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"Dorothy" de Zabou Breitman est à retrouver au théâtre du Petit Saint Martin.
"Dorothy" de Zabou Breitman est à retrouver au théâtre du Petit Saint Martin.
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Dorothy par Zabou (ou l’inverse).

Paule du Bouchet

Paule du Bouchet

Après quelques années d’enseignement de la philosophie en lycée, puis quelques années de journalisme chez Bayard Presse, Paule du Bouchet a fait la plus grande partie de sa carrière comme directrice éditoriale aux éditions Gallimard. Après avoir été à l’origine de la collection Découvertes Gallimard, elle a créé le département Gallimard Jeunesse Musique, puis le secteur de livres audio Ecoutez lire Gallimard.

Passionnée de musique et autrice, elle a publié une trentaine d’ouvrages dont de très nombreux livres jeunesse et plusieurs livres parus dans la collection Blanche de Gallimard.
Elle est aujourd’hui présidente du Festival Vox de livre audio et de lecture à voix haute et elle poursuit une activité de création éditoriale aux Editions Fario.
Elle continue aujourd’hui à assurer la direction d‘acteurs pour de nombreux projets de livres audio, anime des tables rondes autour de la lecture à voix haute, ainsi que des ateliers d’écriture.

Pour Culture Tops, elle rédige essentiellement des chroniques Théâtre.

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THÈME

  • Dorothy Parker, bien sûr : sa vie, son œuvre, sa mort, ses cendres. Tout se passe sur fond de l’Amérique du début du siècle dernier, Prohibition, atmosphères des « speakeasy » newyorkais, Dépression, combats antiracistes, vie artistique intense et paumée. 
  • Zabou Breitman nous restitue par touches, sous forme de petites « capsules » comme autant de petite nouvelles concentrées, l’existence de l’autrice américaine (1893-1967) et co-fondatrice du magazine The New Yorker que bien souvent on connaît de nom sans l’avoir jamais lue.

POINTS FORTS

  • Zabou Breitman est brillante, lumineuse, pétillante, pétulante, les adjectifs s’imposent, aucun n’est gratuit et j’en rajoute : rayonnante, drôle, émouvante, incroyablement juste. 
  • Elle nous emporte dans son univers drolatique et tendre, avec un humour plein de finesse tant dans les jeux de mots que dans les jeux du corps. 
  • Lumière, noir, lumière, d’une scène à l’autre, elle danse, elle rit, elle pleurniche, elle murmure, elle titube, change de costume derrière un paravent tout en continuant à babiller, elle parle à de nombreux personnages imaginaires que l’on voit positivement habiter la scène où pourtant elle se trouve seule pendant presque une heure trente que nous ne voyons pas passer. 
  • Dorothy est véritablement une prouesse, celle d’une actrice multiforme au talent inouï.

QUELQUES RÉSERVES

  • Devant tant de talents déployés sous nos yeux, on ne peut s’empêcher de trouver que le sujet est presque trop maigre pour une artiste aussi dotée. 
  • L’habit est parfois serré aux entournures et si Dorothy Parker est bien le sujet de cette formidable prestation, il apparaît parfois comme un prétexte, ce qui n’est pas un défaut en soi, le théâtre comme la littérature sont parfois des prétextes, des matières à réflexion. Mais ici, le prétexte est peut-être un peu léger au regard de tout ce que cette formidable comédienne a à offrir à son public.

ENCORE UN MOT...

Je l’avoue : je me suis surprise à rêver d’une Zabou Breitman s’emparant, pourquoi pas, en manière de génial contre emploi… de Philip Roth.

L'AUTEUR

  • Zabou Breitman, née le 30 octobre 1959, est une actrice populaire au meilleur sens du terme, une réalisatrice et metteuse en scène française. 
  • Baignée depuis l’enfance dans le 7ème art avec son père, le réalisateur Jean-Claude Deret et l'actrice Céline Léger, Zabou Breitman est révélée en tant qu'actrice dans le film La Crise au début des années 1990. 
  • Après avoir brillé au cinéma, Zabou Breitman s'essaye avec succès à la réalisation de son premier film Se souvenir des belles choses, en 2001. Et remportera alors plusieurs prix, dont le César de la meilleure première œuvre pour sa réalisation.

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