Des prévisions météo bientôt 5 fois plus précises grâce à une armée de nano-satellites <!-- --> | Atlantico.fr
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La technologie GPS permet déjà de prévenir efficacement certaines catastrophes naturelles.
La technologie GPS permet déjà de prévenir efficacement certaines catastrophes naturelles.
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Innovation

L'entreprise américaine Spire a présenté son projet visant à déployer une vingtaine de satellites de petite taille en orbite autour de la Terre pour optimiser l'efficacité du système GPS actuel.

Les ondes du système de localisation GPS quadrillent aujourd'hui presque chaque recoin du globe. Gérés par le gouvernement américain, les 32 satellites qui assurent son fonctionnement étendent sans cesse leur champ d'action dans nos vies quotidiennes. Du réglage automatique de l'heure des téléphones et ordinateurs, jusqu'à la prévention des catastrophes naturelles, l'efficacité du GPS est en évolution constante. 

Une entreprise californienne voulant surfer sur cette vague de progrès compte désormais utiliser le GPS pour prévoir la météo plus efficacement que jamais. Jeudi 5 février, l'entreprise Spire, implantée à San Francisco, a présenté son projet visant à déployer une vingtaine de satellites de petite taille en orbite basse autour de la Terre. Spire espère ainsi constituer une base de données mondiale d'informations météorologiques, qui pourrait potentiellement devenir la plus importante de la planète.

"Ce système de données par satellite offrira cinq fois plus d'informations météorologiques qu'il est possible d'en avoir aujourd'hui, et ce avant la fin de l'année 2015" assure la société Spire dans un communiqué.  

A l'instar d'autres entreprises de ce secteur, Spire compte utiliser des nanosatellites peut coûteux, à peine plus grands qu'une boîte à chaussures, qui se maintiennent dans l'atmosphère pendant près de deux ans avant de se désintégrer. Grâce à cette technologie, 125 capteurs pourront être mis en orbite. Ces appareils appelés "Cubesats" ont été préférés à un ou deux satellites de grande envergure. 

Mais contrairement à ceux de nombreux concurrents, ces satellites ne disposeront pas d'une caméra. Ils sonderont le climat grâce à un procédé appelé "occultation radio GPS", qui fonctionne grâce au principe suivant : quand les signaux GPS atteignent la Terre, ils sont déformés par l'atmosphère avant de continuer leur route. En surveillant ces signaux déformés, les "Cubesats" de Spire peuvent déterminer quels éléments dans l'atmosphère ont causé ces modifications. Il sera ainsi possible de mesurer la température, la pression atmosphérique, et l'humidité de la troposphère.

La société prévoit de surveiller tout particulièrement les zones du globe qu'elle estime lésées par la majorité des grands satellites gouvernementaux, comme par exemple les océans. Spire s'est déjà développée dans la localisation de cargos et de bateaux pratiquant la pêche illégalement, ce qui lui confère une expérience fiable dans l'observation des océans.  Elle prévoit aussi d'augmenter la base de données météorologiques du gouvernement américain, si l'un de ses satellites cessait de fonctionner, comme le prévoit une récente expertise. 

Si Spire est bien une société privée, l'élaboration de son projet repose en grande partie sur des ressources publiques. Au-delà de l'exploitation du GPS lui-même, le concept s'inspire des études qui ont permis d'inventer le système d'occultation radio par GPS, réalisées grâce aux subventions du gouvernement américain. Cité par "The Atlantic", le fondateur de Spire, Peter Platzer, admet "se dresser sur des épaules de géants" et évoque sa "grande considération pour les avancées réalisées jusqu'ici". 

Le fondateur de Spire ajoute avoir créé le modèle économique de sa société de manière à ce que les données puissent être partagées entre les gouvernements puis diffusées à la population.  Spire lancera ses premiers satellites dans l'atmosphère plus tard en 2015.

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