<p>Dans une vid&eacute;o publi&eacute;e sur Facebook le 17 ao&ucirc;t dernier, l'entreprise Boston Dynamics montre comment son robot bip&egrave;de Atlas peut man&oelig;uvrer, sauter, faire des sauts p&eacute;rilleux et des saltos arri&egrave;re. Les images montrent le robot accomplir des parcours d'obstacles complexes presque sans faute.</p>
<p>"Il s'agit d'une sorte de routine chor&eacute;graphi&eacute;e, un peu comme dans une vid&eacute;o de skateboard ou de parkour, o&ugrave; un athl&egrave;te a pratiqu&eacute; ces mouvements des dizaines ou des centaines de fois pour arriver &agrave; cette capacit&eacute; de haut niveau. Nous apprenons beaucoup sur la fa&ccedil;on de construire des robots qui peuvent survivre &agrave; une chute sur le visage et se relever pour recommencer", explique&nbsp;Benjamin stephens, responsable du contr&ocirc;le d'Atlas dans la vid&eacute;o.&nbsp;</p>

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Le robot Atlas de Boston Dynamics a (encore) fait des progrès fulgurants

Post-pandémie : cette fois-ci, les robots pourraient vraiment remplacer de très nombreux emplois salariés

Agriculture 2.0 : Google dévoile des robots capables d'inspecter les récoltes plante par plante 

La NASA est sur le point d’entrer en contact avec l’astéroïde Bennu et voilà ce que ça pourra nous apporter

Intelligence artificielle : savez-vous que vous serez peut-être recrutés par un robot pour votre prochain emploi ?

Feriez-vous confiance à un bras robotique aidé par l'Intelligence Artificielle pour votre coloscopie ?

La station spatiale internationale est-elle aussi coûteuse qu'inutile ? Les expériences scientifiques de ses astronautes humains n'ont-elles que peu d'intérêt ?

<p>Une équipe britannique a développé un bras robotique alimenté par l'IA peut effectuer des coloscopies moins douloureuses&nbsp;pour rechercher un cancer de l'intestin en utilisant un aimant pour diriger de manière externe une sonde de caméra à travers l'intestin <a href="https://www.dailymail.co.uk/sciencetech/article-8831027/Robots-Scientists-invent-mechanical-arm-perform-colonoscopies-painful-procedure.html">note le Daily Mail</a>.</p>

<p>Au Royaume-Uni, quelque 100 000 coloscopies sont effectuées sur des patients chaque année via&nbsp;une sonde terminée par une caméra passée à travers le rectum dans le côlon pour rechercher des anomalies. Un examen nécessite des médecins hautement qualifiés et est donc limité en disponibilité.&nbsp;</p>

<p>"Ce que nous avons développé, c'est un système qui est plus facile à utiliser pour les médecins ou les infirmières et qui est moins douloureux pour les patients.&nbsp;"Cela marque une étape importante dans la démarche visant à rendre la coloscopie beaucoup plus largement disponible - essentielle si le cancer colorectal doit être identifié tôt" explique le professeur&nbsp;Pietro Valdastri de l'Université de Leeds.</p>

<p>Cette nouvelle configuration utilise toujours une sonde endoscopique, comme pour les coloscopies traditionnelles, mais la nouvelle version de l'équipe est plus petite - et est guidée après l'insertion non par un médecin ou une infirmière poussant le coloscope, mais à l'aide d'un aimant maintenu sur le patient par le robot.</p>


Médecine

<p>Ce mois-ci, la Station spatiale internationale fête 20 ans d'habitation humaine constante. Mais les astronautes devraient-ils maintenant raccrocher leurs combinaisons spatiales et laisser l'exploration spatiale aux robots? <a href="https://www.bbc.com/future/article/20201030-should-astronauts-abandon-the-space-station">demande la BBC</a>.</p>

<p>De la taille d'un terrain de football américain, avec une surface habitable équivalente à une maison de six chambres, la station spatiale internationale est, à tous égards, une prouesse technique remarquable. Terminée au prix d'environ 150 milliards de dollars (128 milliards d'euros) - payé par les contribuables des États-Unis, de la Russie, de l'Europe, du Canada et du Japon - elle abrite des astronautes depuis 20 ans.</p>

