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"Opérapiécé" de Aurore Bouston et Marion Lépine : Opéravissant !
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"Opérapiécé" de Aurore Bouston et Marion Lépine est à découvrirai théâtre du Lucernaire à Paris.

THÈME

 • Deux chanteuses et un accordéoniste pour un spectacle d’humour musical qui va se dérouler entre deux coups de fil aux Assedics... En 1h15 de représentation, le trio aura interprété 33 morceaux parmi les plus connus, venus de France ou d’ailleurs, qu’il s’agisse de classique ou de variété !

• Mais attention, Opérapiécé ne se contente pas d’agencer des standards d’avant-hier à aujourd’hui. Le medley se déroule autour d’un récit chanté de bout en bout ; ses paroles, écrites pour la circonstance par A. Bouston et M. Lépine, relatent huit situations (d’OpérAssedic jusqu’au final, en passant par OpéRATP) consécutives, allant des sortilèges, à la découverte de Paris, de l’amitié et de l’amour, etc... qui mettent aux prises une « intermittente au Bois dormant » et un Black Swan au féminin, aussi maléfique que déjantée !

POINTS FORTS

 • Les qualités musicales du spectacle sont tout à fait remarquables : outre l’orchestration de Louis Dunoyer, les deux chanteuses parviennent à se distinguer (l’une plus classique, l’autre tirant plus sur la variété, mais toutes deux parfaitement à l’aise dans les deux registres) et possèdent l’une comme l’autre un beau brin de voix ! Quant à l’accordéoniste (Vincent Carenzi ce soir-là), il joue tout, car il sait tout jouer, et il peut même vous imiter la sonnerie de fermeture des portes du métro ! La mise en scène de W. Mesguich et la chorégraphie de Barbara Silvestre dynamisent l’ensemble et évitent le statisme qui menace souvent des rôles chantés.

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• Il faut insister sur la qualité des paroles écrites par Aurore Bouston et Marion Lépine, qu’elles ont adaptées aux musiques données sur scène. Car outre qu’elles sont fort bien troussées et souvent franchement drôles, elles épousent harmonieusement les morceaux, et de surcroît le phrasé des cantatrices les rend totalement compréhensibles, ce qui n’est pas rien. 

• Certaines saynètes, enfin, sont fort réjouissantes, ainsi les séquences OpérAssédic » ou OpéRATP, mais l’on en dira pas plus. 

• Il convient donc de réserver à ce spectacle le meilleur Opéraccueil possible, il vous le rendra bien !

QUELQUES RÉSERVES

• On a eu beau en chercher, on n'en a pas trouvé de significative.

ENCORE UN MOT...

• Au fil de la représentation, on ne peut qu’être frappé par le contraste assez saisissant et douloureux entre la créativité, l’énergie et le talent concentrés et déployés sur scène par les artistes, et la triviale réalité des démarches administratives auxquelles les mêmes sont contraint-e-s, statut d’intermittence oblige. 

• On recommandera ce spectacle aux trip advisors et autres tour opera...tors, qui se piquent de faire découvrir la capitale aux touristes : Opérapiécéleur en apprendrait bien plus sur Paname, la vie parisienne, la chanson française que les spectacles rebattus et labellisés « typiques » auxquels on les traîne par car entiers.

UNE PHRASE

« Même en chantant plus vite que le temps,
 je n’aurai pas mes 507 heures à temps » (sur un air de Michel Fugain)

« Chanter, c’est monter si haut !
Danger ! Si l’on retombe, c’est l’hécatombe ... »

L'AUTEUR

• Aurore Bouston, mezzo-soprano, est diplômée de la Maîtrise de Radio-France, puis se frotte au chant jazz et à la comédie musicale. Elle fonde ensuite le trio Trois voix liées, entre aux Cris de Paris, un chœur professionnel qui accompagne diverses créations. Elle travaille ensuite avec Marion Lépine pour Do Ré Mi fashion, la revue des invendus, en 2015-2016, qui sera suivi d’Opérapiécé.

• Marion Lépine, partant elle d’un cursus universitaire centré sur les études de théâtre, devient comédienne et chanteuse, d’abord autour de l’œuvre d’Offenbach (La Vie parisienne, Tout Offenbach ou presque) entre 2009 et 2013, puis en créant et interprétant Do Ré Mi Fashion, la revue des invendus, suivi d’Opérapiécé.

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