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5 conseils pour faire du business au Canada
©Reuters

Tabernacle !

Avec ses 35 millions d’habitants, le Canada offre une culture proche de la France et de celle des Français. Cependant, nos cousins ont quelques spécificités qui dépassent leur accent, nottamment si vous voulez lancer votre business.

Bruno Hamel

Bruno Hamel

Bruno Hamel est Conseiller aux affaires commerciales à l’Ambassade du Canada à Paris depuis août 2012. Certaines de ses responsabilités ont trait aux secteurs des technologies de l’information, de l’aéronautique et la défense et aux questions d’investissement.  Diplomate de carrière, il a servi à New York, La Havane, Boston et Milan. Il a rejoint la diplomatie canadienne en 1997 et a enseigné les sciences politiques et l'économie avant ça.
 
 
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1. Faire le point avec les représentants des ambassades

La démarche est gratuite et souvent utile puisque les ambassades sont bien placées pour donner les informations de base. Elles peuvent vous informer sur le régime légal des entreprises sur place, la taxation, les us et coutumes, mais également vous donner un aperçu du marché, des défis et des problématiques locales. Il faut par exemple savoir que la publication du capital social de l’entreprise n’est pas une obligation au Canada. Les employés des ambassades peuvent également vous suggérer des collaborations d’affaires, avec des avocats par exemple, qui vous donneront des renseignements plus spécialisés et payants. La principale problématique des entrepreneurs, c’est de savoir s’il vaut mieux exporter sa société ou en acheter une directement là-bas. Il s’agit d’une question d’ordre stratégique à laquelle l’ambassade peut répondre à moindres frais.

2. Connaître le mode de négociation du pays

Malgré la proximité linguistique et culturelle, le Canada et même le Québec, ont un environnement d’affaire très différent de celui de l’Europe. La façon de conduire des réunions et des négociations est à l’intersection entre la culture américaine, assez dure et expéditive et la culture européenne, plus lente et précautionneuse. Là où les investisseurs Américains laissent une fenêtre de temps de 5 minutes à un entrepreneur pour présenter son projet, les Français en laissent 30. Le Canada se trouve entre les deux, avec une fenêtre d’une quinzaine de minutes. Il ne faut pas non plus négliger l’aspect géographique du pays : sur le continent Américain, la notion de l’espace compte davantage qu’en Europe puisque les territoires sont bien plus étendus. Les entrepreneurs Français doivent avoir conscience des distances qui séparent les villes et qu’il faut composer avec.

3. Bien choisir ses collaborateurs

Cela peut paraître évident, mais il existe une galaxie de consultants entre la France et le Canada qui connaissent plus ou moins les places d’affaires. Les ambassades peuvent également, à cet égard, être de bonnes aides puisqu’elles permettent d’écrémer un peu la liste des "spécialistes", surtout pour les petites et moyennes entreprises, pour qui le recours à ces services représente un coût important. Ces dernières n’ont d’ailleurs bien souvent qu’un avocat et un comptable ou un fiscaliste. De la qualité de leurs conseils dépendra l’implantation dans le pays. Les Chambres de Commerce sont également un allié de poids.

4. Se rendre dans les Chambres de Commerce

La France et le Canada forment un axe coopération historique. Les Chambres de Commerce voient passer beaucoup de gens d’affaires comme des avocats, des fiscalistes, mais surtout des entrepreneurs et des investisseurs. Le partage de leur expérience peut être un atout pour le développement de votre propre entreprise, parce que ces derniers sont capables de vous donner des conseils de terrain, le tout pour 100 à 200 euros par an. Le réseau que possèdent les CCI est utile et profitable parce que vous pouvez y retrouver des informations que vos conseillers ne sont pas en mesure de vous délivrer. Un chef d’entreprise qui tient une maroquinerie à Marseille, par exemple. Il connait ses concurrents dans sa région, mais il ne peut absolument pas aller les voir pour savoir ce qu’ils pensent du marché canadien avant de s’implanter. Par le biais de la CCI, il peut être mis en relation avec le propriétaire d’une maroquinerie dans une autre région de France qui lui exporte déjà ses produits.

5. Aller consulter votre banque

Généralement sous-estimée, votre banque peut vous orienter. A défaut de vous apporter des financements, elle peut vous fournir des outils stratégiques nécessaires au développement de votre entreprise puisqu’en matière de conseil d’affaires, les banquiers sont des analystes très rigoureux. En plus, la plupart des banques françaises, comme la BRED, CIC ou BNP Paribas, ont des accords avec les banques canadiennes. Vous ne serez donc pas considéré comme un nouveau client en arrivant là-bas et votre banque sur place prendra soin de vous puisque c’est dans ses intérêts. Il restera tout de même des démarches à faire pour vous ouvrir un compte, mais elles sont plus simples que dans l’Hexagone. Selon une étude de l’OCDE, il n’y a qu’une seule procédure pour incorporer son entreprise au Canda, lorsqu’il y en a 9 en Allemagne. Idem pour le temps de création d’une société : il est de 5 jours au Canada contre 22 au Japon.

Pauline Leduc

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