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Confessions choc d’un homme d’Assad, suite : comment le régime de Damas a orchestré des attentats signés Al-Qaïda
©Reuters

THE DAILY BEAST

Ce témoignage met en lumière la collusion du régime syrien avec les terroristes, alors que ce premier affirme se battre depuis dix ans contre eux, étant même allé jusqu’à faire tuer son propre peuple pour le faire croire.

Roy Gutman

Roy Gutman

Roy Gutman est un journaliste indépendant basé à Istanbul, ancien directeur du bureau moyen-oriental du groupe de presse McClatchy.

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The Daily Beast par Roy Gutman

ISTANBUL- Lorsque le soulèvement national de la Syrie a commencé en mars 2011, le général Awad al Ali était en charge des enquêtes criminelles dans la capitale syrienne. Un an plus tard, ce grand professionnel de la police syrienne était un homme marqué.

Une série de mystérieux attentats suicides avait ciblé les principaux bâtiments de la sécurité à Damas et à Alep, la plus grande ville de la Syrie, à partir de la fin décembre 2011, et al Ali, craignant d’être la prochaine cible, décida de bloquer la rue passant devant son bureau.

La véritable menace, il arriva à cette conclusion plus tard, ce n’était pas des «terroristes» qui selon le régime était derrière les attentats suicides, mais le régime lui-même.

Le premier signe que le régime était derrière les attentats fut la visite d’un conseiller militaire du président Bachar al Assad au bureau d'Al Ali. Le général Salim al Ali, conseiller spécial d'Assad (qui n’avait aucune relation avec Awad al Ali), n’était pas là pour améliorer la sécurité. Au contraire.

Le vendredi 16 Mars, Selim Ali téléphone à Ali depuis la résidence présidentielle d'Assad. "La rue que vous avez bloquée doit être rendue à la circulation," lui a dit Salim Ali. "Ceci est un ordre du président Bachar al Assad ».

Awad al Ali maintient les barrages en place, et un jour plus tard, des voitures kamikazes explosent devant deux autres installations des services de sécurité à Damas et une troisième à Tadamon, loin de tout bâtiment abritant des services de sécurité. Il en a conclu qu'il était la véritable cible.

S'il avait levé le barrage, "Moi et mes collègues serions mort," dit au Daily Beast al Ali, qui a été ministre de l'Intérieur et ministre de la Défense par intérim, au sein de la coalition rassemblant l’opposition.

Le fait d’avoir échappé de justesse à la mort a convaincu Al Ali que le régime Assad est l’organisateur de la série d'attentats-suicides qui a commencé trois mois plus tôt afin que les accusations d’attaques terroristes contre l’Etat syrien lancées par Assad soient crédibles.

Son histoire ajoute à la perplexité des dirigeants occidentaux confrontés au groupe terroriste Etat Islamique, qui a revendiqué la chute d’un avion russe en octobre 2015, la mort de 130 personnes à Paris en novembre 2015, le meurtre de 32 civils à Bruxelles en mars 2016, et d'autres attentats à Istanbul, Bagdad, et Dhaka Bangladesh depuis.

Les puissances occidentales doivent-elles collaborer avec le gouvernement syrien et la Russie dans la lutte contre ce groupe jihadiste basé en Syrie?

La série d'attentats mystère qui ont eu lieu en Syrie à partir de la fin de 2011, reconstituée à partir d'entretiens avec des transfuges de haut niveau et d'autres responsables des services de sécurité, suggère que la vraie question est de savoir si le régime se bat contre les extrémistes religieux ou bien s’il les soutient.

Il faut souligner que le point de vue d’Awad al Ali, alors largement partagé par des transfuges de haut niveau du régime Assad, n’est pas partagé par le gouvernement des États-Unis, qui soutient que ce sont les terroristes d'Al-Qaïda qui étaient derrière cette série d'attentats. La CIA s’est refusée à tout commentaire.