<p>Depuis novembre 2000 , les humains y ont une présence constante, vivant et travaillant en orbite. Au dernier décompte, 243 astronautes de 19 pays ont visité la station et elle a accueilli quelque 3 000 expériences scientifiques.</p>

<p>«Aucune des centaines de personnes qui ont tourné autour de la terre, à bord de cette station spatiale internationale n'a fait une seule expérience scientifique assez importante pour justifier ne serait-ce qu'une infime partie de l'argent que la navette et la station spatiale nous ont coûté.» selon l'astrophysicien, Lord Rees of Ludlow.</p>

<p>Lord Rees estime que nous devrions dépenser plus d'argent public pour les missions robotiques&nbsp;spatiales&nbsp;vers Mars, Jupiter, et Saturne. qui, elles, ont transformé notre vision de l'univers.&nbsp;&nbsp;</p>

<p>Selon lui la station spatiale fait la une des journaux ou lorsque les toilettes ne fonctionnent pas,il pense qu'il est de plus en plus difficile de justifier de dépenser de l'argent public pour envoyer des humains dans l'espace à l'avenir.</p>

<p>&nbsp;</p>


Espace

Post-pandémie : cette fois-ci, les robots pourraient remplacer emplois salariés 

Automatisation

<h3 class="s2"><strong>Atlantico.fr&nbsp;: La compagnie mère de Google, Alphabet </strong><a href="https://www.bbc.com/news/technology-54538849"><strong>vient de dévoiler le Project&nbsp;Mineral</strong></a><strong>. Il est notamment question&nbsp;d'introduire des robots (pour l'instant ce sont des prototypes) dans les champs&nbsp;; quelle va être leur utilité et comment vont-t-ils fonctionner ?</strong></h3>

<p><strong>Bruno Parmentier </strong>: Il faut bien comprendre que la technique n’a pas dit son dernier mot en matière d'agriculture&nbsp;; c'est même exactement l'inverse&nbsp;! N'ayons pas peur de dire que nous sommes en fait à l’an 1 de l'agriculture.</p>

<p>Notre agriculture dite «&nbsp;moderne&nbsp;» est en fait une agriculture… d’ignares&nbsp;! Réalisons que nous ne connaissons que 10&nbsp;% des êtres vivants, et en particulier presque rien de l’infiniment petit. On estime aujourd'hui que dans un seul gramme de terre végétale on peut trouver jusqu’à 4&nbsp;000 espèces de bactéries et 2&nbsp;000 espèces de champignons&nbsp;; qu’au total il y a probablement plus de 115&nbsp;000 espèces de bactéries dans les champs français&nbsp;; que le poids total des bactéries qui sont dans les champs représente &nbsp;1&nbsp;200 fois le poids de l'humanité et celui des champignons 200 fois&nbsp;; qu’on dénombrera probablement de l'ordre de 230&nbsp;millions d’êtres vivants sous chaque M<sup>2</sup> de terre. Tout reste à découvrir en fait.</p>

<p>De plus, on continue imperturbablement à gérer le «&nbsp;champ au champ&nbsp;», à l’ancienne&nbsp;! Par exemple on dit couramment «&nbsp;<em>il fait sec il faut irriguer le champ</em>&nbsp;» ou «&nbsp;<em>il faut rajouter de l'engrais</em>&nbsp;»… mais nos champs font maintenant couramment 20 hectares&nbsp;; comment peut-on imaginer afficher le même traitement sur chaque m<sup>2</sup> de ces 20 hectares&nbsp;?</p>

<p><img alt="" src="https://atlantico-media.s3.eu-west-3.amazonaws.com/robot_201_6df86f01e2.JPG"></p>

<p>C'est donc seulement maintenant que le «&nbsp;monde du silicium&nbsp;» (celui de l'informatique, du numérique, et de la grande précision) a fait suffisamment de progrès, que le «&nbsp;monde du carbone&nbsp;» (celui du vivant) va pouvoir commencer sa vraie révolution, qui va être en tout point décoiffante. Il n'est donc absolument pas étonnant que les grandes firmes informatiques comme Google commencent à s'intéresser sérieusement à l'agriculture.</p>

