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Iran : et les mollahs supprimèrent la police des mœurs…
©BEHROUZ MEHRI / AFP

Le début de la fin ?

Une première défaite.

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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La police des moeurs iranienne comptait plusieurs dizaines de milliers d’hommes et de femmes. Elle était chargée de vérifier que les Iraniennes portaient des voiles. Et que leurs abayas n’étaient pas moulantes. 

On arrêtait les contrevenantes. Elles étaient emprisonnées. Et punies par une amende. L’une d’entre elles, Mahsa Amini, est morte il y a quelques mois sous les coups de la police des mœurs. Elle est devenue une héroïne nationale. 

Par dizaine de milliers, des Iraniennes et des Iraniens sont descendus dans la rue pour exprimer leur colère et leur dégoût. Les Gardiens de la Révolution ont tiré sur la foule révoltée. Un bilan affreux : plus de 300 morts. Mais sous les balles, le peuple iranien a continué à manifester. 

Le pouvoir des ayatollahs a dû céder. Le procureur général d’Iran vient  en effet d’annoncer la suppression de la police des moeurs. Il a fallu des centaines de morts, des martyrs aux yeux du peuple iranien, pour en arriver-là. Mais la révolte, la révolution plutôt, ne s’arrêtera pas de sitôt. Elle s’attaquera aux Gardiens de la Révolution, les Pasdarans, un corps répressif et cruel. Il y aura, hélas, encore des centaines de morts. Puis viendra le tour du pouvoir des mollahs. Et là, toujours hélas, il y aura encore des centaines de morts. La liberté a un prix : les Iraniens sont prêts à le payer.

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