Mais cela peut s’expliquer parce que les renseignements américains n’ont jamais débriefé le général. Au cours des 18 premiers mois suivant sa défection, les responsables américains ne l’ont rencontré qu’une seule fois, pour discuter de la manière de mettre en place une force de police dans la Syrie de l'après-Assad, et ne lui ont pas demandé ce qu'il savait sur le régime Assad. Une enquête de deux ans a révélé que les services américains ont ignoré beaucoup de ces transfuges. (Voir la première partie de cette enquête publiée sur ce site)

Hadi al Bahra, qui est à la tête de la coalition rassemblant l'opposition syrienne (après avoir été formé aux Etats-Unis), nous a présenté al Ali comme un ancien fonctionnaire ayant une connaissance directe de la structure des services de sécurité du régime Assad. L'interview, réalisée dans un café d'Istanbul, a duré six heures.

Selon al Ali, les attentats à la bombe ont été programmées pour coïncider avec l'arrivée de délégations officielles, diplomates, journalistes et autres personnalités. A chaque fois le régime a affirmé que les terroristes étaient responsables de ces attentats. Les coupables n’ont jamais été identifiés parce qu’al Ali et ses hommes, dont le travail consistait, justement, à trouver les coupables, se sont vus empêchés d’accéder aux lieux des attentats, à chaque fois.

Une des raisons qui poussent ces anciens officiels du régime et plusieurs observateurs à présenter ces attentats comme des opérations internes est qu'il y avait souvent un avertissement préalable, comme lors de la première explosion le 23 décembre 2011.

« Je suis dans le service de sécurité de l'armée et le jeudi, je vois un rapport," dit un officier, qui a demandé à être identifié comme Abu Sayf et a été interviewé à Deir el Zour, en Syrie, en juillet 2013. "Je me souviens du numéro du rapport, 3018, qui dit ‘ un terroriste va déclencher une explosion contre le régime vendredi ou samedi' "

Il ajoute que le message vient du service central de sécurité, et que, curieusement, il se trouve qu’il va justement être la cible de l'une de ces attaques. 

Les attentats suicides ont eu lieu le lendemain, ils frappent deux bâtiments de la sécurité lourdement protégées dans le district de Kafarsouseh, le bâtiment du service central de sécurité, et un autre de la sécurité militaire. Le ministre de l'Intérieur déclare que 44 personnes ont été tuées et 166 blessées. Ali, qui a envoyé des enquêteurs sur les lieux, dit qu'il n'y avait qu'une seule explosion.

Il dit que le général Ahmad Deeb, un des responsables de la sécurité, lui a interdit d'approcher de la scène et d’interroger les témoins. 

Pourtant, al Ali dit que ses officiers ont réussi à apprendre que la camionnette utilisée dans l'explosion avait été vendue par un membre de l'appareil de sécurité à un inconnu, quelques jours avant l'attaque et qu'il est entré dans le bâtiment via un accès souterrain utilisé uniquement par les employés subalternes.

Autre élément de preuve cité par al Ali, une vidéo YouTube montre un transfuge militaire, identifié comme étant le lieutenant Abdulkader al Khatib, qui affirme que la sécurité d'Etat syrienne a réquisitionné sept cadavres pour les transporter sur les lieux de la première explosion.

Dans la vidéo, Khatib montre un document qu'il dit présente comme l’avis de réquisition de ces cadavres à l'hôpital militaire Tishrin de Damas le jour de l'explosion. Al Ali, qui n'a pas eu le document en main, dit qu'il pense que la vidéo est authentique. Nous n’avons pas réussi à joindre Khatib.

Un autre élément de preuve indiquant que les attentats ont été mis en scène, disent les partisans des rebelles, c’est la rapidité avec laquelle la télévision d'Etat a diffusé un reportage accusant Al-Qaïda pour cette attaque. Le premier reportage a été diffusé au bout de quelques minutes. Plus tard le même jour, la télévision d'Etat a diffusé un programme spécial de 45 minutes avec plus de 40 interventions de témoins présumés ou de citoyens "en colère". Le programme montrait aussi des manifestations dans toute la Syrie le même jour qui condamnaient le terrorisme et indiquant que les Syriens avaient donné leur sang pour les blessés.

