France Belgique : plus belge la vie pour les Bleus qualifiés pour les quarts de finale <!-- --> | Atlantico.fr
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La France s'est qualifiée face à la Belgique.
La France s'est qualifiée face à la Belgique.
©FRANCK FIFE / AFP

Euro 2024

Pendant que vous passiez la journée à jouer lundifférence et que j'étais Youtubé pour l'éternité, l'équipe de France se qualifiait péniblement pour les quarts de finale de l'Euro. Pour une équipe qui a toujours un doigt dans l'aventure et un œil sur l'inventaire, il s'agit-là d'un résultat qui, paradoxalement, pourrait laisser entrevoir un joli champ des possibles.

Olivier Rodriguez

Olivier Rodriguez

Olivier Rodriguez est entraîneur de tennis et préparateur physique. Il a coaché des sportifs de haut niveau en tennis. 
 
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Pardon ? Comme d'habitude, je m'enflamme ? Pourquoi ça ? Parce que battre cette Belgique, comme ça, n'a vraiment rien d'exceptionnel ? Et qu'il ne faudrait pas en faire tout un plat pays ? Là, c'est vous qui exagérez. Car même si battre nos voisins de palier avec la manière aurait donné évidemment plus de cachet à l'évènement, il est indéniable qu'apprivoiser tous les hasards pour atteindre les quarts reste tout de même un résultat encourageant. 
Cela dit, je vous l'accorde, que ce match au goût de flotte fut ennuyeux... Qu'il fut pénible d'attendre du mouvement, une étincelle, une énergie, un souffle... quelque chose, quoi ! Qu'il fut douloureux d'espérer que cesse la lancinante léthargie qui tenaillait deux équipes aussi calculatrices que maladroites (*)... Oui, qu'il fut long d'attendre que la frappe totalement ratée de Kolo Muani ne soit convertie en csc par le malheureux Vertonghen (85e) ... Comme quoi, il faut toujours laisser sa chance à un coup de bol, surtout quand elle punit une équipe qui a refusé de jouer de A à Z (2 tirs cadrés !).
Maintenant que tout le monde est soulagé, il est tout de même nécessaire de souligner l'extrême solidité de la défense française. Entre les interventions de Maignan, les retours de Kanté et d'Hernandez, la justesse de Koundé ou les duels remportés par nos centraux, tout le catalogue y a passé. Autant de qualités et de vertus qui permettent à nos Bleus et à leur jeu minimaliste de croire à des lendemains qui chantent. 
Hum ? L'animation offensive ? Il faut vraiment en parler ? Bon, puisque vous insistez... Ben, nettement moins efficace... Quand vous saurez que 2 tentatives sur 20 ont été cadrées, que la stérilité tire toujours notre équipe par les cheveux et que nous sommes la première nation encore en lice après 4 matchs sans un buteur dans le jeu (2 csc et un péno !), vous aurez compris que notre équipe est aussi inquiétante sur ses faiblesses qu'impressionnante sur ses qualités.
Et maintenant, quelques appréciations individuelles : 
Kolo Muani : patient comme une quittance de gaz, le maudit de la dernière Coupe du monde a redonné le sourire à tout le monde en inscrivant un but aussi capital que chanceux à cinq minutes du terme. Franchement, qui aurait pu croire que le salut allait venir de lui ? À part Deschamps, personne.
Maignan : décisif, comme depuis le début de la compétition. En s'interposant sur un coup franc vicieux de De Bruyne et en sortant deux parades réflexes (Lukaku, 70e, et encore De Bruyne, 83e), il signe encore une fois un match solide, ce qui n'étonne plus personne.
Koundé : on lui promettait l'enfer face à Doku, il l'a éteint. Mieux, il s'est permis de jolis débordements pour alimenter ses attaquants. Hier soir, le joueur le plus dangereux, c'était lui. Son meilleur match en bleu, tout simplement.
Saliba : son duel face à Lukaku n'a même pas eu lieu tant le Gunner a dominé son sujet. À son crédit, des tas de duels gagnés et une présence dissuasive au possible. Si sa seule erreur a failli profiter à Carrasco (60e), sa prestation d'ensemble est excellente. On jurerait qu'il apprend très vite à devenir un patron.
Hernandez : quelle envie communicative ! Quelle présence dans les duels ! Et quel retour devant Carrasco (61e) ! Si vous voulez mon avis, l'apport ce joueur, toujours conjugué au présent du vindicatif, est capital.
Ces choses étant dites, place maintenant au quart de finale, lequel se jouera vendredi prochain, contre le Portugal de Ronaldo ou la Slovénie de... Heuuhhh je ne sais qui... Soit, comme tous les matchs à élimination directe, un prétexte formidable pour rire, chanter, courir sous la pluie, trinquer, exulter, pester ou simplement reculer son suicide de quelques jours, surtout si les Bleus se décident à jouer.
Mon pronostic ? L'optimiste contrarié que je suis ne peut qu'envisager la victoire française, bien sûr ! 
L'optimisme ? En l'occurrence, c'est la mémoire d'une victoire qu'on n'a pas connue, mais qui sert encore d'espoir.
Ça tombe bien, c'est l'heure.
(* cela dit, moi aussi je suis maladroit... J'ai beau viser la cuvette, je pisse souvent sur le carrelage)

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