Alors Emmanuel Macron, vous n’aimez pas le mot « génocide » ?<!-- --> | Atlantico.fr
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Emmanuel Macron et Vladimir Poutine lors d'un sommet européen au début du quinquennat du chef de l'Etat français.
Emmanuel Macron et Vladimir Poutine lors d'un sommet européen au début du quinquennat du chef de l'Etat français.
©TOBIAS SCHWARZ /AFP

L’émotion, il ne connaît pas.

C’est certainement parce que vous êtes un puriste…

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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Un génocide c’est, selon la définition admise et reconnue, l’anéantissement total ou partiel d’une population en raison de ses origines ou de son appartenance religieuse. Trois exemples : l’assassinat en masse des Arméniens par les Turcs, la disparition programmée et réalisée du peuple juif par les nazis et l’anéantissement au Rwanda des Tutsis par les Hutus.

Si l’on s’en tient à cette définition, il n’y  a apparemment pas de génocide en Ukraine. Pourtant, des choses atroces s’y déroulent. A Boutcha, des centaines de civils ont été assassinés et des filles violées. Zelensky et Biden parlent de « génocide ». Ils ont du cœur et les scènes abominables de Boutcha font que c’est leur cœur et leur dégoût qui parlent.

Emmanuel Macron n’est pas comme ça. Il a sentencieusement déclaré que c’était « aux juristes et pas aux politiques de dire ce qui était ou n’était pas un génocide ». Le président de la République attendra donc l’avis des juristes pour se prononcer.

Il est atteint par une pathologie bien connue qui s’appelle la sécheresse de cœur. Il faudra donc attendre longtemps pour qu’il dise ce qu’il pense des fosses communes de Boutcha. Macron aurait pu précisément qualifier ces atrocités de « crimes de guerre ». Même pas ça ! Il tient à pouvoir parler tous les jours à Poutine. 

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