La macronie redoute une OPA d’Edouard Philippe sur les législatives 2022; L’Express dézingue les hauts-fonctionnaires qui pantouflent, L’Obs défend les éoliennes; Les Américains dépassés par le mystère des attaques soniques<!-- --> | Atlantico.fr
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De nombreux hebdomadaires rendent hommage à Bernard Tapie. L'Express s'intéresse aux hauts-fonctionnaires.
De nombreux hebdomadaires rendent hommage à Bernard Tapie. L'Express s'intéresse aux hauts-fonctionnaires.
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Revue des hebdos

Et aussi : Schiappa a contourné Moreno et Castaner.

Gilles Klein

Gilles Klein

Gilles Klein,, amateur de phares et d'opéras, journaliste sur papier depuis 1977 et en ligne depuis 1995.

Débuts à Libération une demi-douzaine d’années, puis balade sur le globe, photojournaliste pour l’agence Sipa Press. Ensuite, responsable de la rubrique Multimedia de ELLE, avant d’écrire sur les médias à Arrêt sur Images et de collaborer avec Atlantico. Par ailleurs fut blogueur, avec Le Phare à partir de 2005 sur le site du Monde qui a fermé sa plateforme de blogs. Revue de presse quotidienne sur Twitter depuis 2007.

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Bernard Tapie à la Une du Point, de Paris Match et de Valeurs Actuelles.  La Une de l’Express s’en prend au pantouflage des hauts fonctionnaires en s’appuyant sur les extraits d’un livre « La mafia d’Etat ».  Tandis que l’Obs se penche sur « La guerre des éoliennes » et prend leur défense face aux idées reçues.

Les hauts fonctionnaires qui se renvoient l’ascenseur

L’Express (7 pages) ne s’en prend pas à tous les hauts fonctionnaires, mais à ceux qui abusent du système : « Pour une critique non poujadiste de la haute fonction publique Pendant que la majorité des hauts fonctionnaires s'acquittent de leur mission dans l'anonymat d'une sous-direction, une communauté d'ambitieux a colonisé le CAC 40. »

« Le journaliste Vincent Jauvert consacre un ouvrage à ces énarques qui occupent des postes clés dans les affaires et l'administration, et s'entraident pour faire carrière. L'Express vous livre en exclusivité plusieurs extraits édifiants. » avec des exemples comme celui de Guillaume Pepy, ex-patron de la SCNF qui a touché des jetons de présence chez Suez, le géant de l’eau.

Autre exemple, celui de Jean-Dominique Comolli : « pendant des années, son salaire s'élevait à 1,2 million d'euros par an sans compter les stock-options ; et, aujourd'hui, l'entreprise publique qu'il a privatisée puis vendue lui verse une "retraite-chapeau" de 40 000 euros bruts par mois - somme qu'il percevra jusqu'à la fin de ses jours. »

Il y aurait un peu d’espoir que cela change puisque « Emmanuel Macron a semble-t-il identifié une part du problème estime l’Express :« Pour démanteler ces baronnies, il a imaginé une réforme de la haute fonction publique. L'ENA va être refondue, on n'intégrera plus les "grands corps" à 25 ans mais après six années sur le terrain. »

Haro sur les éoliennes

« Elles incarnaient un rêve écologique : faire de l’électricité propre. Mais aujourd’hui, les éoliennes divisent la France. Si elles restent pour leurs défenseurs une énergie d’avenir, elles défigurent les paysages et coûtent des fortunes selon leurs détracteurs. » constate L’Obs (12 pages) qui vient à leur défense.

« En trente ans, les moulins à vent du XXe siècle, symboles sympathiques de la transition écologique, sont devenus d’horribles « monstres d’acier géants qui brassent du vent, font du bruit, donnent des maux de tête et clignotent dans la nuit » (« le Figaro Magazine »). On ne compte plus les livres « chocs » censés démasquer cette « escrologie » : « La peste éolienne », « Chronique d’un naufrage annoncé »… Partout, des collectifs déposent des recours, échangent des argumentaires : « Ce n’est pas un combat de riverains qui “ne veulent pas de ça dans leur jardin”, se défend Brigitte Pistre, maire sans étiquette de Frazé (Eure-et-Loir), et cofondatrice de Vent des maires. C’est une lutte de principe contre une énergie néfaste. » Même Emmanuel Macron, qui a validé en 2020 la feuille de route énergétique de la France, ne soutient plus la filière que du bout des lèvres. Il plaide désormais pour le « cas par cas » et laisse sa ministre prendre les coups. »

On les dépeint souvent en fossoyeuses de la biodiversité, mais contrairement à certaines idées reçues : « Selon la Ligue de Protection des Oiseaux (LPO), une éolienne tue en moyenne sept oiseaux par an. ».