<p>Les premières réalisations ont largement dépassé le stade du prototype et commencent à se répandre massivement dans les campagnes. Des réseaux de capteurs autonomes sans fil (RCSF) et d’imagerie satellite mesurent en permanence le taux de CO<sub>2</sub>, l’humidité du sol, sa température, les radiations, la luminosité, l’état du couvert végétal, le taux de minéraux et de nitrates, etc. Nos tracteurs sont de plus en plus guidés par les GPS, ce qui leur permet d'être beaucoup plus précis dès le semis (qui se fait également à une profondeur bien définie)&nbsp;; on peut alors imaginer des désherbages mécaniques très sélectifs, et des apports et des traitements beaucoup plus précis. D'ailleurs ce sont maintenant souvent des robots qui désherbent, sans intervention humaine. Les drones sont de plus en plus utilisés pour la cartographie agronomique et le traitement chimique des adventices.</p>

<p><img alt="" src="https://atlantico-media.s3.eu-west-3.amazonaws.com/robot_202_1208729244.JPG"></p>

<p>Une bonne partie de la vendange française se fait maintenant via des machines qui savent repérer les grappes et les couper proprement, et les robots sans conduite humaine arrivent.</p>

<p><img alt="" src="https://atlantico-media.s3.eu-west-3.amazonaws.com/robot_203_f99f49b540.JPG"></p>

<p>De la même manière, en matière d'élevage laitier, on compte actuellement près de 10&nbsp;000 robots de traite, qui améliorent considérablement et automatisent cette activité jusque là très consommatrice de main d'œuvre, pour un travail ingrat et répétitif. À l'avenir, de très nombreuses vaches laitières seront munies de capteurs émetteurs qui transmettront en permanence à l'éleveur sur son téléphone portable toutes leurs données de base (température du corps, acidité de l’estomac, nombre de pas, date et heures des chaleurs, incidents lors de l'accouchement, etc.). &nbsp;</p>

<p><img alt="" src="https://atlantico-media.s3.eu-west-3.amazonaws.com/robot_204_f0c3e2f065.JPG"></p>

<p><img alt="" src="https://atlantico-media.s3.eu-west-3.amazonaws.com/robot_205_8032a350d2.JPG">&nbsp;</p>

<p>Il est donc probable que l'aboutissement logique de cette évolution soit l'apparition de drones qui gèreront les champs carrément&nbsp; «&nbsp;à la plante&nbsp;»&nbsp;!</p>

<h3 class="s2"><strong>Un robot qui cible les cultures à la plante ou à la rangée, est-ce ce dont l'agriculture a besoin pour se moderniser ?</strong></h3>

<p>L'agriculture réputé moderne «&nbsp;tout chimie tout pétrole&nbsp;» a permis des progrès considérables des années 60 aux années 90. En France, on a alors carrément triplé sa productivité&nbsp;; par exemple on est passé de 25 à 75 quintaux de blé à l’hectare. Mais depuis les années 90, ces rendements stagnent&nbsp;: 30 ans après on en est encore à récolter de l'ordre de 75 quintaux en agriculture dite conventionnelle et 35 en agriculture bio. C'est que les inconvénients de cette agriculture ont rattrapé ses avantages&nbsp;: épuisement des sols, résistance aux pesticides, pollution des nappes, baisse de la biodiversité, érosion, faible résistance au réchauffement climatique, et acceptabilité de plus en plus problématique par la population.</p>

<p>Il est donc indispensable de mettre en œuvre une nouvelle révolution agricole, écologiquement intensive cette fois-ci au lieu de chimiquement intensive. Une révolution qui s'appuiera cette fois-ci sur les forces de la nature au lieu de s'en méfier et de souvent la détruire. Mais pour passer de vraies alliances avec la nature, et profiter de sa force encore largement inexploitée, il ne suffit pas d'intuition (même géniale comme le sont souvent les agriculteurs bio), il va falloir savoir exactement, finement, plante à plante, centimètre par centimètre, avec qui et avec quoi on va travailler&nbsp;!</p>