« C’est le type de traitement télévisuel que l’on pouvait voir, après chaque explosion" dit Bassam Barabandi, un ancien diplomate syrien proche de l'opposition qui vit maintenant à Washington et a demandé l'asile politique. "La TV syrienne arrive sur place très vite en peu de temps. Comme si elle était juste à côté, en train d’attendre. "

Le deuxième attentat-suicide qui a frappé Damas le 6 janvier 2012, a eu lieu à la veille d'une réunion de la Ligue arabe. "C’était devenu une blague entre les officiers de police", a déclaré Ali. "Toute visite d'un responsable arabe ou international ou même de journalistes signifiait qu’il devait avoir des explosions."

Le gouvernement a dit qu’au moins 25 personnes ont été tuées et 46 blessées dans l'attaque d’un kamikaze contre un bus de la police dans le quartier de Midan, une zone pourtant entourée de postes de contrôle. Un journaliste de la télévision syrienne était sur place et diffusait des images de l’enlèvement des corps, mais la police, elle n'a pas été autorisée à enquêter, selon Ali.

L’attentat suivant à la voiture piégée a eu lieu à Alep le 10 février à l'intérieur du complexe du renseignement militaire pourtant protégé par de multiples points de contrôle : 28 personnes ont été tuées et 235 blessées selon le gouvernement syrien.

Mais les chiffres réels sont plus petits, selon Abdullah Hakawati, un militant qui a aidé à organiser des manifestations anti-gouvernementales à Alep. Il dit qu’un responsable du renseignement du gouvernement lui avait dit que l'explosion avait été mis en scène. Hakawati a donné le nom de l'agent, mais il n'a pas pu être contacté pour vérifier ces propos.

Il s’agit de terrorisme intérieur, selon Khaled Shehabuddin, juge à Alep à l'époque, qui est maintenant le porte-parole d'un important  groupe rebelle modéré. Il ajoute que les agents de renseignement syriens lui ont dit que les explosifs avaient été préparés par les services du renseignement militaire. « Ces pauvres soldats ne savaient pas ce qu'ils faisaient ».

A cette époque, les États-Unis avaient déjà leur idée sur ces attentats. Des explosions avaient eu lieu non loin de l'ambassade américaine à Damas, et l'ambassadeur Robert Ford avait envoyé des membres de son service de sécurité pour tenter de déterminer qui était responsable. "Le mode opératoire ressemblait beaucoup à celui d’Al-Qaïda en Irak" avait-il conclu. Sans pouvoir dire qui étaient les responsables.

Après les attentats de Damas le 6 janvier et d’Alep le 10 février 2012, James Clapper, directeur de la  National Intelligence, a déclaré au Congrès à la mi-février que les explosions "ont toutes les caractéristiques d'une attaque d'Al-Qaïda. Nous croyons al-Qaïda en Irak est aussi actif en Syrie." 

C’était la première fois qu'un haut responsable américain accusait publiquement Al-Qaïda en Irak d'implication dans le soulèvement contre Assad. Cette évaluation contredit les accusations des dirigeants de l'opposition qui disent qu'Assad a manipulé ces explosions.

Les partisans des rebelles soulignent que le Front al-Nosra n'avait même pas signalé son existence avant le 23 janvier 2012, un mois après les premières explosions, et qu'un autre mois s’était écoulé avant que la filiale d'Al-Qaïda ne revendique la responsabilité des attentats à Damas et à Alep. Et tandis que al-Nosra a finalement revendiqué la responsabilité de l'explosion le 10 février, al Ali a dit qu'il n'a trouvé aucune preuve d'une connexion avec al-Nosra.

