L’amant, de Harold Pinter : couple à deux… ou ménage à trois ?<!-- --> | Atlantico.fr
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L’amant, de Harold Pinter (traduction de Olivier Cadiot) est joué du 30 mai au 25 juin, du mardi au samedi à 19h et à 15h le dimanche, au théâtre de l’Atelier à Paris.
L’amant, de Harold Pinter (traduction de Olivier Cadiot) est joué du 30 mai au 25 juin, du mardi au samedi à 19h et à 15h le dimanche, au théâtre de l’Atelier à Paris.
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L’amant, de Harold Pinter (traduction de Olivier Cadiot) est joué du 30 mai au 25 juin, du mardi au samedi à 19h et à 15h le dimanche, au théâtre de l’Atelier à Paris.

Charles-Édouard Aubry pour Culture-Tops

Charles-Édouard Aubry pour Culture-Tops

Charles-Édouard Aubry est chroniqueur pour Culture-Tops.

Culture-Tops est un site de chroniques couvrant l'ensemble de l'activité culturelle (théâtre, One Man Shows, opéras, ballets, spectacles divers, cinéma, expos, livres, etc.).
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L’amant, de Harold Pinter (traduction de Olivier Cadiot) est mis en scène par Ludovic Lagarde, avec Valérie Dashwood et Laurent Poitrenaux. Il est joué du 30 mai au 25 juin, du mardi au samedi à 19h et à 15h le dimanche, au théâtre de l’Atelier à Paris (1 place Charles Dulin, XVIIIème arrondissement).

Plus d’informations au 01 46 06 49 24 ou directement sur le site du théâtre : https://www.theatre-atelier.com

Notre recommandation : 5/5

THÈME

  • Sarah et Richard forment un couple en apparence conventionnel et heureux. Ils vivent dans une banlieue résidentielle à la campagne.

  • Sarah reste à la maison pendant que Bill part chaque matin travailler à la City et revient le soir.

  • Avant de partir, ils ont une discussion très libre au sujet de l’amant de Sarah, Max, qu’elle accueille fréquemment l’après-midi. Richard le sait et semble s’en accommoder.

  • Qui est donc Max, cet amant officiel qui semble faire partie intégrante du couple ?

POINTS FORTS

  • L’amant stigmatise la vision caricaturale et “petite-bourgeoise“ du couple. Même s’ils s’aiment et se font confiance, ils ressentent la nécessité de ritualiser des jeux de rôle qui leur permettent de réaliser leurs fantasmes et de maintenir intense leur attirance mutuelle en satisfaisant leurs jeux érotiques.

  • Le texte exprime la lutte entre la normalité du couple et l’excentricité recherchée par Richard et Sarah, entre la réalité et la fiction avec ses multiples manipulations. Comme toujours, Pinter, l’air de rien, nous livre une profonde réflexion sur l’amour et la compréhension mutuelle.

  • On retrouve sur scène Valérie Dashwood et Laurent Poitrenaux, comme dans La Collection. Ils servent parfaitement l’exigence du théâtre de Pinter, en trouvant un juste équilibre entre froideur et empathie.

  • Autant La collection semblait s’étirer dans le temps avec un rythme lent et de nombreux silences, L’amant est concentré en heure et nous livre un condensé des relations de couple.

QUELQUES RÉSERVES

  • Aucune.

ENCORE UN MOT...

  • L’amant fait partie avec La collection d’un cycle que l’auteur a intitulé Comédie de la menace. Les deux pièces sont données simultanément au théâtre de l’Atelier, à 19 heures et 21 heures. L’occasion de faire d’une pièce deux coups en immersion dans l’œuvre de Pinter.

  • Ces deux pièces, aujourd’hui réunies, se présentent dans le même dispositif, porté par le même geste esthétique, les mêmes comédiens magnifiques, la même équipe de création, comme elles l’avaient été en 1965 pour leur création en France.

  • Un tarif préférentiel est proposé pour les deux pièces.

UNE PHRASE

  • Richard : "Qu’est-ce qui se passerait si, un jour, je rentrais plus tôt ? Je me demande".

  • Sarah : "Qu’est-ce qui se passerait si je te suivais un jour ? Je me demande".

L'AUTEUR

  • Harold Pinter, auteur anglais né en 1930, débute dans les années 50 une carrière de comédien avant de se tourner vers l’écriture. Il publie des poèmes, puis sa première pièce, The Room (La Pièce), est donnée en 1957. 

  • Il connaît le succès au début des années 60, notamment en France, avec la création, dans la mise en scène de Roger Blin,  de Le Gardien. 

  • C’est La Collection et L’Amant au Théâtre Hébertot en 1965, avec une distribution éblouissante (Delphine Seyrig, Jean Rochefort, Michel Bouquet, Bernard Fresson) et une mise en scène de Claude Régy, qui lancera définitivement Pinter. Ce “ théâtre du non-dit” est une véritable révélation, qui interloque même les dramaturges français d’alors. Il est vrai que Pinter a travaillé pour la radio et la télévision, dans l’économie du dialogue.  Il collabore également au cinéma, notamment avec Joseph Losey. 

  • À partir des années 1970, il militera sans relâche contre les violations des droits de l’homme. En 2005, il reçoit le Prix Nobel de Littérature et annonce qu’il n’écrira plus de pièces pour se consacrer à la politique. 

  • Pinter meurt en 2008 des suites d’un cancer.

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