<p>Une agriculture où on ne labourera plus, où on couvrira le sol en permanence avec des mélanges de plantes qui s’aideront à pousser, où on cultivera nos engrais et nos herbicides, où on élèvera nos insecticides, et où on saura à chaque instant l'état de nos sols de façon très précise (au mètre, puis au &nbsp;décimètre cube).</p>

<p>Pour cela, bien évidemment, il faut aller au delà du «&nbsp;bon sens paysan&nbsp;» et de la «&nbsp;tradition séculaire&nbsp;». On va passer d'une agriculture «&nbsp;mal au dos&nbsp;» à une agriculture «&nbsp;prise de tête&nbsp;», une agriculture «&nbsp;bac + 10&nbsp;», dont la clé sera la maîtrise ultra fine de l'information et le traitement quasiment chirurgical de chacune de nos plantes, donc forcément à l'aide d'outils très sophistiqués.</p>

<h3 class="s2"><strong>Cette technologie semble coûteuse, le gain de rendement qu'elle peut offrir va-t-il être supérieur au coût de production&nbsp;? Ces robots sont ils une solution viable&nbsp;? A quelle échelle de temps pourrait-on les voir réellement apparaître&nbsp;?</strong></h3>

<p>Dans les années 60, les ordinateurs coûtaient une véritable fortune, occupaient chacun plusieurs centaines de mètres carrés de locaux réfrigérés en permanence et étaient servis par une armée de professeurs nimbus en blouse blanche&nbsp;! Aujourd'hui, pour quelques centaines d'euros on achète des appareils ultra performants et sophistiqués, et en plus reliés entre eux par des réseaux sans fil extrêmement rapides.</p>

<p>Il n'y a absolument aucune raison que cette même évolution ne se passe pas pour les technologies agricoles et alimentaires du futur. Elles sont absolument indispensables pour pouvoir à la fois nourrir les 10 milliards d'humains qui s'annoncent, refroidir la planète au lieu de la réchauffer, et regagner en fertilité et biodiversité des sols. Et il n'est pas du tout sûr qu'elles nécessitent des investissements plus importants que ceux du monde de la mécanique d'hier, avec ses gigantesques tracteurs qui consomment un maximum de pétrole pour labourer, ou de la chimie avec ses batteries d’engrais, insecticides, herbicides et fongicides.</p>

<p>Demain est déjà une réalité dans nombre de nos champs, et on peut parier sur une révolution complète de l'agriculture, et donc de ces outils, dans les 2 décennies qui viennent.</p>

<p>Un des problèmes sera d’ailleurs géopolitique&nbsp;: l’Europe sera-t-elle enfin au rendez-vous, ou bien ce nouveau monde appartiendra-t-il lui aussi à quelques firmes californiennes comme Google&nbsp;? Faudra-t-il aller quémander dans la Silicon Valley les informations de base sur la fertilité de nos champs de Beauce&nbsp;?</p>

<p><em>Bruno Parmentier, auteur de «&nbsp;Nourrir l’humanité&nbsp;» et «&nbsp;Faim zéro&nbsp;» (Editions La Découverte), de «&nbsp;Manger tous et bien&nbsp;» (Editions du Seuil) et de «&nbsp;Agriculture, alimentation et réchauffement climatique&nbsp;» (Diffusion internet), et animateur du blog <a href="http://nourrir-manger.fr/" target="_blank">http://nourrir-manger.fr/</a> et de la chaîne You Tube <a href="http://nourrir-manger.com/video" target="_blank">http://nourrir-manger.com/video</a></em></p>


Agriculture 2.0 : Google dévoile des robots capables d'inspecter récoltes plante

Prouesse technologique 

<h3 class="s2">Atlantico.fr : La sonde de la Nasa Osiris-Rex devait&nbsp;entrer en contact cette nuit avec l'astéroïde Bennu pour effectuer des prélèvements. Comment s'est déroulée l'opération ?</h3>