Al Ali et un deuxième ancien responsable de la sécurité qui a, depuis, fait défection aux côtés des rebelles, disent qu'ils avaient jamais entendu parler de Al-Nosra et étaient sûrs qu'il était incapable de réaliser ces opérations à l'époque. "Le gouvernement a parlé de Jabhat al Al-Nosra. Je n’avais aucune information sur Jabhat al Al-Nosra et cela m’a étonné » dit-il.

Selon les deux anciens responsables, les attentats ont été calculés dans presque tous les cas pour impressionner des diplomates en visite.

Lors de la première attaque, le double attentat à Damas le 23 décembre, une délégation de hauts diplomates de la Ligue Arabe a été immédiatement invitée à voir les dégâts.

"Le régime toujours accusé Al-Qaïda" dit Mohamad Nour Khalouf, qui, à l'époque, était un général de l'armée syrienne en poste au ministère de la Défense et qui, jusqu'à récemment, était le ministre par intérim de la Défense dans le gouvernement intérimaire rebelle.

Au début de janvier 2012, il y avait une réunion de la Ligue Arabe. Et lors de la tentative de faire sauter le siège du service d’al Ali, il y avait la visite d’une délégation conjointe de l'ONU et l'Organisation de la Coopération Islamique.

L’attentat le plus controversé a eu lieu le 18 juillet, contre des membres de l'entourage immédiat de Assad alors qu'ils étaient réunis dans le bâtiment fortement gardé la sécurité nationale. Parmi les tués il y avait des membres du conseil de crise d’Assad : le ministre de la Défense le général Dawoud Rajha, son adjoint, Assaf Shawkat, qui était le beau-frère d'Assad, et le général Hassan Turkmani, ancien ministre de la défense.

Un groupe rebelle islamiste, Liwa al Islam, a revendiqué l’attentat, et l'Armée Syrienne Libre a fait de même. Mais plus tard, l'Armée Syrienne Libre a rejeté toute responsabilité, et Khalouf dit qu'il croit que l'Iran était le vrai responsable.

Membre du conseil de crise, Khalouf n’était pas sur place lorsque la bombe a explosé, mais il dit qu'il a reconstitué l'attaque sur la base des informations dont il disposait à l'époque.

Le groupe tenait normalement ses réunions dans le bureau de Turkmani, mais ce mercredi, ses membres ont été informés que l'air conditionné ne fonctionnait plus.

Les participants sont allés dans le bureau de Hisham Ikhtiyar, le chef du renseignement et de la sécurité nationale. Il a dit que le ministre de l'Intérieur Mohammed Ibrahim al Shaar avait apporté une mallette avec lui et l’a posé près du mur. Il est allé se laver les mains, et elle a explosé, tuant ou mutilant les hommes autour de la table.

Khalouf était parmi ceux qui se sont précipités sur les lieux pour transporter les blessés à l'hôpital. "Le ministre de la Défense est mort sur place. Shawkat était mort avant d'avoir atteint l'ambulance. Turkmani est mort de ses blessures deux jours plus tard. Seul le secrétaire du parti Baas a échappé à des blessures graves " a-t-il dit. Shaar a été gravement blessé et hospitalisé.

Khalouf a dit qu'il était convaincu que les conseillers iraniens avaient exhorté Assad à se séparer de plusieurs de ses principaux collaborateurs qui étaient responsables des relations internationales : Rajha, un chrétien qui avait des contacts avec les pays occidentaux, Shawkat, qui avaient des liens avec la France, et Turkmani, qui avait des liens avec la Turquie.

"Ils ont dit à Assad qu'ils préparaient un coup d'Etat contre lui. Après l'explosion, l’Iran était le seul pays auquel on devait faire confiance."

Barabandi, l'ancien diplomate syrien qui vit maintenant à Washington, a également accusé l'Iran. Il a dit que les Iraniens "haïssaient" Shawkat, le beau-frère d’Assad, parce qu'ils pensaient qu'il était responsable de la mort d'Imad Moughnieh, figure majeure du mouvement Hezbollah libanais qui a été assassiné à Damas en 2008 dans ce qui est, généralement, considéré comme une opération conjointe israélo-américaine. "Ils ont toujours pensé qu'il était impliqué."

