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Assassinat barbare de Mérignac : Dupond-Moretti et Marlène Schiappa ont osé parler de « dysfonctionnements » et de « défaillances »
©MEHDI FEDOUACH / AFP

Ils n’ont rien trouvé d’autre à dire ?

Des juges partout, justice nulle part.

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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Petit rappel des faits. Mounir a arrosé sa femme d’essence et l’a brûlée. Sa femme, Chahinez, voulait s’affranchir des « codes culturels » qu’il lui imposait pour « vivre comme une Française, porter des jeans et aller au café ».

Mounir s’en est senti offensé. Et a infligé à Chahinez le châtiment que son inconduite imposait. Ce drame abominable a suscité une intense émotion jusqu’aux plus hautes sphères de l’Etat. Marlène Schiappa s’en est saisie. Et a diligenté une mission d’inspection pour voir comment cela avait pu arriver. 

Conclusion communiquée par elle et par Dupond-Moretti : « il y a eu des dysfonctionnements et des défaillances ». Des mots pour ne rien dire, des mots vides de sens. Et ils ne résistent pas un seul instant à l’examen du pédigrée du tueur. 

Le voici. Il était arrivé d’Algérie et avait sans difficulté été naturalisé français. Pourquoi l’a-t-on si facilement naturalisé ? Il avait été condamné à sept reprises dont une fois à 18 mois de prison pour violence avec armes. Sans parler des condamnations pour violences conjugales. Puis il avait été libéré avant d’avoir purgé la totalité de sa peine. Sans doute pour bonne conduite car il ne frappait aucune femme en prison… Pourquoi l’a-t-on libéré ? 

Il était en liberté. A sa sortie de prison, il s’est remis à battre sa femme. Celle-ci a déposé une nouvelle plainte pour violences conjugales. Il y avait donc récidive. Pourquoi ne l’a-t-on pas remis en prison ?

Parler dans ces conditions de « dysfonctionnements » et de « défaillances » est une pure aberration. Ces deux mots impliqueraient qu’un juge envahi par ses dossiers n’ait pas trouvé de temps de regarder attentivement celui du tueur. Ou qu’un policier harassé par son travail n’ait pas été suffisamment vigilant. 

Ce n’est évidemment pas de cela qu’il s’agit. La responsabilité du drame de Mérignac incombe collectivement à l’Etat, à ceux qui le servent et à ceux qui rendent la justice en son nom. 

Tous, je dis bien tous, ne veulent pas discriminer. Quand on s’appelle Mounir, on a toujours droit à une certaine compréhension. Celle-ci est sous-tendue  par un mépris raciste inconscient : il est bien normal qu’un sauvage batte sa femme. 

Les loups sont en France des animaux protégés. Parfois certains d’entre eux vont égorger des moutons. Les bergers protestent et les autorités déplorent. Et les loups continuent  à être protégés.

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