Et « Les études menées en mer du Nord, où des éoliennes sont implantées, montrent que les mâts modifient l’écosystème marin, mais qu’ils ne le dégradent pas », assure Nathalie Niquil, directrice de recherche au CNRS.

Les éoliennes sont aussi accusées de dilapider les terres rares. Mais « même en doublant la puissance installée des éoliennes d’ici à 2028, le besoin supplémentaire représentera moins de 1 % de la demande annuelle en néodyme et un peu moins de 4 % de celle en dysprosium ».

Le mystère des "Attaques soniques" contre des diplomates américains

« Cinq ans après son apparition dans la capitale cubaine, le mystère du "syndrome de La Havane" reste entier. A l'époque, en 2016, une quarantaine de diplomates américains (et canadiens) sont frappés par le curieux mal. Rapidement, 44 victimes sont rapatriées. Des examens cliniques et des IRM révèlent des anomalies dans la matière grise du cerveau. » rappelle l’Express.

Et depuis 2016, plus de 200 diplomates, espions ou employés d'ambassade nord-américains ont été atteints par l'extraordinaire syndrome à Vienne, à Hanoï, à New Delhi, en Serbie, en Chine etc…

Les Américains ignorent totalement qui est derrière ces mystérieuses attaques par ondes électromagnétiques décrites comme des "attaques soniques" :  vertiges, nausées, céphalées, vomissements, pertes de mémoire, acouphènes, déséquilibres, grosse fatigue... avec des conséquences parfois graves pour le cerveau. On pense à la Chine ou à la Russie.

Zemmour : le Trump français

Pour Franz-Olivier Giesbert, éditorialiste au Point, Eric Zemmour est le « Trump français » qui dit tout haut ce que la classe politique n’oserait pas dire. En matière de retraite par exemple.

« En rompant avec son archéo-souverainisme économiquemaladie sénile de la vieille extrême droite, Zemmour a annoncé sans ambages que, s’il était élu, il porterait l’âge de la retraite à 64 ans en 2030, « progressivement ». Que croyez-vous qu’il se passa ? Ses bons sondages ont continué sur leur lancée. La pleutrerie de la classe politique n’a pas d’excuse : paniquant à la perspective d’un bad buzz ou d’un mauvais article, nos édiles ne font qu’infantiliser les Français, qui sont bien plus conscients des réalités que leurs représentants ne le croient. » 

Haro sur Zemmour ? Selon l’Obs « après avoir délibérément ignoré le cas du polémiste durant des semaines, le camp présidentiel est contraint d’opérer un virage à 180 °. D’Olivier Véran à Christophe Castaner plusieurs voix de la macronie ont choisi d’attaquer frontalement l’ex-éditorialiste du « Figaro » et de CNews, lors de la rentrée politique de LREM qui s’est tenue début octobre à Avignon. Cette stratégie est loin, toutefois, de faire l’unanimité. »

Stanislas Guerini, délégué général de LREM, fait ainsi partie de ceux qui appellent à ne pas « personnaliser la riposte ». Mais à l’Elysée, on a choisi une stratégie inverse de celle des huiles du parti. Ordre a été donné aux troupes de cogner désormais autant que possible dans les médias sur Zemmour, au moins autant que sur Xavier Bertrand. « Le risque, pour nous, c’est de se retrouver au second tour face à Xavier Bertrand », admet une macroniste.

Marine Le Pen finie ?

Face à la percée d’Éric Zemmour dans les sondages, certains élus LR voient Marine Le Pen « finie ». selon Le Point.

Tandis qu’un candidat à la candidature LR, se dit « certain que le polémiste prépare un rapprochement avec Marion Maréchal pour rayer la patronne du RN de la carte. »

L’Express expose (2 pages) ce qui serait la stratégie de la patronne du Rassemblement National : « Alors qu'un sondage Harris place pour la première fois Eric Zemmour devant Marine Le Pen dans les intentions de vote, la candidate RN oppose le projet, l'expérience et l'apaisement face à la radicalité "d'un homme seul".»

