Encore plus exécré qu’un président en fin de course : Jean-Luc Mélenchon<!-- --> | Atlantico.fr
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"Quoi, moi, un boulet ?"
"Quoi, moi, un boulet ?"
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Zone Franche

Après trois tentatives mais sans avoir jamais décroché le pompon, le leader des Insoumis est aussi impopulaire qu’un président en fin de mandat.

Hugues Serraf

Hugues Serraf

Hugues Serraf est écrivain et journaliste. Son dernier roman : La vie, au fond, Intervalles, 2022

 

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Il y a une remarque de Johan Sfar dans l’un de ses romans que j’ai retenue parce que je la trouve pile-poil : « Des gens qui ont tour à tour détesté des personnalités aussi différentes que Sarkozy, Hollande et Macron ne seront plus jamais capables d’aimer qui que ce soit » (ça n’est pas une citation littérale mais c’est bien l’idée).

D’accord, les jugements sur les présidents vont et viennent (avant de reprendre du service, Hollande était pratiquement en train de se réinventer en vieux sage qu’on consulte pour sa clairvoyance et il avait pourtant terminé son mandat avec 77 % d’opinions défavorables), mais le fait est qu’on n’est généralement plus dans le même rapport bienveillant avec les Français à l’entrée et la sortie de son CDD suprême...

Dans l’intervalle, il aura fallu faire des réformes impopulaires, se faire suffisamment pourrir par l’opposition pour que ça laisse des traces, gérer des crises internationales ou des pandémies, et parfois faire d’authentiques conneries. Il aura fallu gouverner, quoi... On comprend que ça finisse par les gonfler, « les gens ».

Le truc avec Mélenchon, pour autant, et qui le distingue de ceux qu’il rêve d’être un jour être en mesure d’appeler ses « prédécesseurs » mais qui ont au moins commencé par s'offrir un « état de grâce », c’est qu’après trois essais non transformés, il est encore plus exécré dans l’opinion qu’un président en fin de course

À l’exception d’un noyau dur d’insoumis irréductibles, plus personne ne peut le piffer. Un vrai boulet. À droite et chez Bardella bien entendu ; au centre, ça va sans dire ; mais surtout à l’intérieur même du Front populaire, dont les coalisés passent leur temps à expliquer dans les médias qu’il est dangereux bien sûr, mais qu’il ne faut pas en avoir peur. Qu’il est juste un mal nécessaire. Qu’on est conscient que mettre un repoussoir en tête de gondole, ça n’a pas l’air malin, mais qu’on s’en sert là tout de suite pour des raisons purement pratiques et qu’on lui calculera ses cotisations retraites dès le soir du deuxième tour..

Promis juré craché.

Lui s’en contrefiche évidemment. Glucksmann peut bien se sentir « mal à l’aise », ce sera lui et personne d’autre si on veut éviter le « foutoir et le bazar », sa nouvelle version du bruit et de la fureur : « Premier ministre en juillet, puis j’enchaîne direct sur mon boulot de dans trois ans en 2027 ».

Admettons. On a vu des choses plus étranges. Une question tout de même : des gens qui auront autant détesté un type avant même de l’élire, pourraient-ils le détester encore plus en fin de mandat ?

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