Après le Salvador
La Centrafrique adopte le bitcoin comme monnaie officielle
La Centrafrique est le premier pays africain à adopter le bitcoin comme monnaie officielle, en plus du franc CFA
Il s’agit du deuxième pays le moins développé du monde selon l’ONU. L'Assemblée nationale a voté « à l’unanimité » la loi « régissant la cryptomonnaie en République centrafricaine ». Le président Faustin Archange Touadéra l'a promulguée, assure dans un communiqué le ministre d'Etat et directeur de cabinet de la Présidence, Obed Namsio.
« Cette démarche place la République centrafricaine sur la carte des plus courageux et visionnaires pays au monde », estime la présidence de la Centrafrique, pays en proie à une guerre civile depuis 2013.
« La présente loi a pour objet de régir toutes les transactions liées aux cryptomonnaies en République centrafricaine, sans restriction (...) effectuées par les personnes physiques ou morales, publiques ou privées », selon le texte qui évoque notamment « les activités de commerce en ligne », « toutes transactions électroniques » mais aussi « les contributions fiscales ». La loi prévoit aussi que « les échanges en cryptomonnaies ne sont pas soumises à l’impôt ».
Certains membres de l’opposition centrafricaine vont « attaquer la loi devant la Cour constitutionnelle », a déclaré ce mercredi à l'AFP Martin Ziguélé, ancien Premier ministre, aujourd'hui député de l’opposition. « Cette loi est une manière de sortir du Franc CFA par un moyen qui vide de sa substance la monnaie commune (...), ce n'est pas une priorité pour le pays, cette démarche interroge : à qui profite le crime ? » a-t-il annoncé.
La volatilité du bitcoin peut sembler déroutante. En 2021, les cours avaient flambé de plus de 150% à un plus haut historique de 68.991 dollars, avant de s'effondrer de plus de 30%.
En septembre 2021, le Salvador était le premier pays du monde à avoir adopté le bitcoin comme monnaie légale. Le FMI avait immédiatement dénoncé une décision dangereuse pour la « stabilité financière, l'intégrité financière et la protection des consommateurs ».
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