Guerre en Ukraine, mon message au G7 : Arrêtez le massacre !<!-- --> | Atlantico.fr
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Les dirigeants du G7 tentent de trouver des solutions face à la guerre en Ukraine.
Les dirigeants du G7 tentent de trouver des solutions face à la guerre en Ukraine.
©Tobias SCHWARZ / AFP / POOL

Les entrepreneurs parlent aux Français

Broyés par la dette cumulée pour sacrifier notre économie, l’Ukraine va nous coûter le peu de croissance que l’on nous annonçait.

Denis Jacquet

Denis Jacquet

Denis Jacquet est fondateur du Day One Movement. Il a publié Covid: le début de la peur, la fin d'une démocratie aux éditions Eyrolles.  

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On a coutume de dire « qu’une bonne guerre » est bonne pour le business. Pour l’entreprise. C’est malheureusement vrai. Pour ceux qui sont du bon côté, ou du moins, du mauvais côté de la conscience, mais du bon côté du tiroir-caisse.En ce qui concerne l’Ukraine, l’Europe et ses entreprises sont juste en train de scier tellement de branches sur lesquelles nous étions assis, notamment nous, les Français, que nous aurons une fois de plus, la conscience, certes, mais nous y aurons abandonné tant d’emplois, de positions, d’opportunités, pour un conflit qui pourrait s’arrêter immédiatement, si l’on cessait d’avoir une politique d’enfants gâtés qui souhaitent avoir raison à tous prix pour ne pas perdre la face. 

Petit tour rapide de l’enfer et de ses bonnes intentions, et de ses conséquences pour nos entreprises et nos peuples. 

Tout d’abord, il faudrait cesser de faire passer Zelensky pour un Saint. Pour ceux qui ont à la fois internet, ce qui reste assez fréquent si l’on en juge par le nombre de personne qui vous percutent sur les trottoirs, absorbés qu’ils sont par l’observation inutile de leur smartphone, et un peu de mémoire, denrée plus rare certes, mais que justement internet peut vous permettre de retrouver, vous vous souviendrez que Zelensky et tous ses copains pillent leur pays depuis son élection en 2019 (et avant), pour y acheter de coûteuses propriétés, à Londres, Miami, entre autres. Les Panama papers avaient révélé que le président Ukrainien savait manier autant la comédie que le compte off-shore. Et continue certainement à le faire, en toute impunité. Donc sauver le Soldat Ryan Zelensky, c’est avant tout sauver un type qui souhaite s’incruster pour voler son pays. Cela devrait entrer en ligne de compte. A un moment, il faut savoir évaluer le profil de ceux que l’on souhaite sauver. 

Il y a quelques semaines, devant un congrès médical mondial dont je tairai le nom, car un ami m’en a montré l’intervention sous promesse de confidentialité, Zelensky accusait l’industrie pharma de continuer à alimenter la Russie en traitements oncologiques. En gros, il voulait que la pharma cesse de livrer des cures à de pauvres russes gisant sur un lit d’hôpital et qui attendent leur chimio pour avoir une chance de s’en sortir. Pour quelqu’un qui vient pleurer sur tous les plateaux TV disponibles, en pleurant les vies civiles perdues pour rien, on repassera pour lui décerner la médaille de l’humaniste de l’année. 

Et je pourrais continuer longtemps ainsi. Rapidement encore, alors que Poutine avait donné son accord pour que le Mossad vienne récupérer les Juifs résidant dans les zones à risque en Ukraine, le convoi a été attaqué aux armes lourdes. Par des troupes qui espéraient se faire passer pour des Russes, mais qui étaient en fait celles de Zelensky, pourtant Juif, mais dépassé par ses propres troupes de semi-mercenaires, majoritairement antisémites, ce qui ne fait mystère pour personne, tant ce sentiment est répandu en Ukraine. Idem pour les populations Africaines présentes en Ukraine, qui se font agresser violemment, non par Poutine et son armée, mais celle de Zelensky, qui leur tirent dessus quand ils essaient de s’enfuir, encadrés pourtant par leurs diplomates. En clair, défendre ce président, fermer nos entreprises en Russie pour préserver un président qui tolère des actes aussi barbares et détourne l’argent de son pays, ne me semble pas d’une évidence totale. Et, pas très comique pour faire référence à son précédent métier. 

Henry Kissinger, centenaire, mais encore bien lucide, plus lucide que les dirigeants du G7, disait il y a peu de temps, que « de toutes façons l’Ukraine devait accepter de perdre et lâcher à la Russie 20% de son territoire ». « Que cela se terminerait ainsi de toutes façons ». « Que c’était inéluctable ». Alors pourquoi continuer à se battre et perdre tant de vies humaines, pour au final, devoir céder. La Russie n’arrêtera pas et personne ne l’arrêtera, donc allons directement à la conclusion et finissons-en. Le problème c’est que Zelensky et les occidentaux, n’ont pas plus de pitié pour les morts civils que Poutine. Ils veulent gagner, politiquement. Quel que soit le prix payé. Au final, dans la cour de récré, le bon élève qui ne veut pas lâcher le méchant tout en mettant en danger tous les autres, n’est-il pas aussi coupable ? 

