France / Australie : les Bleus réussissent leur saut dans l'inconnu non sans vertige<!-- --> | Atlantico.fr
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Olivier Giroud et Ousmane Dembélé célèbrent un but inscrit lors du premier match de l'équipe de France face à l'Australie lors de la Coupe du monde 2022 au Qatar.
Olivier Giroud et Ousmane Dembélé célèbrent un but inscrit lors du premier match de l'équipe de France face à l'Australie lors de la Coupe du monde 2022 au Qatar.
©ANNE-CHRISTINE POUJOULAT / AFP

Coupe du monde 2022

Après un début de match cauchemardesque, les Bleus ont fini par renverser une Australie bien fragile. Cette large victoire leur permet de lancer leur compétition et de se rassurer, un peu. Auteur d'un doublé historique, Olivier Giroud rejoint Thierry Henry en tête du classement des meilleurs buteurs des Bleus (51 buts).

Olivier Rodriguez

Olivier Rodriguez

Olivier Rodriguez est entraîneur de tennis et préparateur physique. Il a coaché des sportifs de haut niveau en tennis. 
 
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Finis les moralismes bas de gamme, finis les postures idéologiques en solde et les boycotts stériles ! Et place au football, le seul divertissement des grands de ce monde partagé par le peuple ! Avec la guerre...
Pour cette entrée en matière, c'est une équipe de France amputée de son Ballon d'Or et de nombreuses certitudes qui se lançait dans la grande aventure de la défense de son titre. Une sacrée gageure quand on sait que personne n'y est parvenu depuis le Brésil de 1962... Mais qu'à cela ne tienne, malgré l'absence de repères et de quelques titulaires, portés par un enthousiasme toujours neuf, on se disait que face aux Socceroos, y'avait vraiment moyen d'éviter la "qatarstrophe"... 
Et on avait raison. Car cette autre équipe de France, à sept champions du monde et trois bizuths, a réussi, non sans éprouver de vertige, son saut dans l'inconnu. Un constat que nous aurions eu bien du mal à établir avant la 27e minute, soit le moment choisi par Adrien Rabiot pour nous offrir un but et un soulagement que je qualifierais de "sans retenue à la source". Avant cette égalisation ? Rien... Ou alors tout ce qu'il ne fallait pas voir : pas d'intensité, la blessure sérieuse de Lucas Hernandez (forfait pour le reste de la compétition), une expression collective balbutiante, le sentiment latent que de nos Bleus transpirait la timidité des premiers rendez-vous et un but encaissé comme un coup de poignard (Goodwin, 9e). Copieux, non ? Et je vous pose cette question : qui aurait parié, avant ce coup de tête de Rabiot, que le crépuscule des uns allait annoncer l'aurore des autres ? Vous ? Menteur ! Mais peu importe, car force est de constater qu'il y eu un avant et un après tant les Bleus réussirent tout à coup à confisquer le ballon, à mener au score par l'inévitable Giroud (32e) et à accumuler des occasions qui auraient dû les mettre à l'abri bien avant que Kylian Mbappé (68e) et qu'Olivier Giroud (71e) ne scellent définitivement le match. Moralité : en cinq minutes, les Bleus venaient donc de retourner la situation en la renversant (fallait quand même y penser !) avant de quasiment finir en roue libre. 
Au moment toujours agréable de distribuer les compliments, pourquoi ne pas commencer par souligner la prestation d'Adrien Rabiot, véritable barycentre de l'équipe hier soir ? À l'origine du retour des siens, buteur sur une tête rageuse puis passeur, le joueur de la Juventus a signé un match qui en dit long sur ses capacités du moment. À noter aussi les bons matchs des fusées latérales Mbappé et Dembélé ; le travail précis, précieux et discipliné accompli par Griezmann dans un rôle hybride ; l'allant indéniable, la rentrée pleine de promesses et la passe décisive de Théo Hernandez ; les passes claquées, le tranchant et le premier bon match international d'Upamecano et surtout... SURTOUT... La nouvelle performance d'un Olivier Giroud plus lazaréen et mémorable que jamais. Du haut de ses 115 sélections et de ses 36 ans, celui qui n'a de cesse de dribbler le destin vient de porter à 51 son total de buts marqués en équipe nationale... Soit exactement le même bilan que Thierry Henry, avec lequel il partage désormais le record. Mais au-delà de la performance, quel match encore ! Avec un but du droit, un autre de la tête, histoire de montrer qu'il est toujours là quand il s'agit d'envoyer des nouvelles du front, celui qui ne devait pas venir a rappelé à tous ceux qui voulaient faire sans lui combien il était indispensable. Son bilan n'appelle qu'un mot parce qu'il les contient tous : bravo.
Si quelques chiffres, concernant la possession (61%), les occasions (19/2) ou encore les duels (54/29) confirmeront la belle capacité de réaction des Bleus et si la part d'espoirs est ce matin un peu plus copieuse que celle des angoisses, quelques doutes se chargeront de tempérer les exaltations de ceux qui se laisseraient abuser par l'ampleur du score. Qu'ils n'oublient donc pas la bévue et l'apport offensif insuffisant de Benjamin Pavard, l'entame de match incroyablement poussive, une largesse qui aurait pu coûter cher (tête d'Irvine sur le poteau, 45 + 2), l'impression diffuse que cette équipe a semblé jouer par séquences et, peut-être et surtout, le faible niveau de jeu de l'adversaire... S'ils ajoutent à cette liste déjà suffisante la scoumoune qui continue à faire des appels de phares et qui a cru bon d'ajouter le nom de Lucas Hernandez à une liste déjà trop fournie, ils devraient convenir que les nuages ne sont pas tous dissipés.
Ces choses étant dites, et comme il n'est de bonne compagnie qui ne se quitte, je vous dis à dimanche prochain pour le compte-rendu d'un France/Danemark qui ne manquera pas d'intérêt. Contre un adversaire qui lui a rarement réussi et qui reste sur deux victoires consécutives face à elle, nul doute que l'équipe de France passera au révélateur sur un match clef. Une seconde victoire et les portes des 8es de finale s'ouvriraient en grand...

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