en menant une guerre sans merci contre les points de deals par une présence policière massifiée.

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Ensuite, la réponse de long terme sur une trentaine d’années doit s’articuler autour de deux phases. Premièrement, après la reconquête de ces territoires, il faudra détruire les tours et barres d’immeubles. D’un point de vue du terrain, cette organisation spatiale est une aubaine pour mener une guerre des gangs car il est facile de protéger les points de deal, de mettre en place des chekpoints ou encore de piéger la police ou les gangs rivaux lors de descentes. D’un point des politiques publiques, cela doit passer par une suppression de la loi SRU qui impose un quota de 20% de logements sociaux dans toutes les villes de France. Deuxièmement, après la destruction de ces territoires, il faudra reconstruire autour des valeurs cardinales : pacte pour le travail et méritocratie républicaine par la mise en place de pôles d’excellence pour offrir des perspectives aux meilleurs de ces quartiers.

Gérald Pandelon : La réponse face à cette indifférence va se traduire dans les urnes en 2027 où je prédis la victoire de Marine Le Pen à l'élection présidentielle. Je considère même que la victoire sera assez large pour deux motifs. D'abord, parce que des personnalités aussi talentueuses et proches intellectuellement qu'Eric Zemmour, Nicolas Dupont-Aignan ou Philippe De Villiers appeleront tous à voter pour la candidate du RN au second tour, préférant effectivement leur pays à leur parti, outre le fait que si tous ces acteurs politiques décidaient de faire réellement preuve d'intelligence ils se rassembleraient au premier tour. Ensuite, contrairement à une idée communément admise, car je considère qu'Emmanuel Macron sera satisfait de voir gagner le RN. En effet, il pourra ainsi expliquer que lorsqu'il s'était présenté par deux fois à la présidentielle il avait largement battu la candidate du RN ; or, après lui, le déluge. Ce n'est qu'une victoire du RN qui pourra faire apparaître notre actuel chef d'état comme un sauveur lui permettant de se représenter à l'échéance suivante. Et, peut-être encore, de l'emporter. Autrement dit, sur un plan stratégique, il est de l'intérêt de notre président de la République de voir la victoire du RN en 2027 pour rendre légitime une candidature ultérieure. 

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Ne faudrait-il pas aussi responsabiliser les consommateurs et leur montrer les implications de leur consommation ?

Gérald Pandelon : En théorie oui, mais en pratique ce sera difficile. L'idée consisterait à sanctionner sévèrement sur les plans financier et pénal les consommateurs pour juguler les trafics car effectivement sans consommateurs il n'y aurait plus de vendeurs. Or, cela supposerait qu'un fonctionnaire de police surveille constamment tout consommateur, ce qui est illusoire. En outre, les consommateurs continueront à s'approvisionner ailleurs, en Espagne, aux Pays-Bas ou en Allemagne, pays dans lequel le cannabis récréatif sera bientôt légalisé. Je ne crois donc pas que ce dispositif serait efficace. Cela pourrait à tout le moins contrarier le trafic, mais pas l'assécher, outre le fait que de plus en plus de consommateurs se font livrer à domicile en téléchargeant une simple application sur leur mobile. Il existerait des solutions mais elles sont inenvisageables pour nos gouvernants ; pire encore, plus les trafics se développent plus le déni face à ce phénomène se manifeste. En clair, plus les délinquants multiplient leurs crimes, moins nos gouvernants acceptent de s'attaquer aux causes profondes de cette dérive. Pour le dire encore différemment, on a jamais été aussi à l'écoute du président algérien que depuis que majoritairement les français considèrent qu'il y a trop d'étrangers délinquants en France. Quelle irresponsabilité et lâcheté...

Matthieu Hocque : La France est le paradis du cannabis, alors même que l’histoire nous enseigne que la drogue est un facteur de déclin civilisationnel comme le prouve l’exemple chinois de la guerre de l’opium. En France, selon le Baromètre santé de 2016, 17 millions de personnes ont déjà expérimenté sa consommation, tandis que 1,3 million d'individus en font un usage régulier. De même, Marseille est soumise à l’explosion de la consommation de crack en France (+ 52% au cours de la dernière décennie) qui concernerait près de 15 000 personnes, principalement des clandestins caribéens et subsahariens. 

Responsabiliser les consommateurs est une solution intéressante. A titre d’exemple, il serait judicieux d’aller bien plus loin que la proposition d’Elisabeth Borne annoncée le 17 juillet sur la suspension automatique du permis de 6 mois à 1 an en cas de drogue, et plutôt être beaucoup plus strict avec une suspension de 5 à 10 ans. En effet, ce haut niveau de consommation de drogue explique le haut niveau de criminalité organisée en France. Le dernier rapport du Global Criminal Index place la France comme un pays avec un haut niveau de criminalité organisée, comme aux États-Unis, en Italie, en Colombie ou au Nigéria, en raison de son bassin de consommateurs et de la facilité des échanges garantie par la proximité entre les lieux de vente et les lieux de vie des consommateurs. Enfin, les réseaux de drogue français sont largement intégrés dans des filières transnationales (Amérique du Sud, Maroc, etc.). Envisager des partenariats avec les pays aidants ou des sanctions avec les pays laxistes doit également être une solution.

Gérald Darmanin a annoncé l'envoi à Marseille de la CRS 8. Cette réponse est-elle à la mesure de l’ampleur du phénomène  ? Marque-t-elle à tout le moins une volonté politique ? 

Gérald Pandelon : Comme indiqué, cette décision louable en ses intentions sera immédiatement frappée d'inefficacité. Savez-vous par exemple que les caïds des cités se moquent de nos gouvernants, les qualifiant de tous les noms d'oiseaux ? Nos gouvernants ne se rendent même pas compte du caractère ridicule de leur action. La difficulté c'est que nos marquis poudrés engagent l'avenir de notre pays et celui de nos enfants. Pour moins que cela, on qualifierait cette attitude de haute trahison devant le tribunal de l'histoire. Un philosophe comme Hegel affirmait que l'histoire avait un sens, dans la double acception d'une direction tout comme d'une signification et que le fil conducteur de l'historicité était celui de l'avènement d'un Esprit universel, pour le dire plus simplement, Dieu. Mais Hegel s'est trompé. Car aujourd'hui, si tout le réel est rationnel et tout le rationnel est réel, alors la ruse de la raison est plutôt l'avènement de celle du diable et non celle de l'Esprit saint. 

Matthieu Hocque : La CRS 8 est une unité d’intervention dont la principale force est sa capacité à se déployer dans un rayon de 300 kilomètres en moins d’un quart d’heure. A ce titre, la mesure marque une volonté politique indéniable et pourrait être une première pierre permettant la reconquête du territoire.

Seulement, cette intervention n’a pas vocation à être pérenne, puisque ce n’est pas le rôle de la CRS 8. Or, comme je le disais, reconquérir le territoire se fera sur une trentaine d’années, par une politique sécuritaire dotée de moyens exceptionnels de la police et de la justice comme un parquet spécialisé. De ce fait, l’envoi de la CRS 8 ne sera pas suffisant pour enrayer définitivement le trafic de drogue, mais cette volonté politique va dans le bon sens.

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