"My body is a cage" de Ludmilla Dabo : vaincre la fatigue en chantant sur un air de Peter Gabriel et retrouver la soif de vivre. Réconfortant<!-- --> | Atlantico.fr
Atlantico, c'est qui, c'est quoi ?
Newsletter
Décryptages
Pépites
Dossiers
Rendez-vous
Atlantico-Light
Vidéos
Podcasts
Culture
"My body is a cage", de Ludmilla Dabo, est à découvrir au théâtre de la Tempête à Paris.
"My body is a cage", de Ludmilla Dabo, est à découvrir au théâtre de la Tempête à Paris.
©

Atlanti-Culture

"My body is a cage", de Ludmilla Dabo, est à découvrir au Théâtre de la Tempête à Paris.

Rodolphe  de Saint Hilaire pour Culture-Tops

Rodolphe de Saint Hilaire pour Culture-Tops

Rodolphe de Saint Hilaire est chroniqueur pour Culture-Tops.

Culture-Tops est un site de chroniques couvrant l'ensemble de l'activité culturelle (théâtre, One Man Shows, opéras, ballets, spectacles divers, cinéma, expos, livres, etc.).

Voir la bio »

"My body is a cage" de Ludmilla Dabo

Mise en scène : Ludmilla Dabo
Avec : Anne Agbadou-Masson, Alvie Biterno, Ludmilla Dabo, Malgorzata Kasprzycka, Aleksandra Plavic

INFOS & RÉSERVATION

Théâtre de la Tempête, salle Copi, Cartoucherie de Vincennes 12 route du Champ de Manœuvre, 75012 PARIS. bois de Vincennes.
12 route du Champ de Manœuvre
75012 PARIS
01 43 28 33 36
Jusqu’au 3 octobre 2021, du mardi au samedi 20h30. Dimanche 16h30
Notre recommandation : EXCELLENT

THÈME

Ludmilla Dabo, comédienne et chanteuse noire, talentueuse et chaleureuse, nous entraine dans son cabaret improbable avec quatre protagonistes du beau sexe. Elle entreprend de réagir et de nous faire réagir contre l’extrême lassitude qui nous accable au quotidien. Ce fléau qu’elle vit elle-même dans l’exercice de son art touche surtout la condition des femmes perpétuellement au four et au moulin. Il faut se battre pour retrouver la liberté de la vie et gagner la victoire… en chantant.

L’auteure nous fait l’éloge de la lenteur, du lâcher prise, appel à la rêverie et au retour de l’intime, de l’épanouissement du corps et de l’esprit. Le tout en plusieurs langues et en tenues et costumes et styles variés car le mal est universel. Occasion aussi de rendre hommage à Peter Gabriel et à Arcade Fire, créateurs de la chanson « My body is a cage » (2007 et 2010) interprétée ici par la voix à la fois rauque et suave d’une Ludmilla Dabo omniprésente, meneuse de jeu d’un spectacle coloré et enlevé, véritable remède à notre vulnérabilité.

POINTS FORTS

Effet de surprise au tout début car le sujet rarement mis en avant et a priori peu gratifiant. Heureuse surprise car on est très vite pris par la vérité et la réalité du problème qui concerne pratiquement tout le monde et par l’originalité du traité.

La prestation envoûtante de Ludmilla Dabo entourée d’excellentes artistes.

Un spectacle formidable et réconfortant. Une bouffée d’oxygène dans le monde et le climat oppressant actuel.

QUELQUES RÉSERVES

Aucune, sinon la dureté des sièges de ce cabaret.

ENCORE UN MOT...

On aimerait bien rester en cage encore un moment avec Ludmilla Dabo, ne serait-ce que pour retrouver la voix de celle qui a si merveilleusement joué et interprété la grande Nina Simone après  qu’elle se fut envolée.

Enfin ceci, retenons l’essentiel du message du Cabaret : retrouvons « le sens de la fête pour reconstruire nos corps blessés ».

L'AUTEUR

Grande voix, jeunesse dévorante, présence fracassante, culte de son identité mais formation ultra classique, la précocité de Ludmilla Dabo en fait une personnalité attachante et assez extraordinaire

A l’école maternelle elle jouait déjà les premiers rôles (Musset). Après le Conservatoire du 10ème arrondissement (!) elle remporte en 2007 le concours du Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique (avec félicitations). Elle crée à cette occasion une première interprétation libre de la diva de la soul, Nina Simone, affirmant là son attachement identitaire à l’instar de son modèle. Puis elle suit les cours d’Alain Frachon et de Dominique Frau. Très vite elle monte le collectif Volcano Song dans lequel elle réunit l’art du théâtre et la pratique de la musique.

Elle va monter et jouer « Le jugement dernier » d’Horvath et elle jouera en 2017 « Le portrait de Ludmilla avec Nina Simone », rôle miroir, de David Lescot. Elle interprétera la même année le « Harlem quartet »  de James Baldwin. Elle écrit en 2020 « ce cabinet des fragilité » où elle a l’ambition de traverser la fatigue par les chants et les danses pour y lire autre chose que la défaillance. 

En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.

Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !