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Entre Israël et la Russie, les relations sont pour le moins complexes.
Entre Israël et la Russie, les relations sont pour le moins complexes.
©Sergei GUNEYEV / Sputnik / AFP

L’exode des Juifs russes

Pour eux, Israël est une terre d’accueil. Et pas que pour eux…

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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Ils partent par milliers. La plupart d’entre eux font partie de l’élite : intellectuels, écrivains, hommes d’affaires, enseignants. Pour eux, le règne de Poutine est devenu insupportable. À quoi s’ajoutent les sanctions économiques qui laissent la Russie exsangue. 

En Israël, on appelle ça « L’Alya Poutine ». Le chef du Kremlin fronce un peu les sourcils mais laisse faire. Entre Israël et la Russie, les relations sont pour le moins complexes. 

Israël ne souscrit pas aux sanctions occidentales contre la Russie. Il y a en effet dans l’État hébreu plus d’un million de russophones dont un grand nombre est resté attaché à la Russie quel que soit celui qui siège au Kremlin. 

Une autre raison : l’aviation israélienne bombarde régulièrement des positions iraniennes en Syrie et l’aviation russe qui contrôle l’espace aérien de la Syrie, dûment prévenue par les israéliens, ferme les yeux. 

Israël est de toute son âme avec l’Ukraine. Un hôpital israélien a été installé à Kiev. Mais pas d’armes. La realpolitik a des exigences que le coeur ignore. Pour bénéficier de l’Alya, il faut être Juif, ou de parents Juifs, ou de grands-parents Juifs. 

Mais de nombreux Russes non-Juifs lorgnent également vers Israël. En quelques semaines, plusieurs centaines de millions de dollars ont été transférés des banques russes vers des banques israéliennes. Des oligarques russes séjournent à Tel-Aviv et à Jérusalem. 

Le climat (y compris celui des affaires) y est bon. La population est accueillante. Et en plus, là-bas on parle russe. Israël est-il la Terre promise ? Pas que pour les Juifs. 

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