Barabandi a également déclaré que les Iraniens craignaient que les meilleurs conseillers d'Assad envisagent d’accepter une proposition turque de réviser la structure du pouvoir en vertu de laquelle Assad aurait démissionné de son poste de président pour devenir Premier ministre. "Les Iraniens pensaient si cela se faisait, ils ne pourraient plus contrôler Assad" dit Barabandi.

Une autre explication, selon l'entourage d'Assad, était que les membres de la famille d'Assad ont organisé l’attentat quand le conseil de crise a recommandé qu’Assad tente de négocier pour désamorcer l'insurrection. Citant une source proche de la famille, Naser, un ancien haut fonctionnaire du renseignement à Ras al Ein, au nord de la Syrie, a déclaré Shawkat et ses collègues ont exhorté Assad d'aller à Daraa, lieu du premier incident majeur du soulèvement, pour présenter ses excuses pour la mort de jeunes manifestants tués par les forces de l'ordre.

Mais Assad a consulté son propre comité de sécurité privée composé de sa mère, de son frère et Ali Mamelouk, responsable des services de renseignement, un ancien confident de son père Hafez al-Assad. « Ils lui ont dit que ce serait un véritable coup d'Etat, et qu’il ne devait pas sacrifier le prestige de la famille » dit Naser. Ils ont ajouté que le père d'Assad n'aurait jamais fait cela. Naser a noté que Mameluk était proche de l'Iran. Après la mort de Shawkat, Mameluk est devenu chef de l'appareil de renseignement tout entier.

Les conseillers d’Assad ont empêché toute enquête sur l'attentat, disent Khalouf et al Ali. « J'ai envoyé deux officiers de mon unité pour enquêter » ajoute al Ali. « Ils n’ont pas été autorisés à s’approcher ». Au lieu de cela, l'enquête a été menée par la direction générale de la sécurité, une agence de renseignement dirigé par Hafez Makhlouf, un cousin d'Assad, dit al Ali dit. Aucun résultat de cette enquête n'a jamais été publié.

Robert Ford, l'ancien ambassadeur américain en Syrie, a déclaré que cet attentat reste un mystère. 

De tous les attentats qui se sont produits, le seul sur lequel al Ali pouvait recueillir et rassembler des éléments de preuve était celui dirigé contre lui.

Cette nuit de mars 2012, après qu’il ait ignoré l'ordre de retirer les barrages devant son quartier général, al Ali a dormi dans son bureau. Il était encore endormi quand les trois attentats-suicides ont explosé, entre 06 h 40 et 07h30. Quand il a été réveillé par un appel du ministre de l'Intérieur demandant ce qui était arrivé. Tout est devenu très clair.

Ce matin-là, quand il est allé au siège de la sécurité pour enquêter sur l'explosion, un de ses assistants, un alaouite de la ville natale de Assad de Qardaha, près de Lattaquié, lui a chuchoté à l'oreille. La famille du jeune homme s’était inquiétée après avoir lu un communiqué sur Internet disant que les bureaux d'Al Ali avaient été détruits... (Le communiqué a ensuite été retiré)

En outre, au siège de la sécurité il y avait le général Salim Ali, qui lui avait ordonné de lever les barrages de la rue passant devant ses bureaux

"Je lui ai demandé sarcastiquement ‘: faut-il vraiment débloquer cette rue ?" se souvient al Ali.

Salim Ali semblait gêné. « C’était un ordre du président » dit-il.

Al Ali a conclu que le troisième kamikaze, un Palestinien qui avait été libéré de la prison de Sednaya, avait été gêné par le barrage routier près de son quartier général et s’était fait exploser à Tadamon, dans les faubourg de Damas.

"Je pense qu'il avait l'ordre d'aller au paradis pour se faire sauter. Qui a donné l'ordre ? J’ignore."

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