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L’élection de Jean-François Copé : la chance de l’UDI ?
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Nouvelle donne?

Le 21 octobre à la Mutualité, le président du Parti radical, Jean-Louis Borloo, prenait la tête de l'Union des démocrates et indépendants (UDI) avec l'ambition de reconstruire le centre droit. Pour l'ancien ministre de Nicolas Sarkozy : "l'illusion du parti unique à droite ne tient plus".

L’élection mouvementée de Jean-François Copé à la présidence de l’UMP n’a pas suscité des remous uniquement dans son propre parti. D’autres formations, au premier rang desquelles se trouve l’UDI, ont suivi le match avec attention. Même si une explosion de l’UMP semble a priori exclue, la victoire de la droite décomplexée ouvre un espace important aux centristes de Jean-Louis Borloo. À cet égard, de nombreux cadres de l’UDI souhaitaient ouvertement la victoire de Jean-François Copé contre François Fillon.

Il semblerait que la droite parlementaire s’organise désormais autour de deux pôles, comme cela avait été le cas avant la création de l’UMP. Cette nouvelle configuration suscite de nombreuses interrogations. La première concerne l’attitude qui sera adoptée par les personnalités centristes  de l’UMP telles que Marc-Philippe Daubresse ou Jean Léonetti. Vont-elles rejoindre l’UDI de Jean-Louis Borloo ou rester membres de l’UMP ? La réponse dépendra en grande partie de la place qui leur sera réservée dans le futur organigramme et de la latitude dont disposeront les courants.

La deuxième question concerne les relations entre des formations qui semblent de plus en plus éloignées l’une de l’autre. Qu’y-a-t-il de commun entre les radicaux, de tradition modérée, et les partisans de la droite forte ? Entre un Guillaume Peltier et les trentenaires de l’UDI ? Jean-Louis Borloo ne cesse de le rappeler : l’UDI et l’UMP sont des partenaires. Mais les deux formations sont aussi des concurrents. En clair : elles ont toutes les deux pour vocation de devenir la force dominante de l’opposition et pourquoi pas, demain, d’une éventuelle majorité.

La troisième question concerne les élections. Pour Nicolas Sarkozy, l’important était d’arriver en tête au premier tour. Résultat : l’UMP a perdu 22 régions, des dizaines de départements ainsi qu’une grande partie des agglomérations. Sans parler bien sûr des élections présidentielles et législatives. Inversement, la présence de deux candidats se revendiquant de la droite et du centre aux élections présidentielles de 1995 et le score important de François Bayrou à celles de 2007, n’ont pas empêché Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy de s’installer à l’Elysée. Mystifiée à l’issue d’un combat fratricide, il semblerait que l’UMP ait reposé, durant ses dix années d’existence, sur un mythe : celui de l’unité comme gage de victoire. Il était peut-être temps que la réalité dépasse la fiction.

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