Les premiers pas du robot Curiosity sur Mars, en direct grâce à Internet<!-- --> | Atlantico.fr
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Après un voyage de plus de huit mois dans l'espace, le robot Curiosity s'est posé sans encombre sur la planète rouge.
Après un voyage de plus de huit mois dans l'espace, le robot Curiosity s'est posé sans encombre sur la planète rouge.
©NASA

La minute Tech

Le robot Curiosity s'est posé ce lundi matin sur Mars à 7h31. Un exploit et un soulagement pour la NASA, qui n'avait jamais envoyé une sonde aussi sophistiqué sur une autre planète et qui a déboursé 2,5 milliards de dollars pour mener à bien cette mission.

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Curiosity, la sonde-robot de la NASA destinée à explorer Mars, a son compte Twitter, @marscuriosity dont la biographie est à la première personne :  "@MarsCuriosity : La nouvelle mission de la NASA vers Mars. Je suis actuellement en route vers la Planète rouge. Arrivée prévue le 5 août  2012." Sur son compte Facebook, Curiosity a également écrit "je"' ce matin, sous la première photo post-atterrissage. "Vous n'y croyez pas s'il n'y a pas de photo ? Regardez, je projette une ombre sur la surface du cratère de Gale sur Mars!"

L'arrivée de Curiosity sur le sol martien, prévue depuis des mois à 5h31 du matin en temps universel (7h31 heure de Paris), a été respectée à la seconde près, semble-t-il, et retransmise en live sur sa chaine tv personnelle (commentaire en français sur le site de la Cité de l'Espace).

Une orgie de communication en ligne et de relations publiques entoure l'arrivée de Curiosity sur Mars car les missions robotisées et Mars ne bénéficient plus de l'engouement provoqué par MarsPathfinder, en 1997, qui avait fait rêver par son premier robot télécommandé,  son atterrissage sur airbags et ses photos rouges de la surface martienne.  On peut rappeler que l'alors "chauffeur"  de Mars Pathfinder, Cheick Modibo Diarra, est actuellement premier ministre de transition d'un Mali en crise.Pour la NASA, l'enjeu est non seulement scientifique, mais très économique : il faut  rentabiliser en images et relations publiques des 2,5 milliards de dollars US que coûte cette mission, très difficiles à justifier en des temps de contraction budgétaire. 

La NASA a conçu un site très richeoù toutes les étapes de l'aventure et des prouesses techniques et scientifiques sont présentées et expliquées en vidéo et films d'animation. 

Vue d'artiste de la sonde-robot Curiosity sur la surface de Mars. Photo NASA

La sonde, partie en novembre 2011 de Cap Canaveral, a une mission globale : étudier si des conditions favorables ont été réunies pour une forme de vie microbienne sur Mars et si des traces éventuelles en subsistent dans les rochers. de la taille d'une voiture, elle peut franchir des obstacles de 65 centimètres de haut et parcourir 200 mètres par jour terrestre, avec une autonomie d'énergie d'une année martienne, soit 687 jours terrestres.

"7 minutes de terreur"

La NASA a par exemple scénarisé en une vidéo d'action très le moment clé de la mission, les "7 minutes de terreur" qui représentent le moment le plus délicat, l'approche de la capsule dans l'atmosphère martienne et le largage au bout de câbles de Curiosity (l'engin étant trop lourd pour les fameux airbags des précédents Rovers)  sur la surface de Gale Mountain, le "spot" géologiquement intéressant choisi pour cette mission. La capsule a eu 7 minutes pour décélérer de sa vitesse de 22 000 kilomètres/heure et effectuer un atterrissage en douceur, mais il a fallu 7 autres minutes pour que le signal radio signalant le "bien arrivé" franchissent les quelques 50  millions de kilomètres qui séparent les deux planètes. Comment ? Une vidéo pédagogique est là pour l'expliquer 


 "7 minutes de terreur" - Vidéo NASA- Jet propulsion laboratory Caltech

Un rover-laboratoire 

Les bras articulés et leurs merveilles de préhension de Curiosity ont été également présentés dans une vidéo tournée sur le terrain-test du Pasadena Jet propulsion laboratory, avec son jumeau.

Curiosity transporte des bijoux d'optique et de robotique pour réaliser in situ, télécommandés depuis la terre, les repérages, prélèvements et analyses de sa mission. Plusieurs instruments commandés, conçus et fabriqués pour la mission ont été représentés dans un film d'animationmis en ligne sur YouTube dès avril dernier. 

- CheMin un instrument aux rayons X de diffraction et de fluorescence pour examiner les échantillons ramassés par le bras robotisé, identifier et quantifier les minéraux dans les rochers et le sol, et mesurer la composition générale. 

- ChemCam, ou "caméra chimique' dont le laser peut vaporiser de fines couches de matériaux des rochers ou du sol à une  distance de 9 mètres. Un spectromètre pour identifier le type d'atomes excités par le rayon et un télescope pour capturer des images détaillées de la surface éclairée par le rayon donnera aux chercheurs sur terre la possibilité de sélectionner les objets à examiner avec d'autres instruments. 

- Mars Hand Lens Imager : un instrument destiné à prendre des photos en très gros plans des rochers, du sol, et éventuellement de glace s'il y en a, avec une extrême précision de détails plus fins qu'un cheveu humain. 

- Une caméra haute définition et stéréo pour photographier ses alentours, arrimée au mat de Curiosity, assistée d'une autre caméra basse, dotée d'une fonction "évitement d'obstacles". En tout, Curiosity transporte une dizaine de caméras, l'image étant la clef de cette mission tant pour guider les chercheurs que pour motiver le public et le contribuable payeur. 

- Un détecteur de radiations à la surface de mars, information nécessaire pour d’éventuelles futures explorations humaines de mars et une évaluation de son habitabilité pour l'Homme. 

Une autre star 

A force de s'ouvrir au public et aux internautes, la NASA a créé une autre star : l'unique directeur de vol spatial connu à ce jour pour s'être rasé la tête en une crête de Mowhawk, Bobak Ferdowsi. Il a immédiatement eu un(e) fan, qui a créé un blog sur Tumblr à sa gloire : "La NASA a besoin de plus de Mohawks".

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