Le G7 va scander des slogans écrits par ses conseillers en communication, pendant tout le sommet, pour impressionner la presse et le petit peuple qu’on pense toujours imbécile : « Il faut mettre Poutine à genoux. Le faire lâcher ». Il ne lâchera pas ! La Chine, l’Inde, la Turquie et même certains autres Etats plus proches de nous, continuent à bosser avec la Russie et lui achètent tout ce dont nous prétendons nous priver. Et ne vous faites pas d’illusions, quand l’Europe vous dit qu’elle n’achète plus de gaz et pétrole Russe, c’est faux. Je vous incite à lire les derniers articles du FT, de The Economist, et même plus récemment, avec un retard bien Français, les Echos, pour comprendre comment les brokers Indiens, achètent à bas prix le pétrole Russe, en Roubles (ce qui lui permet d’avoir une valeur insolente), et nous le revendent à prix d’or, ce qui permet au smicard français ou italien, de pousser sa voiture pour partir en congés, faute de pouvoir s’offrir un plein (très développement durable néanmoins, devrait plaire à Rousseau des Écolos !!). Une fois qu’il a changé de nationalité sur le papier, le pétrole n’a plus ni odeur, ni nationalité. 

Nos réserves pour l’hiver, viendront largement de Russie malgré les déclarations de nos fantaisistes politiques. Comiques également. Certainement une des raisons de leur entente avec le président Ukrainien. 

Les USA en profitent pour « caser » leur pétrole et le vendre au plus offrant au lieu de le réserver à ses citoyens, ce qu’ils feront payer à Biden aux mid-terms. Les USA pourraient se permettre de maintenir le prix du pétrole, et au contraire, ils en profitent pour s’enrichir, pendant que nos bons Européens, jouent les parangons de la vertu et nous envoient au casse-pipe du pouvoir d’achat. En clair, tout le monde gagne, tout le monde sauf…….. l’Europe ! Comme toujours, la machine à laver plus blanc, permet de laver plus pauvre. Plus con, aurait dit Coluche. 

Nos entreprises ont dû céder leurs participations, leurs boutiques, leurs marques, faire perdre des marchés et des emplois, de la croissance et du positionnement stratégique, en Russie. Pourquoi ? Pour rien ! La Russie récupère tout à son profit, sans aucun bénéfice pour une fin accélérée du conflit, en pénalisant le Russe du quotidien, l’ouvrier ou le cadre de la classe moyenne, qui n’y est pour rien et ne demandait qu’à continuer à travailler, pour ne pas subir la gueule de bois d’un alcool bu par les puissants. LVMH a fermé ses boutiques, la SG a vendu sa banque. Cela n’a aucun sens. Nous faisons gagner de l’argent à ceux que nous pensons punir. Poutine est épouvantable, oui, mais ce n’est pas une raison de tout y perdre, au contraire ! 

En clair, les marchands d’armes font leur petit business habituel. Les commandes coulent à flot, notamment aux USA (plus de 40Mds encore récemment). Les US gagnent aussi sur le pétrole. La Chine, l’Inde et la Turquie, en profitent à un niveau historique. Maduro et les Ayatollahs, sont redevenus fréquentables, ce qui est une honte, et l’Europe, elle, et ses entreprises doivent en supporter, seuls, le prix ? Je dis NON ! Comme le disait encore The Economist, pour punir un tyran, on réhabilite tous les autres !

Tout le monde ou personne. Pourquoi l’Europe sera-t-elle encore l’imbécile de service ? 

Broyés par la dette cumulée pour sacrifier notre économie, « grâce » à son « quoi qu’il en coûte », pour une maladie qui n’en demandait pas tant (loin derrière la peste, le Sida, l’Ebola et même le palud en termes de taux de mortalité et de fatalité), mais qui aura engendré une hystérie politique, ce qui nous vaut aujourd’hui inflation et une possible récession. L’Ukraine va nous coûter le peu de croissance que l’on nous annonçait, désormais morte et enterrée. Il faut un jour s’arrêter de céder tout à la politique, au prix de nos économies. Nous ne créons pas de la valeur pour que les politiques se l’accaparent pour panser leur paris stupides et perdus d’avance. Pour le Covid. Pour l’Ukraine. 

Écoutons Kissinger, arrangeons-nous pour que tout le monde ait gagné, que chacun sorte la tête haute plutôt que six pieds sous terre, notamment ceux qui y laissent leur vie chaque jour, et laissons la planète respirer l’air de la croissance avant qu’il ne soit trop tard. La politique nous tue, et tous les autres en profitent, STOP !

Alors Mr/Mme le G7, au lieu de vouloir donner la fessée à Poutine devant les caméras TV, donnez un coup de fouet à l’économie et mettez fin à tout cela. Vite ! Arrêtons de penser à Poutine et à la leçon qu’il faudrait lui donner (il le mériterait nous sommes d’accord), et pensons à nous. A ce petit jeu, nous avons tout à perdre et le perdons déjà.

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