Jean-Sébastien Ferjou : « Il y a une surreprésentation des jeunes gens d’origine maghrébine dans les attaques antisémites en Europe »

Une étude menée par l'Institut pour l'Étude de l'Antisémitisme Global et des Politiques (ISGAP) en 2015 indique qu'environ 30% des auteurs d'actes antisémites en France sont identifiés comme étant de religion musulmane ou d'origine arabe, bien que les musulmans ne représentent que 6 à 8% de la population totale.

Samedi 15 juin, une jeune fille de 12 ans, victime d'un viol par plusieurs adolescents à Courbevoie (Hauts-de-Seine), a détaillé auprès des policiers les faits qui s'y sont déroulés. Elle explique avoir croisé deux jeunes adolescents en rentrant chez elle. Ces derniers lui demandent de rester avec eux. Face à son refus, les deux jeunes lui barrent le passage, la force à les suivre et arrivent vers un local désaffecté. À ce moment, un troisième adolescent arrive. 

La victime raconte ensuite avoir été frappée sur l’ensemble du corps, être jetée au sol, se faire tirer les cheveux. Puis les agressions sexuelles et les viols commencent tout comme des humiliations et des menaces. Gifles, insultes… Un briquet est notamment allumé à proximité de sa joue et la jeune fille est menacée d'être brûlée. 

Le soir des faits, deux des trois mineurs ont été mis en examen des chefs de « viol aggravé (en réunion, sur mineur de 15 ans et en présence de mineurs) », « agression sexuelle en réunion », « tentative d’extorsion », « violences commises en réunion, sur mineur de 15 ans et à raison de la religion », « atteinte à l’intimité de la vie privée par fixation », « enregistrement ou transmission de l’image d’une personne présentant un caractère sexuel », « menace de mort réitérée » et « injure à raison de la religion ». 

Le troisième suspect, lui, est placé sous le statut de témoin assisté concernant les faits de « viol », mais est mis en examen pour le reste des infractions visées au réquisitoire introductif.