<p><strong>Olivier Sanguy :</strong>&nbsp;À l’heure où je réponds à votre question, la NASA annonce que la sonde suit sa programmation de façon nominale. Car l’opération est automatisée et sous la direction d’un ordinateur de bord. Bennu est bien trop loin de la Terre pour procéder à une quelconque télécommande directe de la sonde : les signaux radio mettent trop de temps. L’agence américaine devrait donner des nouvelles assez rapidement mercredi.&nbsp;Les premières données émises par la sonde indiquent toutefois que la procédure de prélèvement s’est déroulée correctement.</p>

<h3 class="s2">Le retour sur Terre d'Osiris-Rex est espéré fin 2023. Que peuvent nous apprendre les particules rapportées ?</h3>

<p>En effet, le 24 septembre 2023, OSIRIS-REx aura accompli son voyage de retour et larguera vers la Terre une capsule contenant les précieux échantillons de l’astéroïde Bennu d’environ 500 m de large. Ces prélèvements peuvent nous apprendre beaucoup de choses. Les astéroïdes sont considérés comme les « laissés pour compte » de la formation du Système solaire. À ce titre, ils témoignent des conditions qui régnaient lorsque les planètes, et donc la Terre, se sont formées. Ce sont de véritables témoins très peu changés de ce passé très lointain (il y a un peu plus de 4 milliards d’années). En bref, comprendre les astéroïdes, c’est aussi comprendre l’origine de la Terre. L’intérêt d’un tel retour est de pouvoir analyser des morceaux d’astéroïdes avec des laboratoires au sol qui disposent, on le comprend, de bien plus de possibilités que les instruments embarqués sur des sondes (même si ces derniers sont de véritables chef-d’œuvre de technologie). On compte aussi en apprendre beaucoup sur la nature de ces objets dont certains pourraient un jour menacer notre planète d’une collision. Si on veut mettre sur pied des missions spatiales chargées de les dévier de leur trajectoire, connaître exactement leur composition et leur cohésion sont des prérequis indispensables. D’ailleurs, notez qu’OSIRIS-REx veut dire Origins Spectral Interpretation Resource Identification Security Regolith Explorer. Vous noterez les termes Security pour la sécurité de notre planète que je viens d’évoquer, tandis que Resource Identification est là pour le volet de l’identification des ressources. Ceci, car à plus long terme, certains caressent l’idée d’exploiter les astéroïdes pour leurs ressources. Mais en l’état actuel des technologies, ce qu’on ramènerait de ces objets couterait bien trop cher pour servir de base à un modèle économique.</p>

<h3 class="s2">Qu'en est-il des opérations précédentes ? En 2010 puis en 2019, le Japon avait déjà envoyé une sonde prélever des particules à la surface d'un astéroïde.</h3>

<p>Avec la mission Hayabusa, l’agence japonaise JAXA a en effet ramené en 2010 des échantillons de l’astéroïde Itokawa. Malheureusement, le système de collecte n’a pas fonctionné comme prévu et la quantité saisie fut beaucoup plus faible qu’espéré. Toutefois, avec environ 1500 particules, cette mission a marqué une indéniable première. Le Japon a initié une autre mission similaire appelée Hayabusa2. Cette fois-ci, c’est l’astéroïde de 1 km de large Ryugu qui était visé. Tout indique que le système de collecte a été efficace. La capsule hébergeant les échantillons sera larguée le 6 décembre prochain et se posera sous parachute en Australie. Ce qui va se dérouler dans les années à venir pourrait du coup marquer des avancées significatives dans notre connaissance des astéroïdes. Il ne faut pas oublier que les scientifiques vont en effet pouvoir analyser avec précision des échantillons venant de 3 astéroïdes différents (Ryugu, Bennu et dans une moindre mesure Itokoawa) et prélevés sur place (au contraire des météorites ramassées sur Terre et qui sont bien en majorité des fragments d’astéroïdes, mais qui ont subi des altérations du fait de la rentrée atmosphérique). La comparaison entre&nbsp; tous ses échantillons sera sans aucun doute aussi passionnante qu’instructive.</p>


