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Nucléaire et énergies renouvelables : deux sources d'énergie inconciliables ?
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Les écologistes les opposent, en vertu des risques sanitaires et environnementaux inhérents à l'énergie atomique. D'autres jugent leurs développements respectifs à la fois indispensable et compatible. Le nucléaire et les technologies vertes seront quoi qu'il en soit des piliers de la transition énergétique que souhaite mettre en œuvre François Hollande.

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Les énergies renouvelables incarnent-elles d'ores et déjà le futur ?

Non, si l'on considère la part actuelle du nucléaire dans la production d'électricité française - environ 75 % -, la crise à laquelle est confrontée la filière photovoltaïque en Europe, littéralement « phagocytée » par la concurrence chinoise, et la contribution accrue des énergies fossiles qui a fait suite à l'arrêt de la quasi-totalité des réacteurs atomiques au Japon. Dans nos frontières, l'éolien, lui, souffre selon les professionnels du secteur d'une réglementation par trop rigide pour assurer un déploiement conforme à leurs attentes.

Pour autant, des turbines à vent seront installées dans nos eaux territoriales avant le début de la prochaine décennie, la finalité étant d'obtenir alors une capacité de production de six mille mégawatts (MW), et les objectifs définis à l'horizon 2020 en matière d'énergie solaire dans le cadre du Grenelle de l'environnement ont déjà été atteints.

Enfin, le WWF assure que les technologies propres pourraient créer cent vingt-cinq mille postes dans l'Hexagone à l'horizon 2020. Quant au Syndicat des Énergies Renouvelables (SER), il souligne que « pour la première fois dans le monde en 2010, les investissements réalisés ont dépassé deux cents milliards de dollars ». Des données qui sont objectivement plus qu'encourageantes.

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Le nucléaire est-il une fatalité ?

Rappelons sa contribution à la production nationale d'électricité : 75 %, soit près de trois plus que le Japon avant l'accident de Fukushima et un pourcentage sans équivalent dans le reste du monde. Nicolas Sarkozy s'est refusé à fermer la moindre centrale, sauf avis contraire de l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN), vantant leur sécuritéet mettant en avant le vivier d'emplois - quatre cent dix mille postes directs, indirects et induits - dont l'atome est synonyme en France. Son successeur, lui, s'est engagé à fermer le site de Fessenheim (Haut-Rhin), qui ne répondrait plus aux exigences actuelles de sûreté et a été construit sur une zone sismique, de surcroît au bord du Grand Canal d'Alsace.

Il s'est en revanche prononcé pour la poursuite du chantier de l'EPR à Flamanville (Manche), ce qui démontre que les socialistes, s'ils aspirent à ramener la part du nucléaire dans le bouquet énergétique français de 75 à 50 % à l'horizon 2025, ne souhaitent cependant pas, contrairement aux écologistes, à l'Allemagne et à la Suisse, tirer un trait dessus. Quant au Japon, il vient d'annoncer, malgré l'hostilité de la majeure partie de l'opinion à l'atome, le redémarrage de deux réacteurs de la centrale d'Ohi. Il semble décidément bien difficile, du strict point de vue énergétique et sans doute aussi de par les pressions des lobbies, de se passer de lui...

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La transition énergétique, une mission (très) périlleuse

Le nouveau président de la République l'évoque régulièrement et elle s'impose au regard des dommages colossaux d'un grave accident nucléaire, de l'épuisement des ressources fossiles, du réchauffement climatique qui doit amener une lutte sans merci contre les émissions de gaz à effet de serre et de la hausse de la demande énergétique. Elle n'en sera pas moins très difficile à mettre en oeuvre vu les pressions précitées, la force du nucléaire en France et le coût de la transition énergétique, encore impossible à arrêter, mais qui selon nos confrères de Challenges « représente a minima 30 milliards d’euros sur le quinquennat ».

Les économies d'énergie devraient être un axe majeur de ce grand dessein auquel le ministère du Logement sera également associé étant donné la contribution du secteur du bâtiment aux rejets carbone globaux. Considéré par les pro-atome comme une énergie « propre », le nucléaire participe quant à lui à leur baisse, mais évidemment moins que les énergies renouvelables. Le Grenelle de l'environnement a fixé à 23 % d'ici 2020 leur apport dans le panache énergétique. L'objectif peut toujours être atteint, mais la crise économique rend la détermination des pouvoirs publics moindre. Pas sûr qu'au bout du compte, M. Hollande ait les moyens financiers de ses ambitions.

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NDLR : A l’occasion du live chat Areva du 28 juin à 18h30 qui portera sur le thème « Nucléaire et renouvelables : deux énergies inconciliables ? », la rédaction de zegreenweb se fera porte-parole des questions de ses lecteurs. Envoyez-nous dès à présent vos questions pour les experts d’Areva par mail à l’adresse suivante : [email protected] ou via Twitter #nucleaireVSrenouvelables.

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