Kaboul : et l’Occident fatigué et résigné rendit l’âme…<!-- --> | Atlantico.fr
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Des combattants talibans près de l'aéroport de Kaboul le 4 septembre.
Des combattants talibans près de l'aéroport de Kaboul le 4 septembre.
©Aamir QURESHI / AFP

Déclin et mort !

Un tournant dans l’histoire du XXIème siècle. 

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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Quand les baleines sont lasses de vivre elles vont s’échouer sur les rivages pour y mourir. Quand les pachydermes sentent leur dernière heure arriver, ils partent doucement vers le cimetière des éléphants. L’Occident a beaucoup à voir avec ces deux énormes animaux. 

Comme eux l’Occident est énorme, riche et puissant. Comme eux il est fatigué et las. Comme eux il a accepté de passe de vie à trépas. D’ailleurs pourquoi, au nom de quoi, se battrait-il encore ? 

La défaite des Américains à Kaboul est la nôtre. La première puissance mondiale s’est couchée devant quelques dizaines de milliers de Talibans. Sans continuer à mener bataille. 

Ne nous rassurons pas en nous disant que Kaboul c’est loin car les Talibans ne sont qu’une variante locale des islamistes et des djihadistes. Leur victoire va enflammer des masses fanatisées qui haïssent l’Occident pour sa corruption et qui voient qu’il n’est pas impossible de le terrasser. 

Les islamistes - Talibans ou autres - sont jeunes et vigoureux. Les Occidentaux sont vieux et sans force. Ils ont certes des chars et des avions, mais cet armement ne remplace pas l’essentiel qui a disparu : une idée, un idéal, une identité. 

Nous ne savons plus, ne voulons plus savoir, ce que nous sommes. Se gargariser avec le mot « démocratie » n’est pas un programme de combat. Les islamistes ont un précieux avantage sur nous. Ils aiment la mort autant que nous aimons la vie fut-elle médiocre… 

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