"Salomon Abramovski roi d’Angleterre !" de Pierre Mechanick : Les Tribulations de Salomon, roi d’Angleterre<!-- --> | Atlantico.fr
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"Salomon Abramovski roi d’Angleterre !" de Pierre Mechanick est à retrouver aux Rendez-vous d'ailleurs à Paris.
"Salomon Abramovski roi d’Angleterre !" de Pierre Mechanick est à retrouver aux Rendez-vous d'ailleurs à Paris.
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Atlanti-Culture

"Salomon Abramovski roi d’Angleterre !" de Pierre Mechanick est à découvrir aux Rendez-vous d'ailleurs à Paris.

Anne-Claude  Ambroise-Rendu pour Culture-Tops

Anne-Claude Ambroise-Rendu pour Culture-Tops

Anne-Claude Ambroise-Rendu est chroniqueuse pour Culture-Tops.

Culture-Tops est un site de chroniques couvrant l'ensemble de l'activité culturelle (théâtre, One Man Shows, opéras, ballets, spectacles divers, cinéma, expos, livres, etc.).

Voir la bio »

"Salomon Abramovski roi d’Angleterre !" de Pierre Mechanick

Mise en scène : Laurent Lévy
Avec : Pierre Mechanick

INFOS & RÉSERVATION

Les Rendez-vous d’ailleurs
109, rue des Haies
75020 PARIS
01 40 09 15 57
Jusqu’au 6 mars. Les vendredis et samedis à 19h, les dimanches à 15h
Notre recommandation : EXCELLENT 

THÈME

• Seul sur scène, un homme regarde Ivanhoé, le film tourné par Richard Thorpe en 1952, sur un petit lecteur de DVD. « J’adore ce film » dit-il, racontant bientôt les quelques scènes les plus emblématiques de ce classique du cinéma hollywoodien, en particulier celles qui concernent Elisabeth Taylor et ses yeux violets, auxquelles il mêle quelques souvenirs d’enfance. 

• Parmi ces souvenirs, la mort de sa grand-mère et la découverte dans ses affaires des 25 lettres envoyées par le grand pèreSalomon Abramovski entre août 1941 et juin 1942 depuis le camp de Drancy puis de Compiègne, avant son départ pour Auschwitz. 

• Bientôt les deux histoires s’entrelacent, plaçant au cœur de l’action Pierre Mechanick/Ivanhoé, dans une confusion aussi drôle qu’éclairante.

POINTS FORTS

• Le jeu tout en retenue et en bonhommie de Pierre Mechanick qui, avec son air de ne pas y toucher, mais aussi sa puissance juste suggérée, son élégance vestimentaire classique et son sourire malicieux, entraîne le spectateur dans un maelstrom d’émotions contradictoires.

• Une jolie voix de baryton léger mise au service de superbes chansons yiddish accompagnées à la guitare.

• L’épure d’une mise en scène qui invite les spectateurs à entrer dans la confidence et la folie imaginative du personnage, à partager sa douceur et des souvenirs qui sont aussi ceux de l’humanité tout entière.

QUELQUES RÉSERVES

Aucune.

ENCORE UN MOT...

Dans le genre c’est très probablement ce qu’on peut faire de mieux, de plus léger et de plus profond à la fois, de plus intelligent et de plus poétique, de plus grave et de plus fantaisiste, sur un tel sujet. Pas une once de narcissisme dans ce seul en scène qui, à partir du personnage Pierre Mechanick, évoque sans emphase et sans pathos la pire tragédie de l’histoire. Les lettres du grand père Salomon sont prosaïques et bouleversantes. Elles disent toute la confiance d’un homme simple et solide qui, n’ayant rien à se reprocher, a confiance dans son destin et part sans crainte et sans animosité vers sa fin. Ce spectacle est une magnifique leçon de mémoire et d’histoire si finement jouée et partagée qu’elle n’a aucunement l’air d’une leçon…

UNE PHRASE

« Compiègne, 4 juin 1942 : Je m’en vais avec confiance et espoir et je puis t’assurer que bientôt nous serons tous ensembles. Nous partons comme des honnêtes travailleurs qui seront largement payés de leur travail. »

L'AUTEUR

• 1er prix du Conservatoire national supérieur de musique de la classe d’opérette en 1990, Pierre Mechanick a fait depuis une carrière d’auteur, de comédien et de chanteur au sein de la compagnie Quand on est trois. Ce fantaisiste à voix et s’est illustré dans le comique troupier et dans d’autres genres à tort minorés, a été souvent mis en scène par son complice de toujours Laurent Lévy. 

• C’est la première fois qu’il présente un spectacle aussi personnel dans lequel il réussit le tour de force d’associer l’héritage familial le plus intime, à la fois drôle et tragique, les rêves d’un enfant émerveillé par Elisabeth Taylor et, avec la plus grande discrétion, ses études d’histoire à la Sorbonne.

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