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Solitude : attention aux problèmes cardiaques
©Reuters

Histoires de coeur

Un article publié en ligne le 18 avril par la revue scientifique Heart suggère qu'un cœur solitaire, c'est un cœur à risque.

Ça ressemble à de la logique de bonne maman. Pourtant, l'étude publiée par Heart lundi est en fait une meta-étude, comprenez une "étude d'études". La revue a en effet compilé pas moins de 23 études précédentes, portant sur près de 181.000 personnes, pour arriver à cette conclusion : la solitude augment les facteurs de risque cardiovasculaires chez l'individu.

Les études ont porté sur 4.628 cas de patients atteints de maladies cardiovasculaires, et 3.002 cas d'attaques cardiaques. Les chiffres sont sans appel : les personnes seules ou isolées s'exposeraient à un risque accru de 29% de maladies du cœur, et à une augmentation des risques de crise cardiaque de 32%.

L'impact de la solitude sur cette donnée serait la même que d'autres facteurs de risque plus célèbres, comme le stress ou le surmenage, et ne ferait pas de distinction entre les femmes et les hommes.

"Adopter des mesures pour réduire la solitude et l'isolement social peut jouer un rôle important dans la prévention de deux des principales causes de mortalité dans les pays développés", indique Nicole K. Valtorta, chercheuse à l'université de York, et co-autrice de l'étude, encourageant la prévention de la solitude afin de lutter contre les risques de crise cardiaque et de maladies coronariennes.

Pire encore, il semblerait que la solitude ait d'autres effets pervers, notamment sur les cellules de l'individu, comme l'avait noté l'Université de Chicago. Dans son magazine, le psychologue américain John Cacioppo indique que selon lui, la solitude est comparable à un instinct de survie, comme la faim.

D'après son hypothèse, la solitude serait "une puissante force de l'évolution, qui liaient les hommes préhistoriques à ceux dont ils dépendaient pour se nourrir, s'abriter, se protéger, élever leurs petits et transmettre leur code génétique". Selon le psychologue, ces mêmes hommes préhistoriques ressentaient une "détresse dès qu'ils s'éloignaient de leur groupe, qui leur servait de signal d'alarme pour les engager à rejoindre leurs proches, ou à périr", explique John Cacioppo.

On notera tout de même que la portée de ces études reste limitée par le fait que chacune d'entre elles utilise des critères différents pour déterminer le degré de solitude d'une personne. Parmi les 23 études en question, l'une d'entre elles date de plus de 50 ans, ce qui correspond beaucoup moins aux standards des années 2010. Vous l'aurez compris, pas plus de prudence, n'agissez pas seul.

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Lu sur le Washington Post

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