Les visages insolites de la Corée du Sud<!-- --> | Atlantico.fr
Atlantico, c'est qui, c'est quoi ?
Newsletter
Décryptages
Pépites
Dossiers
Rendez-vous
Atlantico-Light
Vidéos
Podcasts
Consommation
"Pas le temps de s'ennuyer dans un temple, contrairement à ce que l'on pourrait penser."
"Pas le temps de s'ennuyer dans un temple, contrairement à ce que l'on pourrait penser."
©

Grand large

S’adonner aux rites bouddhiques ou assister à une séparation des eaux, la Corée du Sud offre un panel d’expériences religieuses pour un voyage insolite.

Quentin Desurmont

Quentin Desurmont

Président fondateur de Peplum, créateur de voyages sur-mesure de luxe, Quentin Desurmont agit activement pour l’entreprenariat. Il a fait partie de la délégation du G20 YES à Moscou en 2013 et  à Mexico en 2012, est membre de Croissance + et des Entrepreneurs et Dirigeants Chrétiens. Quentin contribue aussi à l’émergence du tourisme de luxe en Europe, il est membre de Traveller Made.

Voir la bio »

Camper dans un temple coréen

Pour en savoir plus sur la Corée du Sud, rendez-vous sur le site de Peplum.com.

Le son des cloches à l'aube, à midi et avant le dîner. Un réveil renversant sur une chaîne de montagnes taillées au couteau. Et puis, surtout, une paix absolue, à l'intérieur comme à l'extérieur. C'est ça le temple stay. Une retraite monastique réservée aux voyageurs en quête de sérénité. Ou simplement d’une nouvelle expérience de voyage insolite. Que le ciel soit brumeux ou ensoleillé, qu'il vente, qu'il bruine ou qu'il neige, l'atmosphère du temple où l'on élit résidence demeure immuable. Leur bienveillance n'a d'égale que leur sérénité. Sérénité contagieuse, parce qu'objet d'une quête existentielle, à la découverte du bouddhisme coréen.

Bien plus encore que sur une plage ensoleillée, un séjour aux côté des moines s’avère des plus relaxants. Dans un temple, loin de toute commodité urbaine. Par exemple pendant une journée, voire une semaine d'immersion, au Haeinsa Janggyeong Panjeon, en plein cœur de la péninsule. On y va généralement pour voir le Tripitaka Koreana,81 258 tablettes en bois renfermant l'ensemble des écritures bouddhistes, sans s'imaginer pouvoir y dormir. Et pourtant, ce sanctuaire offre aussi l’hospitalité à ses visiteurs.

Pas le temps de s'ennuyer dans un temple, contrairement à ce que l'on pourrait penser. En témoigne la foule de piétons slalomant entre pavillons bleu-vert, statues en or, fontaines de pierre, et parterres de fleurs. Pas un visage qui ne rayonne. La méditation fait son effet. Pourquoi s'en priver ? Choisir de vivre parmi les moines du Haeinsa, c'est s'engager à respecter leurs rites et coutumes à la lettre.

Preuve que l'on est bien des leurs, l'uniforme imposé dès le premier jour. La règle d'or : savoir se faire discret. Autrement dit, opter pour des tons neutres, ne pas hausser la voix, ni se tenir la main.

Interdiction absolue de pénétrer dans le hall après avoir consommé de l'alcool, cela va de soi. Et interdiction absolue de pénétrer dans le hall après avoir consommé… de la viande fumée, il faut se faire une raison.

Mais ce temple stay ne participe pas uniquement de contraintes. Le but de pareille expérience étant avant tout de chasser le stress au profit d'un calme réparateur. Pour ce faire, il suffit de se laisser docilement initié aux traditions bouddhistes, à commencer par quelques heures de méditation, seul ou en groupe. À cette non-activité s'ajoute un – et oui un seul - repas monastique et une cérémonie du thé durant laquelle un praticien convertit la poudre d'une plante verte en boisson chaude à partager en petit comité.

Et puis il y a le rite des 108 prosternations, une longue série de génuflexions, qui présente l'avantage d'améliorer la concentration et la circulation du sang, chassant par là-même tensions et angoisses. De même, les instruments locaux dont on apprend à jouer représentent une source de relaxation efficace. Enfin, on peut également apprendre à fabriquer une lanterne, à allumer le jour de l’anniversaire de Bouddha, mi-mai. Sur place, ou plus probablement chez soi, en souvenir de cette expérience insolite.

Mirage ou miracle en Corée du Sud

Pour en savoir plus sur la Corée du Sud, rendez-vous sur le site de Peplum.com.

Pas besoin de croire en Dieu pour croire aux miracles. Si Moïse a réussi à diviser la Mer rouge, un phénomène semblable sévit chaque année, par deux fois, en Corée du Sud. Au début du mois de mai et au milieu du mois de juin, les eaux de la mer Jaune se séparent et dévoilent une chaussée de 3 kilomètres de long et 40 mètres de large entre les îles de Jindo et Modo. Le chemin vit une heure, le temps pour les habitants des deux îles de se retrouver à mi-chemin et fêter l’événement. Bienvenue au festival « Miracle de Moïse ».


Bien sûr, cet effet de marées qui n'a rien d'une opération Saint-Esprit. Même si son origine pose encore des questions. Fait rapporté en 1975 par un journaliste français, ce double événement naturel devient finalement l'objet d'une manifestation sociale. L'ambiance est à la bonne humeur. Tout le monde se réjouit de voir l'Ancien Testament devenir réalité, les éléments se déchaîner suivant un chemin narratif universellement connu. Les enfants s'éclaboussent dans l'eau, des feux d'artifice se découpent dans un ciel sans nuages, des airs traditionnels coréens conjugués à des éclats de rire retentissent dans les oreilles de chacun. Croyant ou non-croyant, tout le monde est au rendez-vous pour admirer le spectacle d'une mer qui se dédouble.


Il ne manque plus que l'assaut de chars égyptiens pour compléter ce tableau biblique. Ou celui de tigres affamés, puisque lesdites bêtes auraient été les premiers témoins de ce miracle aquatique. D'après la légende, les habitants apeurés de Jindo se seraient réfugiés à Modo pour fuir les fauves, laissant une vielle femme derrière eux. Désespérée, celle-ci aurait invoqué Dieu afin de pouvoir se frayer un passage dans la mer. Son vœu exaucé, elle put échapper à ses prédateurs. Si les facteurs géologiques de ce phénomène demeurent encore indéterminés, son spectacle n'en reste pas moins renversant. Après tout, la science n'est pas affaire de religion et inversement, un miracle ne serait pas un miracle sans son auréole de mystère. 

En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.

Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !