Le vent de la défaite
La colère monte en Russie contre Poutine et… elle est le fait des ultra-nationalistes
A Moscou on les appelle les « turbo-patriotes ».
Benoît Rayski
Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.
Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.
Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.
La débandade des troupes russes en Ukraine a été actée par la principale propagandiste du Kremlin. Dans une déclaration surprenante et dépourvue de toute ambiguïté, elle a lancé : « Souvenons-nous des liens fraternels qui nous unissent à l’Ukraine ». Ira-t-elle jusqu’à déclarer son amour pour Zelensky ?
Quelle que soit la censure officielle, toute la Russie est désormais informée que les troupes russes sont tenues en échec en Ukraine. Et ça énerve les ultra-nationalistes. Leurs réactions oscillent entre l’amertume, la haine et les appels au massacre.
L’un de ces va-t-en-guerre réclame qu’on « fusille les généraux responsables du désastre » ! Un autre exige qu’on détruise toutes les infrastructures civiles ukrainiennes.
Les plus remontés d’entre eux en appellent à Staline qui avait demandé qu’on « fusille les paniqueurs ». Des bouffées haineuses et assoiffées de sang. Il n’y a rien de plus dangereux qu’un chien blessé.
Ps : Dans une ville libérée des Russes, on a trouvé une fosse commune avec 450 cadavres, les « turbo patriotes » doivent être contents.
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