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Le président Emmanuel Macron rencontre des habitants de Quartier Orléans, le 29 septembre 2018 sur l'île de Saint-Martin, lors d'un voyage dans les Antilles.
Le président Emmanuel Macron rencontre des habitants de Quartier Orléans, le 29 septembre 2018 sur l'île de Saint-Martin, lors d'un voyage dans les Antilles.
©Eliot BLONDET / AFP / POOL

Retour sur une gifle

Mais pour qu'elle soit respectée, encore faut-il qu'elle soit respectable.

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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De toutes parts, de l’extrême gauche à l’extrême droite, on s’indigne : « il faut respecter la fonction présidentielle ». Ce que n'a pas fait le jeune et imbécile militant monarchiste (légitimiste, orléaniste ?) qui a giflé Macron.

Sur Atlantico, un intéressant article se demande « de quoi cette gifle est-elle le nom ? ». Une torgnole, une claque, un soufflet ? Ce n'est pas de cela qu'il s'agit. Les auteurs du texte y voient le signe d’une colère anarchisante même si elle est estampillée royaliste. Ils parlent de colère : nous y voyons plutôt du mépris.

Il est tout entièrement contenu dans l’image de Macron enlaçant deux jeunes Noirs, dont l’un fait un doigt d'honneur, à Saint-Martin. Pour que ce pathétique tableau soit complet, il faudrait y joindre la vidéo montrant Macron recevant des drag queens à l'Elysée.

Tout cela porte un nom. L’abaissement voulu et volontaire de la fonction présidentielle. Ces images n'ont pas dû échapper à l'auteur de la gifle. Il est vrai qu'en tant que royaliste il tient à la République ("la ripoublique", dit-on de par chez lui) pour nulle et non avenue. Et son président pour un usurpateur. Mais au moins aurait-il pu respecter l’homme. Les images de Saint-Martin et de l’Elysée l’ont affranchi de cette obligation.

Elles constituent un symbole. Un symbole dévastateur pour Macron et pour le pays qu’il est supposé incarner. Autre symbole : la gifle a été administrée le jour anniversaire de la mort du petit Louis XVII à la prison du Temple. Dies irae, dies illa… C’est un jour de deuil pour tous les royalistes de France et de Navarre. Macron ne le savait pas ? 

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De quoi la gifle donnée à Emmanuel Macron est-elle vraiment le nom ? 

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