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"Rhapsodie italienne" de Jean-Pierre Cabanes : une épopée historique en Italie fasciste
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Atlanti Culture

Gilles Antonowicz pour Culture-Tops

Gilles Antonowicz pour Culture-Tops

Gilles Antonowicz  est chroniqueur pour Culture-Tops.

Culture-Tops est un site de chroniques couvrant l'ensemble de l'activité culturelle (théâtre, One Man Shows, opéras, ballets, spectacles divers, cinéma, expos, livres, etc.).

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"Rhapsodie italienne"

De Jean-Pierre Cabanes
Editions Albin Michel 726 pages

RECOMMANDATION
Bon


THÈME
Roman historique qui débute en 1915 en Sicile et à Vérone (on pense à Roméo et Juliette) pour s’achever en 1945 dans la tourmente des sentiers neigeux de la Valteline, à la frontière suisse ; roman d’aventures dont les divers personnages, emportés par le souffle de l’Histoire, passeront entre-temps par l’Ethiopie, l’Espagne, la Grèce et Stalingrad ; roman de la fidélité, en amour comme en politique, mettant l’accent sur la responsabilité historique de Mussolini refusant de délier la parole de ceux qui lui avaient fait serment de "croire, obéir, combattre".

POINTS FORTS
Le style d'un romancier aux accents parfois dignes de Dumas (on pense à Monte-Cristo), qui sait toujours faire les pauses nécessaires pour planter les décors et décrire une atmosphère où l’on respire l'odeur de la poudre.

La documentation qui constitue la colonne vertébrale du roman (évoquant ses sources, l’auteur dit avoir lu 150 livres consacrés à l’Italie fasciste) et permet d’insérer dans l’action les personnages (y compris Mussolini) sans trahir la réalité.

Jean-Pierre Cabanes réussit à rendre à l’Histoire sa complexité : le personnage principal, Lorenzo, épouse certes la cause fasciste ; il n’en demeure pas moins ce qu’il est : courageux, humain, sensible, fidèle. 

Rhapsodie italienne rappelle par ailleurs combien l’Histoire est tragique, tant le pire n’était pas sûr : et si le comte Ciano, avec tous ses défauts, avait réussi à écarter son beau-père, Mussolini ? Et si ce dernier, après son arrestation en septembre 1943, n’avait pas réussi à s’échapper de la forteresse où il était détenu grâce à l’action d’un commando SS (et de Lorenzo) ?

POINTS FAIBLES
Le croisement et les rencontres épisodiquement trop prévisibles des personnages sur les champs de bataille, notamment espagnols et russes. Mais c’est la loi du genre !

EN DEUX MOTS 
Un roman qui comblera les amateurs d’épopées historiques, sensibles aux charmes de l’Italie et aux grandes passions amoureuses.

UN EXTRAIT
« Vérone est une ville stable. Quand une mode s’y installe, elle dure, de même que les fortunes et les mariages. Les premières ne sont jamais dilapidées. Si elles se défont, c’est lentement, de sorte que cela ne se voit pas ou peu. Vérone est une ville qui ne doute pas d’elle-même et déteste le scandale. Ainsi en a-t-il été du régime fasciste, qui s’est étendu lentement, mais en profondeur, comme de l’encre sur un buvard. Et maintenant qu’il imprègne le tissu de la ville, plus rien ne peut l’en déloger ».

L'AUTEUR
Avocat pénaliste, ancien bâtonnier de l’ordre des avocats du barreau de Nîmes, Jean-Pierre Cabanes est notamment l’auteur de L’Audience solennelle (Grand prix de littérature policière, 1982) et d’Une Jeunesse italienne (prix Jean Carrière 2014).

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