World Green Building Week 2016 : une semaine pour découvrir à quel point l'immobilier durable risque de changer votre manière de vivre<!-- --> | Atlantico.fr
Atlantico, c'est qui, c'est quoi ?
Newsletter
Décryptages
Pépites
Dossiers
Rendez-vous
Atlantico-Light
Vidéos
Podcasts
Style de vie
World Green Building Week 2016 : une semaine pour découvrir à quel point l'immobilier durable risque de changer votre manière de vivre
©http://www.pexels.com

Atlantico green

Cette année, la World Green Building Week, organisée par l’Association HQE-France GBC, se tiendra du lundi 26 septembre au dimanche 2 octobre inclus. Elle mettra à l’honneur plusieurs thèmes tels que le bâtiment à énergie positive, la valeur immatérielle, le bâtiment connecté, et toujours la rénovation.

Lois  Moulas

Lois Moulas

Lois Moulas est membre de l'Observatoire de l'immobilier durable et expert en immobilier durable.

Diplômé de Supélec avec une spécialisation dans les systèmes énergétiques, Loïs Moulas s’associe avec deux amis pour fonder Sinteo en 2008, un bureau d’études environnemental passé de 3 collaborateurs à 40 en 5 ans, où il occupe les différents postes de Direction jusqu’en 2015. Il co-fonde en 2012 l’Observatoire de l’Immobilier Durable (OID) en collaboration avec ses membres fondateurs (Altarea Cogedim, Amundi Immobilier, l’ARSEG, La Francaise REM et Société de la Tour Eiffel), le premier observatoire de l’immobilier tertiaire en France.

Voir la bio »
Anne-Sophie  Perrissin Fabert

Anne-Sophie Perrissin Fabert

Anne-Sophie Perrissin Fabert est expert en immobilier durable.

Elle est aussi directrice de l'association HQE-France GBC, organisatrice de la World Green Building Week 2016.

Voir la bio »

Atlantico : Quels sont aujourd'hui les grands enjeux de la construction durable ?

Anne-Sophie Perrissin-Fabert : Qualité de vie, respect de l’environnement et performance économique sont les trois grands enjeux de la construction durable. Le parc existant constitue la cible prioritaire car il représente l’essentiel du stock des bâtiments. Les professionnels sont prêts à relever ce défi de la rénovation et de l’exploitation vertueuses des bâtiments, mais force est de constater que la demande n’est pas "massivement" au rendez-vous.

Comment mettre en avant, de façon différente, les bénéfices pour l’usager afin de le rendre acteur de cette généralisation de la construction durable : c’est le défi collectif que nous devons relever. Change your perspective ! C’est justement le slogan de la World Green Building Week 2016. Les évènements qui ponctueront cette semaine mettront en lumière ces bénéfices pour l’usager sur la base d’études, de retours d’expériences, et de témoignages, etc. Par cette mobilisation simultanée de soixante-quatorze pays tout au long de la semaine, nous souhaitons sensibiliser le plus grand nombre à l’urgence de la construction durable.

Lois Moulas :A mon sens, l'enjeu principal de l'immobilier durable aujourd'hui en France est d’engager la transition écologique au niveau de l’entièreté du parc, c’est-à-dire sur le parc diffus et le parc constitué des petites et moyennes surfaces de bâtiments. Cela n'a l'air de rien comme ça, mais mises bout à bout, ces constructions représentent un part très importante du parc immobilier en France. 

Les grands groupes de l'immobilier, qui ont plus de moyens et d’incitations, intègrent déjà pour la plupart les meilleurs standards environnementaux dans leurs nouveaux projets.

Attention tout de même quand on parle d'immobilier durable car il ne faudrait pas réduire les enjeux uniquement à l’efficacité énergétique. Cela concerne les bâtiments sur l’ensemble de leur cycle de vie, aussi bien la construction et la réhabilitation d'un bâtiment, que son utilisation (chauffage, consommation d'énergie, rejet des divers flux : eau, déchets, etc.) et voir sa démolition un jour. Les enjeux de construction bas-carbone et de biodiversité (c'est-à-dire intégrer le plus respectueusement possible le bâti dans le milieu naturel en utilisant au mieux des ressources peu transformées, locales, et saines) sont également forts.

A un niveau plus macro, l'enjeu du secteur de l'immobilier durable réside dans "l’après COP 21" à l’heure où les Etats-Unis et la Chine ont signé l'Accord de Paris.

Quelles sont, selon vous, les innovations les plus intéressantes qui vont être présentées ?

Anne-Sophie Perrissin-Fabert : Difficile de choisir…mais la diversité des évènements proposés devrait, sans aucun doute,  permettre à chacun de trouver au moins une innovation technique, organisationnelle ou économique pertinente qui corresponde à ses attentes.

Lois Moulas : A mon sens, c'est l’irruption du numérique dans l'immobilier durable qui contribue, en sus des nouveaux modes de travail et de la transition écologique, à révolutionner le secteur.

C'est, par exemple et comme le fait la start-up Deepki, utiliser le Big Data pour améliorer l’efficacité énergétique des bâtiments existants, et ainsi mieux cibler les priorités d’investissements.

Il existe aussi des attentes fortes autour des questions "Smart" - smart grids, smart cities, etc – de la part des start-ups et des grands groupes.

En ce qui concerne l’immobilier "durable" en 2016, ce sont les innovateurs et les innovations visant un immobilier bas-carbone et un immobilier, source de confort et bien-être, qui sont au centre de toutes les attentions.

L’ensemble des acteurs français impliqués dans le cycle de vie des bâtiments organisera diverses manifestations, sur un parcours national et régional.  La construction durable a-t-elle un réel potentiel économique selon vous ?

Anne-Sophie Perrissin-Fabert : Sont impliqués cette année : Certivéa, CERQUAL Qualitel Certification, Cerway, Construction 21, DEERNS, l’École des Ponts Paris Tech, ICADE, GECINA, Groupe Moniteur, Poste Immo, Vinci Immobilier Promotion, la RICS... Pour la seule année 2015, ce sont 10 millions de m² HQE™, habitats et bâtiments non résidentiels confondus, qui ont été certifiés. Les maîtres d’ouvrages qui portent ses opérations y ont nécessairement trouvé un intérêt économique !

De façon plus générale, on dispose depuis peu d’études qui démontrent concrètement que des bureaux certifiés ont un taux de vacance moindre…ou qu’un logement avec un mauvais classement énergétique au DPE, en zone non tendue, se vend moins cher.

Enfin, le secteur de la construction, comme notre société, est en pleine transition numérique et environnementale ; autant d’opportunités favorables à de nouvelles activités économiques…qu’il faut saisir.

Lois Moulas :Le secteur est en pleine croissance et les start-ups se multiplient. L'immobilier durable est clairement l'avenir de l'immobilier, donc a un fort potentiel économique.

A quelles difficultés le secteur de la construction durable doit-il faire face aujourd'hui ?

Lois Moulas : L’émergence d’une valeur verte ailleurs que dans les grands centres économiques et urbains constituent, je pense, un pré requis à la propagation des bonnes pratiques d’immobilier durable sur l’ensemble du parc français.

En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.

Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !