Plongée dans les coulisses de Wimbledon<!-- --> | Atlantico.fr
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Le stade de Wimbledon.
Le stade de Wimbledon.
©DR

Grand large

Quelques mois avant l’un des plus prestigieux tournois de tennis au monde, visite exclusive du Lawn Tennis Museum, le musée du tennis à Wimbledon.

Quentin Desurmont

Quentin Desurmont

Président fondateur de Peplum, créateur de voyages sur-mesure de luxe, Quentin Desurmont agit activement pour l’entreprenariat. Il a fait partie de la délégation du G20 YES à Moscou en 2013 et  à Mexico en 2012, est membre de Croissance + et des Entrepreneurs et Dirigeants Chrétiens. Quentin contribue aussi à l’émergence du tourisme de luxe en Europe, il est membre de Traveller Made.

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Trente minutes. Autant de temps sépare le centre de Paris à Roland Garros, que le cœur de Londres à ses courts de tennis de renommée mondiale. En trente minutes, nous voici à Wimbledon, la deuxième des quatre étapes jalonnant le tournoi du Grand Chelem. Mais Wimbledon, c'est avant tout un quartier peuplé d'arbres abondamment arrosés par la pluie. On prend une profonde inspiration. Le soleil brille. L'exception qui confirme la règle de pluviométrie anglaise. Pas d'autre choix que d'en profiter. Direction la porte 4, juste devant le Lawn Tennis Museum. Car, à l’instar de Roland Garros, Wimbledon abrite un musée.



On entre dans le site au même moment qu’un camion plein de raquettes et de balles. L’immense stade vide laisse sans voix. Dans la boutique, les titres de Michael Jackson résonnent en boucle derrière le comptoir. Deux niveaux au-dessus attend notre hôtesse. Les murs de son bureau figurent des joueurs des tennis en mouvement. Bien sûr, tout le département joue ou suit assidument le sport en question !



On redescend en deçà de la boutique où repose la collection permanente du musée, débutée dans les années 1970. Qu'il s'agisse de prêts, d'acquisitions, ou de donations, les objets exposés (15 000 au total) ont tous une histoire que notre guide prend le temps et la peine de relater. Entre les trophées, les tenues sportives, les bijoux, les œuvres d'art, les jouets, entre autres, on compte dix catégories de pièces. La plus vielle date de 1555. La première vitrine est dédiée aux ancêtres du tennis, le croquet et le jeu de paume. Quelques peintures à l'huile, en toile de fond, suggèrent d'emblée la popularité croissante des jeux à raquette au XIXe siècle. À côté, une scène d'intérieur reconstituée. Deux mannequins, un père et son fils, semblent discuter tennis, prétexte de rencontres en bonne et due forme à l'époque victorienne. A gauche, un court-métrage reprend tous les éléments du tableau qu'il jouxte. Les acteurs portent les mêmes vêtements que leurs modèles picturaux. Ainsi la 2D prend vie.



S'ensuivent des étalages de trophées, de médailles et de pièces d'art décoratif ; raquettes et tennismen étant devenus des motifs à la mode au début du XXe siècle. Si la collection permanente se veut, pour des raisons de conservation, faiblement éclairée, le contraste avec la salle d'expositions temporaires, est saisissant. Mitoyenne de la bibliothèque de Wimbledon, cette dernière est constituée de murs éclatants sur lesquels ressortent actuellement affiches, sanguines et coupures de presse, évoquant l'essor du tennis sur la Côté d'Azur.



On renoue avec le parcours permanent à travers une série de costumes disposés dans l'ordre chronologique. Résultat des courses : les tenues se sont allégées et rétrécies. Les cols roulés féminins ont cédé la place à des décolletés plus larges. Aux corsets se sont substitués des brassières intégrées aux mini robes des championnes. Les couleurs s'intensifient : on est passé de l'écru au fluo, quoique ce ne soit le cas qu'à l'étranger. Rappelons que le tournoi de Wimbledon exige encore le port du blanc.



Parlant dress code, il est conseillé de revêtir un pull avant de se plonger dans les réserves. Il fait 15°C environ, température propice à l'entretien de divers supports. Là, un autre conservateur, resté au sous-sol pour préparer les pièces-phare du musée, désigne tour à tour une sanguine de Diego Rivera, un dessin au fusain de Duncan Grant (dont on retrouve quelques œuvres à la Courtauld Gallery), et une huile d'André Lhote, dont une peinture repose également au musée Roland Garros. Les autres toiles sont intercalées entre des grilles rappelant le cordage d'une raquette. Parmi ces chefs-d'œuvre, dont certains inconnus, se distinguent des affiches. Pourquoi la plupart sont-elles adossées au mur ? Parce qu'elles se destinent à l'exposition temporaire qui opposera, dès le mois d'avril, le tennis à la publicité.

Pour en savoir plus sur Londres, rendez-vous sur le site de Peplum www.peplum.com

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