La NASA est sur le point d’entrer en contact avec l’astéroïde Bennu

Osiris Rex

<h3><strong>Atlantico.fr : La soci&eacute;t&eacute; am&eacute;ricaine Pymetrics fournit aux entreprises des logiciels permettant de faire passer des tests aux candidats pour &eacute;valuer ses attributs cognitifs et &eacute;motionnels. Sur quelles bases s'appuie le logiciel ? Ces tests sont-ils fiables ?</strong></h3>
<div><strong>Xavier Camby : </strong>Depuis les ann&eacute;es 1980, d&egrave;s l'apparition des 1ers syst&egrave;mes experts, il a sembl&eacute; tr&egrave;s judicieux - pour certains - et &eacute;conomique d'automatiser la s&eacute;lection des toujours plus nombreuses candidatures, spontan&eacute;es ou d&eacute;clar&eacute;es en r&eacute;ponse &agrave; une offre d'emploi. Pareillement, pour essayer de rationaliser -et donc de s&eacute;curiser- une n&eacute;cessaire s&eacute;lection, on a commenc&eacute; &agrave; g&eacute;n&eacute;raliser les tests de personnalit&eacute;, jusqu'&agrave; l'exc&egrave;s : il y aurait d&eacute;sormais 53'000 tests en usage dans notre monde ! Si un seul &eacute;tait fiable, il y en aurait sans doute beaucoup moins ! Puis apparurent les "assesment", qui peuvent durer plusieurs jours, baignant de stress et les &eacute;motions n&eacute;gatives de leurs victimes, sans que l'exp&eacute;rience v&eacute;rifie leur r&eacute;elle pertinence. Et depuis quelques temps, nos croyances dans les pr&eacute;tendues vertus de l'intelligence artificielle (tr&egrave;s justement d&eacute;nomm&eacute;e) catalysent et augmentent encore cette tendance rationaliste, sous forme d'illusion.</div>
<div>Les donn&eacute;es sur lesquelles s'appuient ces outils pseudo-rationnels sont statistiques. Donc excluent les exp&eacute;riences exceptionnelles ou diff&eacute;rentes comme l'expression de ce qu'on appelle les "zones de g&eacute;nie", les talents particuliers. Cette approche se fonde aussi sur un vocabulaire et une s&eacute;mantique particuli&egrave;rement rigides et r&eacute;ductrices, tr&egrave;s &eacute;troites. Incapables par exemple de reconna&icirc;tre l'authentique qualit&eacute; ou l'originalit&eacute; utile des loisirs ou des hobbies, qui pourtant sont essentielles pour bien comprendre la personnalit&eacute; d'un candidat.</div>
<h3><strong>A quel point l&rsquo;intelligence artificielle est-elle utilis&eacute;e dans le recrutement ?</strong></h3>
<div>A ma connaissance, encore assez peu en r&eacute;alit&eacute;, malgr&eacute; de nombreuses d&eacute;clarations&nbsp;d'intentions. Il convient aussi de souligner que l'IA est encore balbutiante. En revanche, le "matching" est devenu quasi-syst&eacute;matique.&nbsp;On d&eacute;signe par ce mot la recherche de la meilleure concordance possible entre les mots figurant sur le CV et ceux de la d&eacute;finition de poste ou de fonction. Une r&eacute;alit&eacute; que j'ai appris pendant les longues ann&eacute;es o&ugrave; j'ai &eacute;t&eacute; chasseur de t&ecirc;te : les CV sont des tissus de mensonge, au moins par omission ! Qui en effet mentionne ses &eacute;checs, ses lacunes ou ses faiblesses sur son CV ? Et les d&eacute;finitions de fonction, tr&egrave;s soign&eacute;es, cherchant le maximum de s&eacute;curit&eacute; par l'incessante inflation des qualit&eacute;s requises et des exp&eacute;riences absolument indispensables, constituent aussi des mensonges, par exag&eacute;ration et par omission ! Et on voudrait croire que parce que 2 mensonges se parlent, cela fait une v&eacute;rit&eacute; ?</div>
<h3><strong>Dans quels secteurs serait-il particuli&egrave;rement int&eacute;ressant de recourir &agrave; l&rsquo;IA pour recruter de nouveaux salari&eacute;s ?</strong></h3>
