De lui vint la lumière
Gloire éternelle au camarade Macron, notre guide bien-aimé et notre Grand Timonier
Que serions-nous sans lui ?
Benoît Rayski
Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.
Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.
Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.
Le peuple de France gémissait et se plaignait. Il criait en sanglotant que notre justice était défaillante, inéquitable et laxiste. Cette plainte arriva aux oreilles du camarade Macron.
Et, sensible aux angoisses du peuple français, il ne resta pas sourd. C'est ainsi qu'il organisa des Etats Généraux de la Justice. Avec ce slogan : "on peut parler de tout, de tous les sujets, sans tabous et avec de l'audace". Ces nobles et révolutionnaires paroles galvanisèrent le peuple qui envoya ses représentants aux Etats Généraux de la Justice. Certains d'entre eux se crurent même autorisés - car on leur avait dit qu'ils pouvaient avoir de l' audace - à déclarer que le camarade Macron, supposé garant de la justice, était un jean-foutre.
Le camarade Macron eut un illustre prédécesseur en la personne du camarade Mao. Un jour, le numéro un chinois lança les Cent Fleurs. Elles devaient s'épanouir en toute liberté : "que les bouches s'ouvrent" demanda Mao. Elles s'ouvrirent et une fois ouvertes, Mao les fit taire de façon habituellement expéditive.
Un autre épisode du maoïsme pourrait inspirer le camarade Macron : la Révolution Culturelle. Quand les Gardes Rouges armés du Petit livre des pensées de Mao liquidèrent les caciques du parti qui avaient déplu.
Suivant leur exemple, nous verrons sans doute bientôt des dizaines de milliers de marcheurs qui défileront dans les rues en brandissant "Révolution", le livre programme si bien nommé du camarade Macron.Ils débarrasseront le sol de France des députés LREM nuls, mollassons et des ministres incapables.
A propos des Etats Généraux, rappelons au président de la République qu'il y eut en 1789. Ça commença plutôt bien. Puis vint la chute de la Bastille. Puis la Terreur et le roi fut guillotiné.
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