Schiappa a contourné Moreno et Castaner

L’Assemblée nationale vote un nouveau délit contre les « thérapies de conversion » qui prétendent « guérir » l’homosexualité, et Marlène Schiappa s’en félicite.

Selon Le Point, ce serait grâce à elle. Et elle se targue d’avoir « convaincu Emmanuel Macron de l’importance de légiférer sur ce point, quatre mois après avoir été enterrée par Élisabeth Moreno, ministre chargée de l’Égalité, et Christophe Castaner, patron des députés LREM, qui estimaient suffisant l’arsenal législatif. »

Les ambitions de Sébastien Lecornu

 Sébastien Lecornu, le ministre des Outre-Mer se démène pour élargir son influence en Macronie selon l’Express.

« Il vise la direction de campagne du président", dit de lui un député qui le connaît bien. "Il veut exister les cinq prochaines années, à la tête d'un ministère d'un autre niveau que celui des Outre-Mer", juge plutôt l'un de ses amis qui a fait, comme lui, le voyage de LR à En Marche. À moins que ce soit et l'un, et l'autre... Quoi qu'il en soit, Sébastien Lecornu ne cache pas qu'il veut jouer les premiers rôles dans la majorité lors de l'élection présidentielle qui vient. »

Ciotti futur ministre de l’Intérieur ?

Eric Ciotti couronné si la droite l’emporte ? Il aurait, selon Le Point, été approché par les trois ténors de la droite, Bertrand, Barnier et Pécresse, confie-t-il : « J’ai déjà trois propositions de ministère de l’Intérieur ! ».

Macron et l’Afrique

« Le président français a fait de l’Afrique une priorité de son agenda international. Il y a effectué 24 déplacements, bien plus que sur n’importe quel continent. Et pas seulement dans l’ancien pré carré francophone. » remarque l’Obs (5 pages) qui n’est pas convaincu pour autant car « Le Macron ambitieux et novateur coexiste avec un autre Macron, plus classique, prudent et pragmatique. Il risque, malgré les effets de manche, de creuser davantage le fossé entre la France et les élites africaines de demain. »

Bernard Tapie face à la mort

« À l’automne 2017, quand la maladie était apparue, il se voyait mourir à la fin de l’année suivante. En 2018, il s’accordait six ou huit mois qu’il repoussait toujours. Quand, dans les premiers jours de septembre, il m’a dit qu’il espérait vivre jusqu’au 6 octobre, date du verdict de son procès en appel, mais qu’il n’en était pas sûr, j’ai compris que c’était fini. » raconte Franz-Olivier Giesbert dans Le Point qui consacre une vingtaine de pages au défunt.

Selon ce dernier, Tapie regrettait quelques fois d’avoir fait de la politique : « « Ma grande erreur, celle qui a fait basculer ma vie, est d’avoir accepté de devenir ministre de la Ville en 1992, alors que je venais d’acquérir Adidas, l’une des cinq marques les plus célèbres du monde. Sacrifier un grand groupe industriel pour un poste de ministre, c’est quand même très con, non ? Plus j’y réfléchis, plus je me dis que ce qui m’a perdu, c’est ce sentiment débile, stupide, qu’on appelle la vanité. » 

Dans une sélection d’extraits d’interviews données au Point, on trouve cette étonnante prémonition : «« Quelqu’un avait demandé à Alain Delon : “Mais pourquoi, vous qui êtes un grand acteur, un des plus grands, vous qui êtes beau, qui avez eu une vie fabuleuse, a-t-on l’impression que les gens ne vous aiment pas beaucoup ?” Et il avait répondu : “Ils m’aimeront quand on annoncera que j’ai un cancer généralisé.” Je n’y croyais pas, mais j’ai tout de même un peu l’impression que ce n’est pas faux. » 

Paris Match consacre une trentaine de pages de photos à l’homme d’affaire.  L’Obs (8 pages) moins consensuel titre « Le roman d’un flambeur » et ajoute « Il aura joué tous les rôles. Parfois pour le meilleur, souvent pour le pire ».

L’Express se contente de deux pages avec une interview de Jacques Séguéla, illustrée de quelques couvertures que l’hebdo a consacré au phénomène Tapie.

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