<div>Aucun. Toute entreprise, toute organisation est d'abord une communaut&eacute; de personnes en interactions humaines. Puis productives, pour cr&eacute;er de nombreuses valeurs ajout&eacute;es&nbsp;&agrave; partager. Ce qu'on appelle un Bien Commun.&nbsp;Et non pas seulement un agr&eacute;gat d'experts vari&eacute;s, principalement individualistes et exclusivement rationnels. L'intelligence relationnelle et &eacute;motionnelle est d&eacute;terminante pour l'int&eacute;gration et la collaboration efficace&nbsp;d'un nouvel employ&eacute;, pour qu'il puisse apporter son&nbsp;utile contribution. L'IA, exclusivement logique, rationnelle et cognitive est incapable de ressentir une &eacute;motion ni d'&eacute;valuer les r&eacute;elles aptitudes relationnelles ou manag&eacute;riales d'un "expert" identifi&eacute;.&nbsp;</div>
<div>&nbsp;</div>
<div>J'ai quitt&eacute; le monde merveilleux du recrutement lorsque le "matching" s'est g&eacute;n&eacute;ralis&eacute; et impos&eacute;, g&eacute;n&eacute;rant de tr&egrave;s nombreux &eacute;checs d'int&eacute;gration de bons candidats, recrut&eacute;s pour de mauvaises raisons.</div>
<div>&nbsp;</div>
<div>Pour effectuer un bon recrutement, il est bien plus judicieux de se r&eacute;f&eacute;rer &agrave; sa 1&egrave;re impression, &agrave; l'interaction &eacute;motionnelle lors d'une rencontre professionnelle et structur&eacute;e, dans le monde r&eacute;el, aussi exigeant&nbsp;que cela puisse &ecirc;tre.</div>
<h3><strong>Le logiciel HireVue permet d&rsquo;enregistrer un candidat pendant qu&rsquo;il r&eacute;pond &agrave; des questions. Le logiciel analyse notamment le champ lexical du candidat. La soci&eacute;t&eacute; de recrutement peut alors choisir de laisser le syst&egrave;me rejeter les candidats (sans avis &laquo; humain &raquo;, ou de faire passer le candidat pour un entretien vid&eacute;o avec un recruteur r&eacute;el. Le recrutement d'un candidat sur la base de l&rsquo;IA est-il vraiment possible ? Y a-t-il une fa&ccedil;on intelligente d&rsquo;utiliser ces logiciels ?</strong></h3>
<div>Le visio-recrutement, autant que la visioconf&eacute;rence, d&eacute;montre de plus en plus ses graves carences et ses limites. Nos interactions humaines sont charg&eacute;es de signaux faibles, qu'on per&ccedil;oit en dehors de notre contr&ocirc;le conscient et rationnel. Il s'agit du langage corporel, &eacute;mis et re&ccedil;u par une&nbsp;partie non rationnelle de notre cerveau. C'est le body language, qui compte pour 80% de nos perceptions. Savez-vous qu'un cheval est capable de "comprendre" 160 expressions du visage humain ? Combien de ses signaux faibles assimilons-nous et interpr&eacute;tons-nous lors de chacune de nos rencontres r&eacute;elles ? Probablement de centaines de milliers, en quelques secondes. Une forme d'essentielle intuition, qui r&eacute;side dans le cerveau d&eacute;cisionnel, selon les travaux du psychologue Daniel Kahneman, prix Nobel de l'&eacute;conomie en 2002.</div>
<div>Particuli&egrave;rement en cette p&eacute;riode p&eacute;nible, se fonder sur cette facult&eacute; sup&eacute;rieure que nous avons, dans toutes nos interactions humaines, et qu'on appelle le discernement. Ce qu'aucun robot logique n'aura jamais, quoiqu'on en r&ecirc;ve.</div>

Intelligence artificielle : savez-vous que vous serez peut-être recrutés par un robot pour votre prochain emploi ? Xavier Camby

Agilité

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Le robot Atlas de Boston Dynamics a (encore) fait des progrès fulgurants

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